• Homélie du 3è dimanche de Pâques

     

     

    Jésus Christ, Dieu fait Homme, nous le rencontrons

    dans notre quotidien car il est ressuscité.

     

    Homélie :

             Dans l’Évangile de Saint Luc, nous lisons un récit qui fait suite à celui de la rencontre de Jésus avec Cléophas et son compagnon sur le chemin d’Emmaüs. Luc raconte cette fois, pour conclure son Évangile, la dernière rencontre entre Jésus et les onze apôtres avant son Ascension et la venue de son Esprit Saint à la Pentecôte.

     

      « Les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment ils avaient reconnu le Seigneur quand il avait rompu le pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même était là au milieu d’eux et il leur dit : « La paix soit avec vous.»

     

             Cléophas et son compagnon racontent aux Onze ce qu’ils viennent de vivre sur le chemin d’Emmaüs et : « Comme ils parlaient encore, Jésus lui-même était là au milieu d’eux ».

             Sur la route d’Emmaüs, c’est aussi au moment où les deux disciples s’entretenaient à son sujet, que Jésus s’était approché d’eux, les avait rejoints, les avait écoutés longuement, leur avait parlé et avait rompu le pain avec eux.

             Voici maintenant qu’il est au milieu de tous les apôtres que les 2 pèlerins d’Emmaüs ont rejoints. Ainsi donc, la rencontre avec Jésus le Christ ressuscité se réalise au cœur de la conversation de ceux qui parlent de lui, leur parole faisant écho à la sienne. « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » avait-il dit. (Mt 18, 26)

             La rencontre avec le Ressuscité et la foi en lui supposent donc la parole, le témoignage, une discussion dans la foi. Jésus se rend présent au milieu d’une rencontre toute simple pendant laquelle ses amis parlent de Lui. C’est en faisant mémoire de ce que Jésus a dit et a fait que se manifeste sa présence en eux et avec eux.

     

             « …Ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent en vous ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
    Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai. »

             Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
    Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. La rencontre avec Jésus ressuscité est bien concrète, réaliste. Pour les apôtres la foi en Jésus ressuscité passe par le toucher des mains et des pieds de Jésus. Des mains et des pieds percés par les clous de la Croix. Oui, Jésus ressuscité est bien le même que celui qui était cloué sur la croix.

             Jésus montre ses mains percées par les clous et qui ont avant la croix touché la peau du lépreux, touché et guéri les yeux de l’aveugle. Ses mains qui ont aussi rompu et partagé le pain. Ses mains qui prient Dieu le Père.

             Jésus montre ses pieds, blessés eux aussi. Ses pieds ont parcouru des kilomètres, sur les chemins de Palestine pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu. Ses pieds ont été lavés par les larmes de la femme pécheresse, et parfumés aussi par elle. Et puis, Jésus avant de mourir et de ressusciter a lavé lui-même de ses mains les pieds de ses apôtres !

     

             « Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger? » Ils lui offrirent un morceau de poisson grillé. Il le prit et le mangea devant eux."

     

             Voici le moment du partage de la nourriture avec Jésus ressuscité.

             « Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection » diront plus tard les apôtres témoins de la résurrection de Jésus. La foi en la résurrection est donc liée au partage de la nourriture, au partage du pain.

             C’est à la fraction du pain que Jésus ressuscité est reconnu après sa mort sur la croix.

             Pour montrer que c’est bien lui, Jésus leur ami, il leur demande à manger, comme il l’avait fait pour nourrir la foule affamée : Jésus avait alors multiplié les 5 pains et les 2 poissons pour nourrir la foule de 5000 hommes.

             Jésus avait aussi demandé à boire à la Samaritaine et demandé à boire sur la Croix.

             Ainsi, avec Jésus, Dieu fait Homme, nous comprenons que Dieu a faim et soif, faim et soif de rencontrer chacun de nous, chaque être humain.

     

             « Puis il déclara : « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il fallait que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Écritures. Il conclut : « C’est bien ce qui était annoncé par l’Écriture : les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C’est vous qui en êtes les témoins. »

     

             Jésus prend le temps de l’explication pour aider ses apôtres à croire en Lui et en sa résurrection. Jésus fait une homélie.

             La foi en la résurrection s’explique dans l’histoire de Dieu avec l’humanité, dans l’histoire concrète et bien réelle de Jésus.

             La foi est liée à la connaissance de la Bible et de l’Evangile qui révèlent la présence de Dieu dans l’histoire de l’humanité et aussi dans l’histoire de chacune de nos vies.

             Elle est profondément raisonnable à la manière des chercheurs de sens et de vérité dans le concret de la vie. La foi nous la trouvons et nous la faisons grandir en regardant notre histoire, en regardant le réel avec les yeux de notre cœur. L’essentiel se laisse voir quand on accepte de regarder avec les yeux de notre cœur.

             Jésus, Fils de Dieu, envoyé de Dieu qui meurt sur une croix, ce n’est pas raisonnable à première vue. Et pourtant n’est-ce pas lui qui est la Vérité, quand il ose aimer jusqu’au bout, et quand il pardonne et prie jusqu’au bout.

    Jésus Christ, Dieu fait Homme, nous le rencontrons

    dans notre quotidien car il est ressuscité.

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  • Qu’est-ce que la Foi ? 

     Homélie à partir de l'évangile selon St Jean 20, 19-31 : Le troisième jour après le Vendredi saint, le tombeau où Jésus a été déposé, est vide. Les apôtres se demandent ce qui se passe. Jésus serait-il ressuscité comme Il avait promis ?

                Un tombeau vide est une preuve peu suffisante pour y croire.

                Et voilà que Jésus apparaît au milieu de ses disciples dans la pièce complètement fermée où ils sont réunis.

                Jésus bien vivant est là. Cette fois il ne peut pas y avoir de preuve plus solide.

                Mais Thomas exige encore plus : il veut voir les blessures de Jésus dans ses mains et dans son côté.

                Qui de nous n’est pas tenté d’envier les apôtres et en particulier saint Thomas qui a eu ce cadeau de pouvoir voir et toucher les plaies de Jésus Christ.

                Ah ! si Dieu venait de temps en temps nous faire une petite visite, même très courte ; on croirait plus facilement.

                Et voici la réponse que Jésus a fait à saint Thomas : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Cela veut dire que « Croire est plus important que voir. »

                « Voir », si on réfléchit un peu, nous enlèverait tout désir de recherche de la Vérité. Si on voyait Dieu avec nos yeux, alors le Seigneur s’imposerait à nous et on aurait pas besoin de faire l’effort de « Croire », on ne connaîtrait pas la « Foi ».

    Avec le « Voir », en fait, Dieu nous intéresserait beaucoup moins, car on ne pourrait pas se poser plein de questions sur notre vie et sur notre manière de vivre. Dieu existerait comme un objet dont on pourrait tout connaître.

                Mais, si le Seigneur choisit de ne pas s’imposer à nous, c’est pour nous faire comprendre que nous-mêmes nous sommes bien plus que de simples objets. Nous avons une âme que nous ne voyons pas.

                Pour prendre une autre image, Dieu n’est pas une étoile ou une planète que je regarderais avec une lunette astronomique. Je ne peux pas parler de Dieu à la manière des scientifiques.

                Pour connaître le Seigneur, je dois m’impliquer avec tout ce que je suis : un corps et une âme. Lorsque je dis « Je vois une personne », je peux décrire cette personne à distance, sans lui parler tout en restant indifférent à elle..

                Mais lorsque je dis « je crois en une personne », c’est tout différent. Si « je crois en une personne », cela veut dire que je lui ai déjà parlé, que je me suis approcher de cette personne. Cela veut dire que j’ai vécu quelque chose avec cette personne.

                « Voir », c’est rester à distance, c’est rester en retrait.

                « Croire », c’est s’approcher, c’est rencontrer.

                Voilà un grand signe de la confiance que Jésus nous donne. Il ne s’impose pas à nous aujourd’hui, pour nous permettre de croire en Lui, d’avoir la Foi ; c’est-à-dire pour nous permettre de chercher librement au delà des apparences. Dieu ne regarde pas l’apparence mais le cœur. Ou encore, ce qui est essentiel dans la vie ne peut pas se voir avec les yeux mais avec le cœur.

                Cependant, faisons attention à ne pas opposer trop facilement le voir et le croire. Croire en Jésus ce n’est pas être un aveugle, ou encore être un naïf ; ce n’est pas tomber dans une innocence stupide.

                Croire, ou encore la foi, correspond à un besoin très profond que nous avons tous en nous-mêmes.

                Un grand scientifique disait un jour que « l’homme a besoin de la Foi, comme il a besoin de pain, d’eau et d’air. »

                Le Seigneur nous a créé ainsi : nous avons en nous une intuition fondamentale qui est ce sentiment d’une nécessaire présence qui explique notre existence, notre origine et notre devenir.

                « Un jour quelqu’un demandait à Pasteur : Cher maître, comment pouvez-vous croire ?

    Voici sa réponse : C’est en réfléchissant et en étudiant beaucoup que j’ai trouvé la Foi. »

                Oui, Dieu peut être connu par notre découverte du monde. Voir et croire ne s’opposent donc pas en nous, mais se complètent.

                Et nous pouvons alors remercier vraiment les apôtres et en particulier saint Thomas d’avoir douté de la résurrection de Jésus. C’est en doutant que Thomas a creusé en lui le désir de rencontrer Jésus. Et en le rencontrant, il a cru.

                « Heureux ceux qui croient » : veut dire alors heureux ceux qui acceptent de chercher Dieu. Croire ce n’est donc pas être naïf, mais c’est dépasser les simples apparences, c’est aller plus loin que le simple voir.

                Un jour, on vous a peut-être dit : « Toi, tu as de la chance de croire. C’est un soutien pour toi dans la vie ».

                Croire en Jésus n’est pas une question de chance. C’est une question de recherche.

                Alors, si un jour quelqu’un est jaloux de votre Foi qui vous fait vivre. Dites lui bien que lui-aussi il est capable de trouver la Foi en la cherchant dans l’histoire de Jésus (dans les Evangiles), et aussi en la demandant à Dieu dans le recueillement.

                Oui, c’est merveilleux la Foi ; car la Foi répond à un grand besoin chez nous. Mais, encore faut-il découvrir que ce besoin de croire peut être combler par l’extraordinaire Bonne Nouvelle de la résurrection de Jésus, de la présence continuelle et aimante de Dieu à nos côtés.

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  • Pâques Jésus est ressuscité

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  •  

    Introductions aux lectures :

    Lecture 1 : Avec cette lecture, le prophète Isaïe nous prépare à attendre la Passion de Celui qui vient au nom du Seigneur, de Jésus. « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient. Le Seigneur vient à mon secours. »

    Lecture 2 : « Le Christ Jésus qui était dans la condition de Dieu, se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. »

    Homélie après la lecture de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Marc.

                Aujourd'hui, le récit de la Passion vient de l'Évangile de St Marc. Le plus bref des quatre, son récit est sans doute celui d'un témoin, car, d'après la tradition, Marc était présent au jardin des Oliviers.

                Ce qui frappe dans la narration de Marc, c'est d'abord la solitude dans laquelle s'enfonce Jésus. Dans son agonie, ses trois amis, invités à veiller, se réfugient dans  le sommeil. Lors de l'arrestation, les onze prennent la fuite. Pierre le renie. Solitude atroce de la croix enfin : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »

                A cette solitude s'ajoute le silence de Jésus : silence devant Caïphe, mutisme face à Pilate.

                Jésus est le serviteur présenté dans la première lecture d’Isaïe. Lui, la Parole de Dieu incarnée, a accepté de ne pas résister, a accepté de ne pas se dérober et de ne pas répondre aux injures qui lui étaient adressées.

                Jésus, en allant jusqu’à la croix, témoigne de l’Amour de Dieu.

                1- La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

                2- Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, sous la forme d’un Repas, l’Eucharistie.

     1- La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

                Oui, c’est sur la croix que Jésus nous montre le plus qui est Dieu en vérité.

                La croix nous révèle le vrai Dieu, « Dieu crucifié » : la croix est scandale et folie dit saint Paul.

                Dans le Credo, depuis 2000 ans, nous disons : « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié. » C’est déjà une grande Nouvelle que l’Amour fou de Dieu jusqu’à la Croix.

                La Passion de Jésus peut, si nous le voulons, dans la foi, éclairer nos passions de chaque jour. C’est peut-être parce que nous ne méditons pas assez la Croix de Jésus, que nous sommes fragiles devant l’épreuve.

    2- Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, sous la forme d’un Repas, l’Eucharistie.

                La veille de sa mort, au cours d’un repas, il a pris du pain et du vin et il a dit : « Ceci est mon Corps ; ceci est Sang. »

                Et ce qu’il a dit, il a fait le lendemain en étant cloué sur une croix.

                On ne le dira jamais assez, je pense, ce qui caractérisent les chrétiens, c’est la foi en Dieu crucifié, la foi en Dieu qui se donne entièrement, sans rien garder pour Lui.

    Dieu s’est fait Homme en Jésus pour nous montrer son Amour sans limite.

                Alors quand on célèbre l’Eucharistie, la messe comme il nous a demandé de le faire : c’est son Amour fou jusqu’à la croix que nous célébrons.

    La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

    Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, de son Amour fou pour nous, en vivant un Repas : l’Eucharistie.

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  • Homélie du 5è dimanche de Carême

    Accueil : Nous allons célébrer le premier jour de la 5ème semaine de Carême. Nous sommes maintenant plus près de Pâques que du mercredi des Cendres qui était le premier jour de Carême.  

             Alors, faisons le point : où en sommes-nous de nos efforts de prière et de partage ? 

             Vivre le Carême, c’est accepter de se laisser faire à l’exemple du grain de blé. Le grain de blé semé germe et donne du fruit. Dans la foi, acceptons-nous de semer notre vie dans la terre de Dieu, dans la terre de sa Parole, dans la terre de son Amour ? 

             Le 5è dimanche de Carême est aussi traditionnellement la messe de la solidarité avec des pays pauvres. Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, le CCFD-Terre Solidaire nous invite comme chaque année à faire un effort de partage pour soutenir la réalisation de projets dans des pays pauvres.  

             Retenons pour cette messe le message du grain semé en terre : le grain de la foi, le grain de l’amour, le grain du partage, le grain de la solidarité. 

      Introductions aux lectures :

                Lecture 1 : « Une alliance nouvelle annoncée par le Seigneur : tous deviendront capables de me connaître avec leur cœur. »  

             Lecture 2 : « Cette alliance nouvelle annoncée par le Seigneur est réalisée en Jésus-Christ, image de Dieu et de l’Homme jusqu’au bout.»  

      

             Homélie à partir de l'Évangile Jn 12, 20-33 :

             De dimanche en dimanche, de semaine en semaine les Evangiles du Carême nous préparent à Pâques. 

             Ainsi, la 1ère semaine : le silence, le désert. 

             La 2è semaine : se laisser rencontrer par le Seigneur. 

             La 3è semaine : dans notre maison (dans notre cœur, notre famille, notre lieu de travail ou notre lieu d’études… etc.) 

             La 4è semaine : faire grandir en nous l’amour de Dieu et de notre prochain.  

             La 5è semaine : comme une sève à l’intérieur de nous en semant notre vie dans la terre de Dieu.

             L’Evangile du grain de blé semé en terre est une bonne introduction à la Passion et à la Résurrection de Jésus, à la Semaine Sainte qui commencera dimanche prochain. 

             Etre baptisé, et croire en Jésus, c’est, comme le grain de blé, être semé dans la terre de l’Amour de Dieu pour passer de la mort à la Vie.  

             Cette affirmation peut vous paraître excessive. C’est pourtant ce que nous venons d’entendre. Jésus affirme : « Celui qui donne sa vie porte beaucoup de fruit. " " Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie. »

             Continuons avec l’exemple du baptême : 

             Quand des parents présentent leur enfant au baptême, ils savent très bien que la vie humaine est une vie fragile. Avec la foi, par le baptême, ils viennent demander à Dieu pour leur enfant, la vie du Seigneur Jésus, plus forte que tout. 

                Le jour du baptême, le prêtre ou le diacre dit au nouveau baptisé : tu es maintenant enfant de Dieu et tu reçois la force de prier, la force d’aimer, la force d’être responsable de ta vie et de la vie des autres. 

                Le jour du baptême, c’est une renaissance par le OUI à la vie de Dieu : la vie pour toujours en alliance avec Dieu, par Jésus et dans l’Esprit Saint. 

                Alors, chaque année, pendant le carême, l’Eglise nous propose de retrouver le sens du baptême : le sens de la vie de Dieu reçue pour être donnée. 

                Sommes-nous des vivants, plein d’espérance sur le chemin de la Foi ?       

                Que faisons-nous de la vie de Dieu à laquelle nous disons oui le jour de notre baptême ?

                Au moment du Carême, les évêques de France nous proposent de répondre concrètement à cette question en nous présentant la campagne de Carême du CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique Contre La Faim et pour le Développement). 

                Oui, il y a bien un lien entre le baptême que nous avons reçu, et le CCFD-Terre Solidaire !  

                Et l’Evangile de ce dimanche, nous éclaire. 

                C’est le don de nous-mêmes qui nous permet d’aimer et d’être heureux avec les autres.  

                Le but de notre vie ce n’est pas le repli sur soi, c’est l’attention aux autres. Le but de notre vie, c’est de se donner, c’est d’aimer ! 

                Le grain de blé semé germe et fructifie.

                Voilà avec l’Evangile et avec le CCFD-Terre Solidaire, nous reprenons conscience en ce 5è dimanche de Carême qu’en recevant le baptême, Jésus nous donne la vie plus forte que tout et il compte sur nous les baptisés pour faire jaillir cette vie autour de nous. 

                Le CCFD-Terre Solidaire est un mouvement d’Eglise qui veut croire, avec l’aide du Seigneur, que l’espoir est toujours possible et que nous pouvons changer les choses pour plus de vie.  

               Alors, posons-nous la question : la vie de Dieu à laquelle j’ai dit oui le jour de mon baptême qu’en ai-je fait ?  

               Faisons un bilan :

      Le bilan de mes relations de vie : relation avec mon époux, mon épouse, avec mes enfants, mes petits enfants, avec mes collègues, mes amis, mes frères,  mes sœurs, mes parents, avec les paroissiens, des personnes proches ou des personnes plus lointaines.  

      Quelle vie ai-je donnée par moi-même, par mon couple, par ma famille, par ma paroisse ou par des mouvements comme le CCFD-Terre Solidaire ?

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  •             Accueil : Dimanche de la lumière et de la joie au plein milieu du Carême.

    Homélie à partir de l'Évangile de Jean 3,14-21

                Nous sommes aimés, … oui nous sommes aimés par Dieu.

                Un enfant de la catéchèse avait écrit un jour : « Dieu, je l’aime grand comme Il est. »

                Oui, soyons dans la joie de cet Amour du Seigneur. D’ailleurs le 4è dimanche de Carême qui se situe à la moitié du Carême est par tradition le dimanche de la joie.

                Joie en redécouvrant que Dieu le Père a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils qui est la Lumière.

                Mais, voilà, dans nos vies il n’y a pas que de la lumière, de la joie, il y a aussi parfois de l’ombre et de la tristesse.

                On s’aperçoit alors que l’Amour de Dieu n’est pas toujours reconnu : l’Amour de Dieu n’est pas toujours aimé.

                Et pourtant, celui qui aime en premier c’est bien Dieu. C’est par grâce que nous sommes sauvés en Jésus. Ce salut ne vient pas de nous : c’est un don de Dieu.

                Jésus vient concrétiser le plan d’Amour du Père : Il vient non pas pour condamner le monde mais pour le sauver.

    Cadeau étonnant que Jésus Christ, le Fils de Dieu en croix !!!

    Ainsi Dieu nous aime d’un véritable Amour et trop souvent cela ne nous fait pas beaucoup éclater de joie.

    En ce 4è dimanche de Carême, Stéphanie vient de vivre au début de la messe, son entrée en Eglise, en catéchuménat : C’est une grande joie de pouvoir entrer progressivement dans la famille des chrétiens, en préparant son baptême avec des étapes. Et Stéphanie vient de vivre la première étape sur le chemin vers le Baptême : choisir Dieu par la connaissance de Jésus Christ et aussi recevoir le signe des baptisés, le signe de la croix.

    Le signe de la croix est un signe merveilleux. Dieu Père vient chez nous en Jésus, pour nous donner son Esprit Saint, son Amour, Amen ( Oui, je crois ).

    Dieu pouvait-il faire plus pour que les Hommes reconnaissent son Amour ? Cet Amour élevé sur une croix n’est-il pas visible pour tous et de loin ?

    Un jour Blaise Pascal a écrit : « Mais que la distance est grande entre connaître Dieu et l’aimer ».

    On n’aime jamais assez Celui qui vient nous aimer en Jésus.

    Oui, quittons nos peurs de Dieu. Redécouvrons Celui que Jésus nous a appris à prier sous le nom magnifique de « Notre Père ».

    Je vous disais que nous célébrons le dimanche de la joie aujourd’hui. La joie nous est donnée dans la lumière de l’Amour Dieu : n’ayons pas peur de cette lumière.

    Redécouvrons l’amour fou de Dieu Père qui donne pour le monde ce qu’Il a de plus précieux ( son Fils Jésus ) et redécouvrons ce Fils ( Jésus ) qui donne aux hommes sur la croix sa vie, son Amour qui vient du Père et qui s’appelle l’Esprit Saint que nous recevons à notre Baptême et que nous retrouvons à chaque Communion.

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  • Mot d'accueil : Pendant le Carême, l’Eglise nous invite à faire le point sur nos différentes relations : avec Dieu, avec l’Eglise, avec les autres, en famille.

    Et nous réfléchissons en ce 3è dimanche de Carême sur nos différentes relations à partir du thème « de la maison ».

    Il y a la maison de notre famille, la maison de l’église, la maison des autres, la maison de l’école, du travail, des loisirs et il y a la maison de notre coeur, notre maison intérieure.

    Voici le message que nous entendons pour la 3ème semaine de Carême : Dieu en Jésus Christ nous rejoint dans toutes nos maisons pour un chemin de Vie avec Dieu et avec les autres.

    Homélie à partir de l'Evangile Jean 2, 13-25 :

                Tous nous devrions méditer en profondeur cet Evangile d’aujourd’hui, où nous voyons Jésus se mettre dans une sainte colère. En effet des hommes utilisent le Temple comme une galerie marchande. Mais, le Temple n’est pas autre chose qu’une maison de prière et de rencontre avec les autres.

                Cette réaction de Jésus nous interroge sur notre comportement dans une église. Qu’est-ce que je fais, qu’est-ce que je vis dans une église ?

                Ce que nous faisons en ce moment ? Nous célébrons la messe du 3è dimanche de Carême. D’ailleurs la plupart d’entre nous, nous entrons dans une église pour la messe ou pour une célébration.

    Qu’est-ce que je vis à la messe ? Est-ce que je vis ma messe, la mienne, ou est-ce je vis une messe avec toute une communauté ?

    Il y a une différence importante : est-ce que je vais à la messe pour moi seulement ou est-ce que j’y vais pour prier avec d’autres personnes ?

                Si je viens à la messe en égoïstes en ne pensant qu’à moi, alors je me rapproche du comportement des marchands du temple qui ne cherchaient que leur propre intérêt, que leur profit. Dans le Temple de Jérusalem, au temps de Jésus, il y avait des gens qui utilisaient le Temple de manière intéressée, et non pour la prière avec d’autres.

                Il nous arrive parfois de vouloir vivre une célébration rien que pour soi-même, sans vouloir être dérangé par une démarche collective : les messes familiales ne sont pas alors les bienvenues.

    Attention à nos réactions parfois trop égoïstes : voilà le message que Jésus nous donne aujourd’hui.

    Redécouvrons en ce temps de Carême ce que Dieu nous propose : un chemin de vie avec Lui et avec les autres.

    Alors, qui dit chemin, dit points de repères. Et ces points de repères, nous les avons entendu : ce sont notamment les 10 Commandements.

    Attention, les 10 Commandements ne sont pas que de simples règles qui me donneraient bonne conscience.

    Les 10 Commandements sont un chemin de Vie avec Dieu et avec les autres. Ce sont des paroles de Vie.

    Et cette Vie nous est montrée concrètement en Jésus.

    Reprenons, si vous voulez bien ces 10 Commandements.

    « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. »

    « Tu ne feras aucune image afin de lui rendre un culte. »

    « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » 

    « Tu feras du sabbat un jour sacré en l’honneur du Seigneur ton Dieu. »

    « Honore ton père et ta mère. »

    « Tu ne commettras pas de meurtre. »

    « Tu ne commettras pas d’adultère. »

    « Tu ne commettras pas de vol. »

    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. »

    « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni rien de ce qui lui appartient. »

    Il y a un commandement qui n’est pas au futur mais au présent : « Honore ton père et ta mère. » Ce qui veut dire aussi « Honore ta maison de naissance ou encore de baptisé. C’est bien une maison, une famille (la nôtre ou encore l’Eglise) qui nous aide à vivre le mieux possible avec Dieu et avec les autres. A partir de ce commandement qui est le 5è, donc qui est au cœur des 10 Commandements, nous pouvons comprendre tous les commandements comme une belle manière de vivre ensemble avec Dieu et avec les autres.

    Je vous propose de reprendre les 10 commandements.

    LES 10 COMMANDEMENTS : 10 PAROLES DE VI E

    « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi. » Dieu n’est pas une invention des hommes. Dieu, il n’y en a qu’un, et il se fait connaître par Jésus (Dieu s’est fait homme en Jésus).

     « Tu ne feras aucune image afin de lui rendre un culte. » Dieu n’est pas présent dans une image ou un objet. Si je veux prier (parler) à Dieu, je peux fermer les yeux et je pense fort à Lui avec mon cœur.  

    « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » Dieu nous souhaite beaucoup de bien. Nous ne pouvons pas parler de Lui en mal. Nous ne pouvons pas dire le nom de Dieu n’importe comment.

    « Tu feras du sabbat un jour sacré en l’honneur du Seigneur ton Dieu. »

                (Sabbat = jour de repos) Aujourd’hui, pour les chrétiens, le jour de repos est le dimanche. Le dimanche, c’est le jour du Seigneur, où les chrétiens se rassemblent à l’église et reprennent des forces à la messe pour la semaine qui commence. 

    « Honore ton père et ta mère. »

                Dieu nous aime, comme un père, comme une mère aime son enfant. C’est en recevant de l’amour que tu peux ensuite aimer à ton tour. C’est en recevant une éducation chrétienne que tu peux comprendre qui est Dieu ; et que tu peux apprendre à bien vivre avec les autres.

    « Tu ne commettras pas de meurtre. » Tu ne feras pas de mal à quelqu’un. Tu essayeras d’aider ceux qui sont malheureux.

    « Tu ne commettras pas d’adultère. » Tu chercheras à être fidèle.

    « Tu ne commettras pas de vol. » Tu apprendras à demander avant de prendre.

    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » Choisis de dire la vérité et on te fera confiance.

    « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni rien de ce qui lui appartient. » Tu chercheras à apprécier ce que tu as, en pensant à ceux qui ont encore moins que toi.

    L’Eglise n’est pas autre chose qu’une maison de prière et de rencontre avec les autres.

    Dans sa maison, le Seigneur Jésus nous montre un vrai chemin de vie et de bonheur avec Dieu le Père, et avec les autres : ce chemin est celui des 10 Commandements. Les 10 Commandements que Jésus a résumé en un seul : le Commandement de l’Amour (Aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa force et Aimer son prochain comme soi-même).

     

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  • Homélie du 2ème dimanche de Carême

             Le récit de la Transfiguration de Jésus nous est présenté au deuxième dimanche du Carême.  «Il fut transfiguré devant eux». C’est pour réconforter à l’avance ses trois disciples Pierre, Jacques et Jean.      Les trois mêmes qui assisteront à sa grande défiguration au jardin de Gethsémani : Jésus a permis que leurs yeux s’ouvrent un moment sur sa divinité cachée sous son humanité. Déjà, ils expérimentaient avant l’heure la résurrection.

             Aux côtés du Transfiguré, se tiennent Moïse et Elie. La présence de ces deux grandes figures bibliques autour de Jésus sont comme un avant-goût du Ciel où nous nous retrouverons tous. Pierre aurait voulu que le temps s’arrête. Il aurait aimé élever trois tentes pour Jésus, Moïse et Elie.

             Mais ce n’est plus  nécessaire ! La demeure parfaite de Dieu avec nous, c’est Dieu fait homme en Jésus. Et puis, « la nuée lumineuse qui les couvre de son ombre » n’est autre que le signe de l’Esprit Saint, qui couvre, enveloppe et protège. Alors, la voix du Père retentit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! »

             Oui, il s’agit bien d’accueillir Dieu, mais aucune tente n’est à dresser. Jésus le Christ est lui-même la Tente de la rencontre avec Dieu.   Il est la Tente de la rencontre avec Dieu sur le chemin de nos vies, comme il est notre nourriture donnée dans les sacrements, comme il est la Parole qui nous guide et nous libère. La Transfiguration révèle le Seigneur notre Dieu qui est Unique et aussi se fait connaître comme le Père, le Fils (Jésus) et l’Esprit Saint (l’Amour).

             Alors avec la foi en Jésus Christ, nous pouvons nous aussi participer à la Transfiguration comme les 3 apôtres Pierre, Jacques et Jean. Mais comment ?

             En laissant le Seigneur agir en nous par la prière en ce moment favorable du Carême. Le début de l’Evangile de ce 2ème dimanche de Carême, nous rappelle que Jésus part à l’écart sur la montagne pour prier avec trois de ses apôtres (Pierre, Jacques et Jean).

     

             Pendant les 40 jours de Carême, avec la prière, le Seigneur peut nous débarrasser de ce qui nous alourdit, de ce qui encombre notre cœur, de ce qui trouble notre foi et notre espérance, de ce qui décourage notre générosité. 

             Oui, la Transfiguration c’est découvrir que, avec la foi, nous avons Moïse. Nous avons Elie, nous avons le témoignage des Apôtres, nous avons la présence du Ressuscité dans l’Eucharistie, dans la Messe…

                    Dimanche dernier, (1er dimanche de Carême) nous avions vu Jésus sous son aspect le plus humain. Il était tenté, dans le désert, de faire des choix contraires à sa vie de Fils de Dieu :

             Transformer les pierres en pain.

             Dominer les peuples de la terre.

             Mettre à l’épreuve Dieu le Père.

             Mais ces tentations ne ressemblent pas à Jésus et ne ressemblent pas à Dieu fait Homme en Jésus le Christ (l’Envoyé de Dieu). Jésus n’est pas tenté par la domination (domination de la nature, domination des Hommes, domination de Dieu le Père).

             Il n’est pas venu pour être servi mais pour être le Serviteur.

                S’il existe un évènement qui ressemble à Jésus le Christ, c’est la Transfiguration : Sur un visage d’Homme, Dieu montre son visage.

             Récemment, il y a eu, dans notre groupement paroissial, une réunion de préparation au mariage pour les futurs mariés de l’année 2018.

             La majorité d’entre eux se présentent en disant qu’ils sont chrétiens par le baptême mais non-pratiquants.

             Si on leur demande de préciser leur pensée, ils répondent :

    « Je crois en Dieu ! » Mais leur foi n’a pas encore fait le pas de la foi en Jésus le Christ.

             Dans la profession de foi, dans le Credo, nous affirmons croire en Dieu (bien sûr !). « Nous croyons en Dieu le Père tout puissant créateur du Ciel et de la Terre… ».

             Et puis nous affirmons croire en Dieu par Jésus, qui est Dieu fait Homme. « Et nous croyons en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur qui a été conçu du Saint Esprit, est né de la Vierge Marie,
    a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts,
    est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père dont l’Amour est tout-puissant... .»
     

             Au moment de la Transfiguration, Jésus prit avec lui ses amis intimes, Pierre, Jacques et Jean, et, sur une haute montagne, il a laissé transparaître dans son corps et sur son visage d’Homme la lumière de sa divinité.

             Et pendant la Transfiguration les signes étaient très clairs : la montagne, la lumière, Moïse, Elie, puis la nuée, et la voix de Dieu le Père qui vient du ciel : « Celui-ci (Jésus) est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. »

             Pour nous, en ce moment,

    la montagne c’est la Messe (l’Eucharistie),

    la lumière c’est la foi qui nous rassemble,

    la nuée c’est tout ce que nous voyons avec les yeux de notre cœur,

    et alors dans l’intimité de notre cœur Dieu nous dit : « Celui-ci (Jésus) est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. »

             Et nous allons recevoir Jésus le Christ en nous au moment de la Communion. Ce sera pour chacun de nous le moment de la Transfiguration aujourd’hui en ce 2ème dimanche de Carême.

                Bonne Communion et bon Carême !!!

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  •             Pendant le Carême, laisserons-nous le Seigneur nous transformer, nous apprendre à aimer comme Lui nous aime.

                Qu’est-ce que le carême ? Ce n’est pas un temps où il faut être tristes. Au contraire c’est un temps qui nous est donné par l’Eglise pour retrouver une relation plus juste avec Dieu avec les autres et aussi avec le monde. C’est un temps qui devrait être plein d’espérance.

    Avec le Seigneur, tout au long du Carême qui commence, c’est-à-dire pendant 40 jours, je vous propose de réveiller votre vie. Je vous propose de rallumer vos cendres au soleil de Pâques, de la mort et de la Résurrection de Jésus, Dieu fait homme par amour pour nous, par amour pour la vie.

                Si nous le voulons, Jésus peut être un guide dans la vie.

                Ce guide est à côté de nous, est avec nous tous les jours de notre vie :

                Il partage notre vie jusqu’au bout, jusqu’à la passion sur la croix.

                Et l’Evangile des tentations de ce 1er dimanche de Carême nous montre bien que Jésus est un guide pour nous.

                Tout d’abord, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit, par son Amour pour nous.

                C’est par amour, qu’il accepte de vivre les limites de notre condition humaine : Lui qui est Dieu, accepte de vivre pendant quarante jours et quarante nuits dans le désert en connaissant la faim, la solitude, le silence.

                On pourrait se dire, il fait cela pour nous impressionner.

                En fait, il peut le faire, puisqu’il est Dieu, Il peut faire semblant d’avoir faim, faire semblant d’être seul.

                Non, Jésus ne fait pas semblant dans le désert. La preuve, Il est tenté.

    Bien que nous n’ayons pas entendu le contenu des tentations, je vous propose de nous rappeler les 3 tentations de Jésus au désert.

    1- Tout d’abord, Jésus a la tentation de transformer les pierres du désert en pain car il a faim. Quelqu’un qui a vraiment faim, est tenté de faire l’impossible pour manger : c’est l’instinct de survie. Jésus va avoir faim jusqu’à se laisser tenter.

    Devant la tentation, comment va t’il réagir ? Il réagit avec une citation de la Bible : “ Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre. “

                Posons-nous la question pendant ce Carême : quelle est ma relation avec le monde, avec la nature. Est-ce que je n’ai pas tendance à me laisser tenter au gaspillage ? Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

                Et ce n’est pas tout. Il va connaître deux autres tentations qui sont bien humaines elles aussi.

                2- Après la tentation de dominer la nature, en haut d’une montagne, en regardant au loin de nombreux villages, il connaît la tentation de dominer les autres rien que pour soi-même, pour ne plus manquer de rien. Les autres sont à mon service.

                Remarquons la réponse de Jésus qui est également une citation biblique : “ Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras. “

    Quelle est ma relation avec les autres ? Quel est mon comportement en famille, au travail, avec les voisins … ?

                Pendant le Carême, qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

                3- La troisième tentation bien humaine, elle aussi :

    Après la tentation de dominer la nature, après la tentation de dominer les autres, c’est la tentation de dominer Dieu lui-même. Ainsi, si Jésus se laisse tomber dans le vide, des anges le rattraperont.

    En effet, ce serait bien si nous pouvions faire de Dieu tout ce que l’on voudrait surtout quand on traverse une période de désert dans sa vie.

    Ah, si seulement Dieu pouvait faire ceci ou cela rien que pour moi.

    Alors, la réponse de Jésus est à nouveau une citation de la Bible : “ Il est écrit : « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. “

    Quelle est ma relation avec Dieu ? Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance et non pas une relation de dominant à dominé ? Le Seigneur ne m’inpose pas les moments de joie ou de peine dans ma vie, il les vit avec moi !

                Trois tentations : vouloir dominer la nature, vouloir dominer les autres, vouloir dominer Dieu.

                Voici donc les trois questions que je vous propose de méditer en ce premier dimanche de Carême :

    Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

           Qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

           Est-ce que ma relation avec Dieu est une relation de confiance ?

                Pour progresser tout au long de ce Carême, dans une plus juste relation avec la nature, avec les autres et avec Dieu, n’oublions pas d’associer à notre réflexion : Le jeûne, le partage et la prière.

    Le Jeûne : ce n’est pas seulement ne pas prendre un repas, le jeûne, c’est également diminuer les nourritures superflues ou encore plus généralement le jeûne c’est diminuer tout ce qui est superflu dans ma vie.

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais partager, être solidaires de ceux qui ont moins que moi.

     

                Alors, avec le jeûne du superflu, je pourrais aussi retrouver le goût de la prière en revenant à l’essentiel.

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  • Les cendres c’est ce qui reste quand tout a été brûlé. Alors,

    - nous pouvons regarder les cendres en pensant à notre condition humaine.

    - et nous pouvons aussi regarder les cendres en pensant au feu qui les a produites.

    En ce mercredi des Cendres, 1er jour de Carême, l’Eglise nous invite à réchauffer nos cendres au feu de l’Amour de Dieu.    Une des préfaces de Carême du mercredi des Cendres nous dit ceci :

    « Chaque année, tu accordes aux chrétiens de se préparer aux fêtes pascales dans la joie d’un cœur purifié ; de sorte qu’en se donnant davantage à la prière, en témoignant plus d’amour pour le prochain, fidèles aux sacrements qui les ont fait renaître, ils soient comblés de la grâce que tu réserves à tes enfants bien-aimés. » (première préface pour le Carême)

     

    Pendant le Carême, nous sommes invités à réchauffer le jeûne, la prière et le partage.

     

    Le jeûne, la prière et le partage :

    1) Le jeûne :
                Reprendre conscience de nos dépendances : la nourriture, l’argent, internet…etc. Essayons de nous libérer d’une habitude qui nous enferme sur nous-mêmes et qui peut blesser notre prochain. On peut jeûner aussi de toutes ces paroles mauvaises que nous disons ou que nous pouvons penser ! A chacun de nous de chercher le jeûne dont nous avons besoin. 

    Confions au Seigneur une chose qui nous enchaîne actuellement. Demandons-lui de nous libérer, de nous guérir pendant le Carême.

     

    2) La prière : 

         Le premier moyen de la proximité avec Dieu et avec les autres, c’est la prière. Avec la prière, accueillons la présence de Dieu tous les jours de ce temps de Carême jusqu’à Pâques.

    Ecoutons le pape François : « Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui

    nous tend la main à travers Jésus le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec.  »
                Oui la prière élargit notre cœur, purifie nos attentes et nos désirs, nous rend plus attentifs. La prière est une respiration indispensable chaque jour.

    Alors, soyons généreux, en ce Carême qui commence : 10 minutes, le matin ou le soir ou bien davantage. Dix minutes, au moins, pour inviter Dieu dans notre cœur, dans notre vie, dans notre Carême. Demandons au Seigneur de nous aider à la prière quotidienne pendant le Carême.

     

    3) Le partage : Le Carême est un moment favorable pour se rapprocher des autres, pour manifester de l’attention aux autres, pour donner sa présence et du temps. 

    Le pape François nous encourage : « Il est beau d’expérimenter la joie de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner de l’espérance à tant de personnes éprouvées. Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs avec tout son Amour. »

            Demandons au Seigneur de nous désigner lui-même une personne dont nous allons prendre soin, au moins pendant le Carême.

    Cette personne n’en saura rien, mais Dieu le sait.

     

    Nous allons maintenant vivre l’imposition des Cendres, pour réchauffer avec l’Amour de Dieu et la force de notre baptême ce qui est devenu froid dans notre vie : pendant le Carême réchauffer le sens du jeûne, la prière, le partage.

    Pour cela, ne comptons pas que sur nos seules forces mais comptons sur nos efforts en Eglise et sur les sacrements.

    Demandons au Seigneur de nous aider pendant le Carême jusqu’à Pâques, à retrouver la joie d’un cœur purifié !

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