• Homélie du 2ème dimanche de Pâques, dimanche de la Miséricorde Divine 

     

    Croire - sans avoir vu ! 

     

                Avoir cette lucidité, ce courage. Avoir cette intelligence du coeur.

     

                Car vous le savez bien, il y a une réalité au-delà du visible.

     

                Quelque chose qu'on ne peut voir avec les yeux, et qui est pourtant bien réel : ainsi en chacun de nous, comme en chaque être humain.
                 Alors, quand nous allons au-delà du miroir, cela s'appelle « croire ».          Et le Christ, aujourd'hui, nous dit « heureux êtes-vous !    « Félicitations ! », parce que vous avez cette profondeur du regard sur la vie, sur les autres, sur Dieu.

                 Heureux ceux qui l'hiver, croient au printemps, ceux qui la nuit, croient à l'aurore : cela s'appelle l'espérance.

     

                Heureux ceux qui croient sans avoir vu : il en va ainsi encore, et peut-être d'abord, dans notre rencontre avec Dieu lui-même.
                 Et si Dieu est vraiment Dieu, comment pourrions-nous le saisir, le comprendre ?

     

                Mais heureux alors justement  ceux qui ne se laissent pas décourager pour autant, ceux qui cherchent et qui prient.

     

                Nous avons, c'est vrai, toujours du mal à entrer en dialogue avec le Seigneur. Et pourtant, si nous réalisions que l'être humain a cette liberté merveilleuse de pouvoir parler, et se confier à Dieu !

     

                Nous y sommes appelés et invités par le Seigneur lui-même !

     

                Alors, si un jour, vous vous entendez appeler par votre nom à l'intime de vous-même, n'ayez pas peur – répondez, vous aussi : « tu m'as appelé, me voici ».

     

                Heureux ceux qui, sans voir, partent à la recherche de Dieu par Jésus!

     

                Enfin et surtout, heureux ceux qui croient, à l'Amour de Dieu et à ses fruits. Tel a été le Christ lui-même. Tel est son chemin - celui de la Pâque.
                 Aimer par dessus-tout. Aimer jusqu'à donner sa vie pour ceux qu'on aime, et y trouver sa propre vie.

     

                Aimer, et croire, avec le Christ et à sa suite, que c'est le chemin pour vivre soi-même en vérité, pour épanouir les plus profondes potentialités de soi-même.

     

                 Et Dieu sait combien il est parfois difficile de croire qu'aimer est le chemin de la vie, et de vivre en aimant dans notre société telle qu'elle est, dans nos relations professionnelles, dans nos familles, dans nos communautés.

     

                Combien il est difficile aussi d'arriver à changer notre regard sur l'autre, pour précisément ne plus s'arrêter à ce que nous voyons, mais pour croire en ce qui, en lui, en moi, ne se voit pas.

     

    Certains d’entre nous ont souhaités recevoir, en ce dimanche de la miséricorde, le sacrement des malades : c’est-à-dire demander l’accompagnement du Seigneur Jésus à un moment où leur santé morale ou physique est éprouvée.

     

    C’est un grand moment que nous allons vivre : ils vont recevoir ce sacrement pour eux et aussi pour toute l’Eglise car nous formons tous un même Corps et les membres ont tous besoin des uns et des autres.

     

    Le sacrement des malades est donné à certains qui le demandent pour eux-mêmes et pour le bien de tous.

     

    Laissons-nous guider par Celui qui nous accompagne tous les jours : notre Dieu qui, n’a pour unique volonté, que celle de se donner, et de se donner par Amour.

     

    A chaque sacrement célébré nous sommes témoins de l’Amour que Dieu donne à chacun.

     

     

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  • Homélie du dimanche des Rameaux

     

    Introduction aux lectures :

    Lecture 1 : Avec cette lecture, le prophète Isaïe nous prépare à attendre la passion de Celui qui vient au nom du Seigneur, de Jésus. « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient. Le Seigneur vient à mon secours. »

    Lecture 2 : « Le Christ Jésus qui était dans la condition de Dieu, se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. »

     

    La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Matthieu :

     

    Homélie :

                Jésus est le serviteur présenté dans la première lecture d’Isaïe. Lui, la Parole de Dieu incarnée, a accepté de ne pas résister, a accepté de ne pas se dérober aux injures qui lui étaient adressées.

                Jésus, en allant jusqu’à la croix, témoigne de l’Amour de Dieu.

                   1- La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

                2- Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, sous la forme d’un Repas, l’Eucharistie.

     

                1- La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous. 

                Oui, c’est sur la croix que Jésus nous montre le plus qui est Dieu en vérité.

                La croix nous révèle le vrai Dieu, « Dieu crucifié » : la croix est scandale et folie dit souvent saint Paul.

                Dans le Credo, depuis 2000 ans, nous disons : « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié. » C’est déjà une grande Nouvelle que l’Amour fou de Dieu jusqu’à la Croix.

                La Passion de Jésus peut, si nous le voulons, dans la foi, éclairer nos passions de chaque jour. C’est peut-être parce que nous ne méditons pas assez la Croix de Jésus, que nous sommes fragiles devant l’épreuve.

     

                2- Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, sous la forme d’un Repas, l’Eucharistie.

                Jésus a souhaité que sa Passion ne tombe pas dans l’oubli. Il a souhaité que nous fassions mémoire de sa Passion pour nous.

                La veille de sa mort, au cours d’un repas, il a pris du pain et du vin et il a dit : « Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang. »

                Et ce qu’il a dit, il a fait le lendemain en étant cloué sur une croix.

                On ne le dira jamais assez, je pense, ce qui caractérisent les chrétiens, c’est la foi en Dieu crucifié, la foi en Dieu qui se donne entièrement, sans rien garder pour Lui.

                 Dieu s’est fait Homme en Jésus pour nous montrer son Amour sans limite.

                Alors quand on célèbre l’Eucharistie, la messe comme il nous a demandé de le faire : c’est son Amour fou jusqu’à la croix que nous célébrons.

     

    La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

     

    Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, de son Amour fou pour nous, en vivant un Repas : l’Eucharistie. 

     

     

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  • Homélie du 5ème dimanche de Carême

     

    Évangile de Jn 11, 1-45

                De dimanche en dimanche, les Evangiles du Carême nous préparent à Pâques. 

                L’Evangile de la réanimation de Lazare est une bonne introduction à la Passion et à la Résurrection de Jésus.

                Etre baptisé, et croire en Jésus, c’est passer de la mort à la Vie.

                Cette affirmation peut vous paraître excessive. C’est pourtant ce que nous venons d’entendre. Jésus affirme : « Qui  croit en moi, même s’il meurt vivra. Qui croit en moi ne mourra jamais. » Il n’y a que Jésus qui peut parler ainsi !!!

                Et la vie, dont il parle, dépasse la vie biologique. Jésus veut parler de la vie qu’il donne : la vie divine, la vie éternelle.

                En effet, Jésus, lui-même, va mourir, mais c’est pour renaître à la vie avec Dieu le Père, pour toujours.

                Continuons avec l’exemple du baptême :

                Quand des parents présentent leur enfant au baptême, ils savent très bien que la vie humaine est une vie fragile, mortelle. Par leur foi, en demandant le baptême, ils viennent demander à Dieu, la vie du Seigneur Jésus, plus forte que la mort.

          Le jour du baptême, le prêtre ou le diacre dit au nouveau baptisé : tu es maintenant enfant de Dieu et tu reçois la force de prier, la force d’aimer, la force d’être responsable.

          Le jour du baptême, c’est le don de la vie et de la vie pour toujours en alliance avec Dieu, par Jésus et dans l’Esprit Saint.

          Alors, chaque année, pendant le carême, l’Eglise nous propose de retrouver le sens du baptême.

          Que faisons-nous de la vie de Dieu, que nous avons reçue le jour de notre baptême ? Sommes-nous des vivants, plein d’espérance sur le chemin de la Foi ?

          Au moment du Carême, les évêques de France nous propose de répondre concrètement à cette question en nous présentant la campagne de Carême du CCFD (Comité Catholique Contre La Faim et pour le Développement).

          Oui, il y a bien un lien entre le baptême que nous avons reçu, et le CCFD !

    Et l’Evangile de ce dimanche, nous éclaire.

          En effet, en arrivant devant le tombeau de Lazare « qui est une grotte fermée par une pierre », Jésus n’agit pas directement. Il dit : « Enlevez la pierre ». Jésus renvoie les personnes présentes à leur propre capacité, à leur propre responsabilité.

          Il agit de la même façon envers Lazare. Il ne va pas le chercher mais lui demande de sortir lui-même du tombeau : « Lazare, viens dehors ! » Et il demande également à ceux qui sont présents de défaire ses bandelettes : « Déliez-le, et laissez-le aller. »

         Voilà le lien entre le baptême et le CCFD. En recevant le baptême, Jésus nous donne la vie plus forte que tout et, une fois baptisés, il compte sur nous pour faire jaillir cette vie autour de nous.

         Le CCFD est un mouvement d’Eglise qui veut croire, avec l’aide du Seigneur, que l’espoir est toujours possible et que nous pouvons changer les choses.

         Alors, en s’appuyant sur le baptême que nous avons reçu, le Seigneur Jésus compte sur nous.

    Enlevons la pierre de notre égoïsme. Défaisons les bandelettes de la misère.

     

    Nous pouvons le faire pour tout les « Lazares » du monde.

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  • Homélie du 4ème dimanche de Carême

     

    Évangile de Jn 9, 1-41

                En ce 4è dimanche de Carême, nous continuons notre chemin de Carême qui nous conduit à Pâques. Qui dit 4è Dimanche, dit mi-Carême. Hé oui, nous sommes à la moitié !!!

                Le Carême, un chemin d’efforts, de privations, de jeûnes pour réveiller notre prière, notre partage. Le Carême un chemin pour sortir de nos aveuglements, et voir avec la lumière de la FOI.

                Nos yeux sont faits pour capter la lumière du soleil, ou encore la lumière des spots. Mais, les yeux ne perçoivent qu’une petite partie de la réalité.

                L’amitié, par exemple, ne se voit pas forcément avec les yeux, mais avec le cœur.

                Pour la présence de Dieu, c’est pareil, c’est une réalité qui ne se voit pas avec les yeux mais avec la Foi.

                Pour voir l’amitié, on utilise les yeux du Cœur. Pour voir la présence de Dieu, on utilise les yeux de la Foi.

                L’aveugle-né de l’Evangile dit : « Il m’a ouvert les yeux. »

                Puis, il dit à Jésus : « Je crois Seigneur. »

                Et Jésus ajoute : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question. » Tout n’est pas visible avec les yeux. 

                « Voir », si on réfléchit un peu, nous enlèverait tout désir de recherche de la Vérité. Si on voyait Dieu avec nos yeux, alors le Seigneur s’imposerait à nous et on aurait pas besoin de faire l’effort de « Croire », on ne connaîtrait pas la « Foi ».

                Avec le « Voir », en fait, Dieu nous intéresserait beaucoup moins, car on ne pourrait pas se poser plein de questions sur notre vie et sur notre manière de vivre. Dieu existerait comme un objet dont on pourrait tout connaître.

                Mais, si le Seigneur choisit de ne pas s’imposer à nous, c’est pour nous faire comprendre que nous-mêmes nous sommes bien plus que de simples objets. Nous avons une âme que nous ne voyons pas.

                Pour prendre une autre image, Dieu n’est pas une étoile ou une planète que je regarderais avec une lunette astronomique. Je ne peux pas parler de Dieu à la manière des scientifiques.

                Pour connaître le Seigneur, je dois m’impliquer avec tout ce que je suis : un corps et une âme. Lorsque je dis « Je vois une personne », je peux décrire cette personne à distance, sans lui parler tout en restant indifférent à elle..

                Mais lorsque je dis « je crois en une personne », c’est tout différent. Si « je crois en une personne », cela veut dire que je lui ai déjà parlé, que je me suis approcher de cette personne. Cela veut dire que j’ai vécu quelque chose avec cette personne.

                « Voir », c’est rester à distance, c’est rester en retrait.

                « Croire », c’est s’approcher, c’est rencontrer.

                Voilà un grand signe de la confiance que Jésus nous donne. Il ne s’impose pas à nous aujourd’hui, pour nous permettre de croire en Lui, d’avoir la Foi ; c’est-à-dire pour nous permettre de chercher librement au delà des apparences. Dieu ne regarde pas l’apparence mais le cœur. Ou encore, ce qui est essentiel dans la vie ne peut pas se voir avec les yeux mais avec le cœur.

                Cependant, faisons attention à ne pas opposer trop facilement le voir et le croire. Croire en Jésus ce n’est pas être un aveugle, ou encore être un naïf ; ce n’est pas tomber dans une innocence stupide.

                Croire, ou encore la foi, correspond à un besoin très profond que nous avons tous en nous-mêmes.

                Un grand scientifique disait un jour que « l’homme a besoin de la Foi, comme il a besoin de pain, d’eau et d’air. »

                Le Seigneur nous a créé ainsi : nous avons en nous une intuition fondamentale qui est ce sentiment d’une nécessaire présence qui explique notre existence, notre origine et notre devenir.

                « Un jour quelqu’un demandait à Pasteur : Cher maître, comment pouvez-vous croire ?

    Voici sa réponse : C’est en réfléchissant et en étudiant beaucoup que j’ai trouvé la Foi. »

                Oui, Dieu peut être connu par notre découverte du monde. Voir et croire ne s’opposent donc pas en nous, mais se complètent.

    L’aveugle-né de l’Evangile dit : « Il m’a ouvert les yeux. »

                Puis, il dit à Jésus : « Je crois Seigneur. »

                Un jour, on vous a peut-être dit : « Toi, tu as de la chance de croire. C’est un soutien pour toi dans la vie ».

                Croire en Jésus n’est pas une question de chance. C’est une question de recherche.

     

                Alors, si un jour quelqu’un est jaloux de votre Foi qui vous fait vivre. Dites lui bien que lui-aussi il est capable de trouver la Foi en ouvrant les yeux de son cœur à l’extraordinaire Bonne Nouvelle de la présence aimante de Dieu.

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  •            Homélie du 3ème dimanche de Carême

     

    Introductions aux lectures :

                L 1 : Le peuple libéré de l’esclavage en Egypte sous la conduite de Moïse, souffre de la soif dans le désert. Le Seigneur fit sortir d’un rocher, de l’eau.

                L 2 : « L’Esprit Saint répand en nos cœurs l’amour de Dieu. Et la preuve de cet amour, c’est que le Christ est mort pour nous. »

     

    Évangile de Jn 4, 5-42

                L’Evangile de ce 3è dimanche de Carême, est une catéchèse, c’est à dire un chemin de Foi.

           Beaucoup de personnes ont dit après l’événement de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine :

    « Nous croyons maintenant, et nous savons que Jésus est le sauveur. »

                Pour en arriver à cette affirmation de la Foi : il s’est passé quelque chose.

    Au départ, ils ne croient pas et après ils croient.

                Que s’est-il donc passé ?

                Au début, rien d’extraordinaire pourtant, une femme de la région de Samarie (qu’on appelle aussi une Samaritaine) a besoin d’eau et vient en chercher à un puits.

                Arrive Jésus, qui, au début, n’est pour la femme qu’un homme simple.

                Or, Jésus est un homme étranger pour la femme et il lui demande à boire. Premier étonnement.

                « Comment ! Toi que je ne connais pas, et qui n’est pas de Samarie, tu me demandes à boire, à moi une Samaritaine ? »

                Puis,  la Samaritaine devine peu à peu qui est, celui qui lui a demandé à boire.

                Jésus lui dit : « Si tu connaissais celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais demandé de l’eau. »

                Deuxième étonnement. Jésus n’a rien pour puiser l’eau du puit, et il peut pourtant combler la soif.

                Quelle est cette eau ?

                Et Jésus lui révèle qui il est : « Je suis le Messie qu’on appelle Christ. »

                Alors, l’eau proposée par Jésus, c’est l’eau qui vient de Dieu !!!

                C’est une eau vive, c’est-à-dire une eau qui vient faire la vérité en nous.

                Et c’est là que commence la catéchèse : un mot qui veut dire s’ouvrir à la Vérité.

                Vérité par rapport à Dieu : « Si tu savais le don de Dieu ». En effet, si nous pouvons connaître Dieu, c’est parce que Lui se fait connaître, vient à notre rencontre.

    C’est Lui qui depuis toujours fait le premier pas vers nous. Dieu se révèle et se donne lui-même pour étancher notre soif de vérité par rapport à ce qui nous dépasse. Nous pouvons tous faire l’expérience de Dieu, par la rencontre de Jésus.

                (Et voilà bien le premier étonnement) dans la rencontre de Jésus avec la Samaritaine. En demandant à boire, Jésus veut dire deux choses (Evidemment qu’il a soif physiquement. Mais surtout qu’il a soif de dire qui il est vraiment. Il demande à la Samaritaine et à chacun de nous notre attention.)

                Jésus nous demande notre attention dans : la prière, les célébrations, les engagements auprès des autres (par exemple : engagements dans les paroisses, engagements caritatifs…).

                Vérité par rapport à nous, à notre vie : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, … ».

    (Deuxième étonnement.) Jésus n’a rien pour puiser l’eau du puit, et il peut pourtant combler la soif. Quelle est cette eau ?

    L’eau de la vérité par rapport à notre vie. Est-ce que je suis sur un chemin de bonheur et de sérénité pour moi et pour tous ceux qui vivent à côté de moi ?

    Ce n’était pas le cas de la Samaritaine qui avait eu déjà 5 maris. C’est la première fois que quelqu’un lui révélait qu’elle n’était pas forcément sur un chemin de bonheur et de sérénité.

    Elle va le dire plus tard aux gens de son village : « Venez voir quelqu’un qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; (quelqu’un qui m’a parlé en vérité.) »

    Vérité par rapport à Dieu, vérité par rapport à nous, à notre vie :

                Voilà ce qui nous est proposé en ce 3è dimanche du Carême à nous qui avons reçu l’eau vive du baptême.

                Pendant ce Carême 2014, acceptons de nous laisser questionner par Jésus : Qu’est-ce que j’ai fait du baptême que j’ai reçu ? Quelle est ma relation avec Dieu ? Qui est Jésus pour moi ? Est-ce que je suis sur un chemin de bonheur et de sérénité pour moi et pour tous ceux qui vivent à côté de moi ?

                La rencontre entre Jésus et la Samaritaine que je vous invite à relire chez vous, est bien un Evangile de catéchèse, d’ouverture à la Vérité.

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    Homélie du 2ème dimanche de Carême

     

    Accueil : En ce temps de Carême, soyons encore plus attentifs à ce que Dieu nous dit dans sa Parole. Puis : Introduction de Prions en Eglise.

                 Lecture 1 : “ Dieu vient à la rencontre d’Abraham. Et ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abraham en ces termes : “ Tu deviendras une bénédiction… . En toi seront bénies toutes les familles de la terre. ”

                Lecture 2 : Dieu, en Jésus Christ, vient à la rencontre de tous les hommes. “Il nous dit que nous sommes ses bien-aimés. ”

     

                Homélie :

                 « Tu deviendras une bénédiction… . En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » : dit le Seigneur au vieil Abraham, dans la première lecture de ce 2ème dimanche de Carême.
             Et dans la 2ème lecture, nous avons entendu : Nous sommes les bien-aimés de Dieu et cela est visible en Jésus-Christ. Tout au long de notre chemin de Carême, laissons-nous transfigurés par Dieu qui marche avec nous en Jésus le Christ.

                    Jésus et trois de ses disciples, trois de ses amis, montent sur une montagne. Ses trois disciples sont Pierre, Jacques et Jean. Nous pouvons deviner leur surprise : Où nous emmène-t’il? Que va-t’il se passer ?

                Jésus a sûrement des confidences à leur faire.

                    Et voilà qu’au sommet de la montagne, il se passe une chose extraordinaire. Jésus Christ, qui est à la fois Homme et Dieu, laisse voir sa divinité dans toute sa splendeur : il est transfiguré. L’homme Jésus montre qu’il est vraiment Dieu : il ne triche pas; il est vraiment Dieu fait Homme au milieu de nous.

                    Il apparaît différemment. Pierre, Jacques et Jean découvre Jésus autrement. Ils pensaient sûrement tout savoir sur Lui. Hé bien, ce jour-là, ils découvrent un autre aspect de Jésus.

                Jésus est vraiment Dieu, le même Dieu qui a déjà parlé à Elie et à Moïse. Et une voix se fait entendre, c’est la voix de Dieu Père : “ Celui est mon Fils, écoutez-le. “

                    Je suis sûr que nous aussi nous avons eu et nous aurons encore des moments extraordinaires avec Dieu. Et si nous n’avons pas encore eu ces moments de rencontre intime avec le Seigneur : faisons silence, essayons de mieux connaître Dieu et alors nous pouvons nous apercevoir que Dieu est juste à côté de nous et en nous.

                    Un jour, vous avez peut-être ressenti que Dieu était présent. Un jour vous l’avez peut-être entendu vous dire au fond de votre coeur : tu sais, je suis avec toi, et je t’aime.

                Vous avez peut-être fait l’expérience de la rencontre de Dieu au moment d’une célébration : pendant un baptême, pendant votre 1ère communion, pendant votre mariage, pendant une messe, pendant une prière que vous avez faîtes... .

                Il existe beaucoup de moyens pour rencontrer Dieu, Dieu fait Homme en Jésus.

                     N’oublions pas que ce n’est pas nous qui avons fait le premier pas. Ce n’est pas l’homme qui a fait le premier pas vers Dieu.

                Dieu est venu parler à Abraham, puis à Moïse, puis à Elie, puis à David, puis à Marie, puis il a fait mieux que parler, il s’est montré tel qu’il est en Jésus.

                    En fait, que se passe-t-il entre Dieu et nous ? Ce qui se passe en réalité c’est que ce n’est pas nous qui rencontrons Dieu. C’est Dieu qui vient à notre rencontre depuis toujours et il continuera à nous rencontrer tous les jours de notre vie.

                Certains d’entre nous vont découvrir Dieu dans leur enfance, d’autre à l’âge adulte, d’autres à l’approche de la mort.                      

                Mais, tous nous sommes capables de découvrir Dieu qui vient nous rencontrer.

                     Pourquoi j’insiste autant sur la rencontre ?

                Parce que notre vie est faîte de rencontres et même assez souvent de rencontres imprévues.

                Pierre, Jacques et Jean sont montés sur une montagne avec leur ami Jésus. Tous les quatre, ils se connaissaient depuis longtemps. Ce jour-là, sur la montagne, Pierre Jacques et Jean sont surpris par leur ami Jésus. Ils le rencontraient différemment.

                    Nous aussi, nous pouvons être surpris par des personnes que nous pensons connaître par-cœur. Tiens, c’est curieux, je n’avais pas remarqué qu’il était comme ça, ou qu’elle était comme ça.

                     En ce temps de Carême, rencontrons de nouveau ceux que nous connaissons plus que bien, et nous pourrions faire des découvertes.

                Rencontrons de nouveau le Seigneur en Jésus, et nous pourrions faire des découvertes.

                Ou bien, laissons Dieu nous rencontrer en Jésus, et nous ferons des découvertes.

                

                     Je terminerai en reprenant avec vous le signe de la croix. En faisant sur nous le signe de la croix, c’est vraiment le Seigneur qui vient à notre rencontre.

                Nous disons “Au nom du Père” : C’est Dieu qui comme un Père, nous a confié le monde et la vie. Il nous a donné la responsabilité du monde.

                Puis nous disons “Et du Fils” : C’est Dieu qui vient nous rencontrer dans notre vie de tous les jours et en particulier à la messe dans son Corps et son Sang.

                Puis nous disons “Et du Saint Esprit” : C’est Dieu qui, en nous rencontrant, nous fait les cadeaux de la sagesse, de la force, de la patience, de l’espérance, de la confiance, de la foi, de l’amour.

                     Et, alors, n’ayons pas peur de répondre un grand Amen, un grand Oui, comme Marie, mère de Jésus et notre mère, l’a déjà fait pour nous.

            

                  Nous sommes les bien-aimés de Dieu et cela est visible en Jésus-Christ. Tout au long de notre chemin de Carême, laissons-nous transfigurés par Dieu qui marche avec nous en Jésus le Christ.

             A chaque signe de croix que nous pouvons faire en début de journée, pendant la journée ou avant de dormir, c’est le Seigneur trois fois saint, par ses trois présences qui vient nous rencontrer et nous transfigurer en nous faisant goûter sa présence dans notre quotidien.

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  • Accueil : En ce temps de Carême, soyons encore plus attentifs à ce que Dieu nous dit dans sa        

                 Parole. 

                Pendant le Carême, laisserons-nous le Seigneur nous transformer, nous apprendre à aimer comme Lui nous aime ?

     

                Homélie du 1er dimanche de Carême :

                Qu’est-ce que le carême ? Ce n’est pas un temps où il faut être tristes. Au contraire c’est un temps qui nous est donné par l’Eglise pour retrouver une relation plus juste avec Dieu avec les autres et aussi avec la nature. C’est un temps qui devrait être plein d’espérance.

    Avec le Seigneur, tout au long du Carême qui commence, c’est-à-dire pendant 40 jours, je vous propose de réveiller votre vie. Je vous propose de rallumer vos cendres au soleil de Pâques, de la mort et de la Résurrection de Jésus, Dieu fait homme par amour pour nous, par amour pour la vie.

                Si nous le voulons, Jésus peut être un guide dans la vie.

                Ce guide est à côté de nous, est avec nous tous les jours de notre vie :

                Il partage notre vie jusqu’au bout, jusqu’à la passion sur la croix.

                Et l’Evangile des tentations de ce 1er dimanche de Carême nous montre bien que Jésus est un guide pour nous.

                Tout d’abord, Jésus est poussé dans le désert par l’Esprit, par son Amour pour nous.

                C’est par amour, qu’il accepte de vivre les limites de notre condition humaine : Lui qui est Dieu, accepte de vivre pendant quarante jours et quarante nuits dans le désert en connaissant la faim, la solitude, le silence.

                (On pourrait se dire, il fait cela pour nous impressionner. en fait, il peut le faire, puisqu’il est Fils de Dieu, Il peut faire semblant d’avoir faim, faire semblant d’être seul.)

                (Non,) Jésus ne fait pas semblant dans le désert. Il a vraiment faim. La preuve, Il est tenté de transformer les pierres en pain. Quelqu’un qui a vraiment faim, est tenté de faire l’impossible pour manger : c’est l’instinct de survie. Jésus va avoir faim jusqu’à se laisser tenter. Devant la tentation, comment va t-il réagir ? Remarquons la réponse de Jésus. Il ne parle pas de Lui, Il parle de nous : “ Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre. “

                Jésus, dans le désert, se met par Amour à la place de l’homme, à notre place. Ce n’est pas pour Lui-même, qu’il est dans le désert mais bien pour nous.

                Posons-nous la question pendant ce Carême : quelle est ma relation avec la nature. Est-ce que je n’ai pas tendance à me laisser tenter au gaspillage ? Quels efforts je pourrais faire pour respecter un peu plus la nature qui m’entoure ?

              Le Carême nous propose un remède : le jeûne. Il s’agit de se désencombrer de tout ce qui, finalement, nous empêche de vivre en vérité. Et il s’agit de ne pas vivre que pour la consommation matérielle.

          Mais aussi, au cours des repas nous pouvons par exemple faire le jeûne de la télé pour mieux échanger autour de la table. Et nous pourrions également par exemple quitter la table en ayant encore une petite faim.          

                Et ce n’est pas tout. Il va connaître deux autres tentations qui sont bien humaines elles aussi.

                - La tentation du pouvoir. La tentation de dominer les autres rien que pour soi-même, pour ne plus manquer de rien. Les autres deviennent nos esclaves.

                Remarquons la réponse de Jésus. Il ne parle pas que de Lui, Il parle de nous en utilisant le mot “ Tu “ : “ Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu adoreras. “

                Quelle est ma relation avec les autres ? Quel est mon comportement en famille, au travail, avec les voisins … ?

                Qu’est-ce que je pourrais améliorer pour être plus à l’écoute des autres ?

          Ici, le remède c’est l’aumône, au sens large du terme : donner de soi-même, de son temps, de son nécessaire. Aimer, en effet, c’est faire de la place à l’autre, ne pas occuper tout le terrain. Jésus, lui, le soir du Jeudi saint, se fera tout simplement serviteur, lavant les pieds de ses disciples.  

                - La troisième tentation est bien humaine, elle aussi.

    Après la tentation de domination des autres, c’est la tentation de dominer Dieu lui-même. En effet, ce serait bien si nous pouvions faire de Dieu tout ce que l’on voudrait. Ah, si seulement Dieu pouvait faire ceci ou cela rien que pour moi.

                Remarquons la réponse de Jésus. Encore une fois, Il ne parle pas que de Lui, Il parle de nous en utilisant le mot “ Tu “ : “ Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. “

                Quelle est ma relation avec Dieu ? Est-ce que je prends du temps pour prier régulièrement ? Est-ce que Jésus est vraiment un guide dans ma vie ?    

          Alors, le remède : c’est la prière pour retrouver une plus juste relation avec Dieu.

          La prière est essentielle dans un Carême. Elle est l’écoute d’une autre voix que la nôtre.

          Elle est le lieu où nous tissons des liens avec celui qui est notre véritable force pour traverser les épreuves.

          Il était une fois un enfant qui s’épuisait à vouloir déplacer une très grosse pierre. « As-tu vraiment utilisé toutes tes forces? lui demanda son père. – Oui, répondit l’enfant. – Non, reprit le père, car tu n’as pas demandé mon aide ! »

          Prier, c’est utiliser toutes nos forces, en utilisant la force de notre filiation avec Dieu le Père.

     

                Trois tentations : vouloir dominer la nature, dominer les autres, dominer Dieu.

                Tout au long de ce Carême, retrouvons une juste place par rapport à la nature, aux autres et par rapport à Dieu.

                Pour cela trois moyens nous sont proposés :

    Le jeûne, le partage et la prière.

    Le Jeûne (ce n’est pas seulement ne pas prendre un repas, le jeûne c’est également diminuer les nourritures superflues).

                Alors, je pourrais peut-être partager, être solidaires de ceux qui ont moins que moi.

                Je pourrais peut-être aussi retrouver une plus juste relation avec la nature, avec les autres et avec Dieu par la prière.

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  • Homélie de la messe du 8e dimanche dans l'année année A

    Evangile Mt 6, 24-34

     

    Homélie :

              Une lecture rapide de l'évangile d'aujourd'hui nous induirait en erreur. Jésus aurait-il condamné l'argent? Aurait-il invité à la paresse ? Aurait-il conseillé de ne pas prévoir et gérer les dépenses de son budget ? Non, bien évidemment. 

              « Aucun homme ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et l'Argent...» Voilà la clé qui ouvre le sens de cet évangile.

              Jésus ne condamne pas le fait d’avoir de l'argent mais bien « de servir l'argent ». Lui qui, à Nazareth, avait travaillé comme charpentier, lui qui a reproché au mauvais serviteur de ne pas avoir fait fructifier son argent à la banque dans la parabole des talents, ne condamne pas l’usage de l’argent mais condamne le risque de ne penser qu’à l’argent.

               « Le Seigneur est mon appui : il m’a dégagé, m’a donné du large, il m’a libéré, car il m’aime ». L’Evangile, la Parole de Jésus veut nous libérer de nos esclavages.
              Jésus choisit aujourd’hui, pour exemple d’esclavage : notre relation à l’argent.

              L’argent est nécessaire comme moyen d’échange de biens et de services, mais il est dangereux quand il devient un but, un objectif de chaque jour, on peut alors le comparer à une idole.

              Dans cette quête unique de l’argent pour l’argent, Jésus nous dit que nous pouvons nous enfermés dans nos peurs : peur de l’avenir, peur de l’autre, peur de la maladie, peur des imprévus, peur des revers de fortune ; aussi nous sommes alors dans la recherche de sécurité, d’assurances en tous genres, en pensant que l’argent nous protège de tous les aléas de la vie.

              Souvenons-nous de cet autre passage d’Evangile qui nous parle d’un propriétaire dont les terres avaient beaucoup rapporté et qui se disait : « Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Hé bien maintenant, repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.

              Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ?” ». Et Jésus de conclure : « Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu » (Lc 12, 16-21). Heureux celui qui peut dire avec le Psalmiste : « Je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon salut vient de lui : lui seul est mon salut, la citadelle qui me rend inébranlable » (Ps 61) ; il ne sera pas déçu, car il a mis dans le Très-Haut son espérance. Cela ne signifie pas qu’il sera à l’abri des épreuves, mais celles-ci vérifieront la qualité de sa foi, de sa confiance en Dieu.

              Saint Jacques dans sa lettre nous dit aussi : « Mes frères, quand vous butez sur toute sorte d'épreuves, pensez que l'épreuve vérifie la qualité de votre foi, produit en vous la persévérance, et la persévérance doit vous amener à une conduite parfaite ; ainsi vous serez vraiment parfaits, il ne vous manquera rien » (Jc 1, 2-4).
              Le Seigneur ne nous demande pas de nous retirer du monde pour bannir tout usage de « l’argent trompeur » (Lc 16, 9). Ce que Jésus récuse, c’est de servir l’argent et de lui être asservi, au lieu de nous servir de l’argent pour faire le bien.        Notre relation à l’argent - comme toutes nos relations d’ailleurs - doit être ajustée à la Révélation du vrai visage de Dieu : « Votre Père céleste sait ce dont vous avez besoin ».       Notre-Seigneur veut nous conduire de l’état d’esclave de l’argent trompeur, à celui de fils et de filles dans la maison de Notre Père.

              C’est donc une double idolâtrie que Jésus dénonce, l’une entraînant probablement l’autre : l’idolâtrie d’un Dieu lointain qui fait peur ; et l’idolâtrie de l’Argent.

              Telle est l’attitude de ceux qui ignorent le vrai visage de Dieu en Jésus Christ.

              Ceux qui se savent enfants du Père, travaillent certes, et participent au bien commun ; mais ils le font dans la liberté filiale, c’est-à-dire dans la certitude que Dieu est avec eux dans leur effort comme dans leur repos, dans leurs succès comme dans leurs échecs.

              De maître, l’argent, devient alors serviteur pour le croyant. Son souci n’est plus de sauvegarder sa vie à n’importe quel prix, car il croit qu’il la reçoit la vie à chaque instant de Dieu le Père comme un don d’amour.

              Ainsi le croyant travaille en ne pensant pas qu’à lui-même mais en pensant à chacun.

              « Tu es vraiment saint, Dieu de l’univers, et toute la création - les oiseaux du ciel et les lys de la terre - proclament ta louange ; car c’est toi qui donnes la vie, c’est toi qui sanctifies toutes choses, par ton Fils, Jésus-Christ Notre-Seigneur, avec la puissance de l’Esprit Saint” (Pr. Euchar. n° 3).

     

              Donne-moi Seigneur, assez de confiance pour te confier chaque jour ma vie, mes prières, la vie et les prières de chacun ici rassemblé. Donne-nous Seigneur assez de confiance pour être dans la joie de vivre dans la foi et dans la confiance malgré tout, en faisant de l'argent non pas un maître mais un serviteur.

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  • Messe du 7e dimanche du temps ordinaire

    Homélie

     

     « Vous donc, soyez parfait, comme votre Père céleste est parfait »  

       

         Notre Évangile d’aujourd’hui est très exigeant, étant donné qu’il nous invite à aimer notre prochain comme Dieu l’aime.

         Jésus nous rappelle qu’il n’y a pas d’autre moyen que l’amour authentique pour transformer l’Homme. Il nous invite donc à aimer nos ennemis, en nous rappelant que l’Amour est plus puissant que la haine et que l’Amour est donc capable de transformer le loup en agneau, alors que la haine et la vengeance ont comme seul pouvoir de détruire et d’abîmer l’homme.

     

         On le sait, on a souvent tendance à penser que la violence permet de se soulager.

         C’est pour cette raison que, lorsqu’on est agressé, on agresse, lorsqu’on est insulté, on insulte, lorsqu’on nous déteste, on déteste, etc. Eh bien !

         Le Seigneur Jésus, nous dit de faire exactement le contraire.

         En effet, comment Jésus a-t-il transformé Zachée, qui était un voleur, ou le bon Larron, qui était probablement un criminel ?

         Comment Jésus a t’il réussit à bouleverser ces cœurs malades et agressifs ?

         Eh bien, il les a sauvés, guéris en les aimant le premier. Jésus fait le choix de l’amour divin pour détruire le mal qui se trouve dans le cœur de l’homme.

     

         En d’autres termes, Dieu n’a pas attendu que l’homme soit parfait pour l’aimer, mais il l’a aimé pour qu’il devienne parfait,  et c’est pour cela, qu’aujourd’hui, il nous commande de faire de même.

     

         Alors, lorsque Jésus nous demande de faire de même, c'est-à-dire d’aimer à notre tour nos ennemis, on pourrait se poser la question suivante :

         Jésus ne nous demande-t-il pas quelque chose d’impossible ?

         Eh bien, la réponse à cette question est également dans la bouche de Jésus :

         « Pour vous, c’est impossible, mais pour Dieu, rien n’est impossible !  »

     

         Par cette Parole :

    « mais pour Dieu rien n’est impossible  », Jésus nous indique que Dieu est capable par son Amour, de fortifier et de transformer le cœur de l’homme, et de lui faire faire des choses qu’il croyait impossibles.

     

         Aujourd’hui, nous perdons de nombreuses batailles et d’énergie à cause de notre tendance à agir uniquement avec nos propres forces, sans mettre le Seigneur dans le coup…

     

         C’est très important de comprendre cela : nos manques de patience, nos manques d’amour, nos indifférences face à notre prochain, ou encore nos désespoirs existent parce que nous ne croyons pas suffisamment en l’Amour de Dieu présent en nous.

     

         Avec l’Evangile de ce dimanche on peut comprendre alors que ce qui rend un homme ou une femme capables d’aimer, c’est à la fois un savoir-vivre, mais aussi et principalement, une vie branchée sur Dieu .

     

         Pour cela, il suffit de regarder les saints comme par exemple sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent de Paul, pour se rendre compte qu’ils faisaient grandir en eux l’amour de Dieu pour eux et pour ceux qu’ils rencontraient, en étant d’abord de grands priants.

     

         Mère Teresa dira à ce sujet : « Si vous voulez vraiment grandir en amour, revenez à la prière, revenez à l’adoration Eucharistique . »

         La prière est le moyen qui nous est offert par Dieu, pour puiser en son cœur, des forces nouvelles.

     

         Pour terminer, on peut encore dire que l’Évangile d’aujourd’hui nous enseigne que plus on aime Dieu et plus on sera capable d’aimer, et d’aimer jusqu’à nos ennemis :           « Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens, c'est-à-dire ceux qui vivent sans Dieu, n’en font-ils pas autant ?

         Vous donc, chrétiens, soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » 

     

     

         Croyons que l’amour de Dieu est plus fort que la haine, que nos égoïsmes. Alors, soyons des êtres branchés sur Dieu, en étant branchés sur Jésus-Christ, car sans lui nous ne pourrons pas aimer à sa mesure.

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  • Homélie de la messe du 6ème dimanche du Temps Ordinaire 

              Jésus nous parle de la vie en société, de la vie avec les autres.

              Et quand on décide, comme Sandrine de demander le baptême, d’entrer en Eglise, on découvre la manière de vivre des chrétiens.

     

              Aujourd’hui, Jésus nous parle de la manière de vivre des chrétiens.

     

              En croyant en Jésus, en entrant dans la famille chrétienne, on découvre qu’il y a la Loi, les Commandements et qu’il y a une belle manière de vivre les grands principes de la Loi.

     

              Ainsi, reprenons les trois exemples que l’Evangile nous donne aujourd’hui :

     

              1er exemple – « Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne tueras pas. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau, une grande valeur : éviter la colère contre quelqu’un. »

              Cela peut nous sembler exagéré : se mettre en colère ce n’est quand même pas aller jusqu’au meurtre.

              Mais, si on réfléchit un peu, nous pouvons nous apercevoir que le meurtre est l’extrémité d’un conflit qui se dégrade.

              Alors lorsque monte la colère, celle-ci peut hélas être le début d’un processus qui peut aller jusqu’à vouloir ignorer l’autre, ou le tuer.

              Donc Jésus n’exagère pas car le but de la Loi c’est de chercher à vivre le plus possible en paix avec les autres.

     

              2ème exemple – « Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne commettras pas d’adultère. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau, une grande valeur : quand on est déjà engagé pour la vie avec quelqu’un, éviter de regarder une autre personne en la désirant.

              Cela peut nous sembler exagéré : comment peut-on dire que regarder une personne et a désirer, c’est commettre l’adultère dans son cœur ?

              Mais, si on réfléchit un peu, nous pouvons nous apercevoir que ce qui est en cause c’est le désir dans le regard. Le désir modifie le regard.

              Donc Jésus n’exagère pas car le but de la Loi c’est de vivre dans le respect de chacun.

     

              3ème exemple – «  Il a été dit comme principe, comme grand commandement : Tu ne feras pas de faux serments. Et Jésus nous dit quelque chose de nouveau, une grande valeur : que ton oui soit un vrai oui, et que ton non soit un vrai non.

              Cela peut nous sembler exagéré : normalement on fait ce que l’on dit sinon à quoi ça sert de le dire.

              Mais si on réfléchit un peu, nous nous apercevons qu’en réalité nous n’agissons pas forcément comme on l’a dit, comme on l’a promis.

              Ce qui est en cause, c’est bien la vie sociale, la vie avec les autres. Quand la parole donnée à quelqu’un n’est plus crédible, il n’y a plus de confiance. Et sans confiance, la vie avec l’autre devient très difficile.

              Donc, Jésus n’exagère pas car, par ce troisième exemple, il nous montre bien que le but de toute Loi c’est de vivre en cherchant avec les autres, la paix, le respect et la confiance. « Que votre oui soit oui, que votre non soit non.

     

              Aujourd’hui, Jésus nous parle de la belle manière de vivre des chrétiens.

     

              Cette belle manière de vivre des chrétiens, nous pouvons la résumer en trois mots : la paix, le respect et la confiance.

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