• Homélie du dimanche de Saint Pierre et Saint Paul

    Bonne fête à tous les Pierre et à tous les Paul.

     

    Introduction à la lecture 1 : Saint Pierre est mis en prison à cause de sa foi. Mais il tient bon et il est délivré de la prison.

    Introduction à la lecture 2 : Saint Paul relit sa vie : sa foi en le Seigneur ne l’a jamais abandonnée.

     

    Evangile : « Pour vous qui suis-je ?

     

                Deux hommes passionnés dans leur foi en le Seigneur Jésus-Christ : Saint Pierre et Saint Paul.

                Et pourtant, Pierre et Paul sont si différents.

                Pierre était pêcheur du lac de Tibériade, sans grande instruction.

                Paul, lui, était né dans une famille de commerçants dans le textile. Il avait fait des études universitaires.

                Jésus a appelé Pierre au beau milieu de son travail de pêcheur.

                Et Paul a ressenti fortement la présence de Jésus ressuscité alors qu’il était sur la route de Damas pour aller arrêter les chrétiens.

                Pierre et Paul n’étaient pourtant pas parfaits :

                Pierre a renié Jésus durant sa passion par trois fois.

                Paul, après la résurrection de Jésus, a persécuté les chrétiens.

                Et, à tous les deux, Jésus a pardonné et fait confiance.

                Ce qui a réunis Pierre et Paul c’est une grande foi en le Seigneur Jésus-Christ et en son Eglise qui commençait tout juste.

           Paul se sent plus proche des païens (des non-juifs) et Pierre se sent plus proche des Juifs.

    Pierre est devenu la « Pierre » de base de l’Eglise : « Pierre, tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. »

    Pierre s’est préoccupé de l’organisation de la première communauté de chrétiens. Il est devenu le premier évêque de Rome, le premier pape.

    Pierre représente par son action « la Communion dans l’Eglise ».

    Paul, lui, est devenu l’apôtre de tous ceux qui sont étrangers. Paul est celui qui porte la Bonne Nouvelle, l’Evangile toujours plus loin, « jusqu’aux extrémités de la terre ».

    Paul représente par son action « la mission dans l’Eglise ».

    Alors, nous ne pouvons pas opposer Saint Pierre et Saint Paul puisque tous les deux ils se complètent. Ils sont bien les deux « colonnes de l’Eglise ».

    Pierre et ses successeurs (les papes) ont eu et ont toujours pour tâche de rappeler la Foi de l’Eglise et de maintenir son unité.

    Paul et ses successeurs (les missionnaires) ont eu et ont toujours pour tâche de parcourir les routes du monde et de transmettre l’Evangile aux habitants des pays les plus lointains.

    Et, aujourd’hui, dans nos paroisses, nous pouvons constater qu’il y a parfois une tension entre ceux qui s’investissent pour l’organisation (les Pierre) et ceux qui s’investissent pour aller à la rencontre des personnes qui sont loin de l’Eglise (les Paul).

    Or, les deux sont importantes, voire même indispensables l’une et l’autre.

    Si on réfléchit bien, on peut s’apercevoir très facilement qu’il ne peut pas exister de Mission sans Communion au départ. Comment donner envie à d’autres de croire, si nous-mêmes nous ne partageons pas des temps de rassemblement au nom de la foi, si nous ne sommes pas dans une certaine Communion.

    Et comment pouvons-nous vivre une certaine Communion si nous ne cherchons pas à vivre de la foi dans notre vie de tous les jours avec ceux qui se disent loin de l’Eglise.

    Il n’y a pas de Communion possible sans Mission et il n’y a pas de Mission possible sans Communion voilà la vérité que la fête de Saint Pierre et Saint Paul nous aide à retrouver.

     

    Que la prière de Pierre et de Paul nous aide à vivre, avec joie et dans la paix, des temps de Communion et de Mission.

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  • Homélie de la messe du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ

     

    Nous n'inventons pas la messe. Nous la recevons dans la tradition des Apôtres qui ont recueilli précieusement les faits et gestes du Christ, ses paroles pleines de vie :  "Ceci est mon corps qui est pour vous (…). Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang (…). Faites cela en mémoire de moi".

    Depuis plus de 2000 ans, l'Eglise fait mémoire. Elle se souvient et actualise ce repas où Jésus a établi l’Eucharistie l’offrande du pain et du vin qui reçoit toute sa vie donnée à tous les hommes de tous les temps.

    Au cours de son dernier repas avec ses apôtres, le Christ offre donc le pain et le vin. A qui ? A Dieu son Père qu'Il nous révèle comme Notre Père et le Père de tous les hommes.

    Qu'est-ce qu'Il offre en offrant le pain et le vin ?

    Il offre le sacrifice de sa vie qui ira jusqu'à la mort sur la croix. Il sait qu'il va mourir et il veut donner son amour au-delà de la mort en allant jusqu'au bout de l'amour.

    Et le Christ nous offre nous-mêmes avec lui, dans un grand élan d'amour qui nous porte vers son Père et Notre Père.

    C'est cela l'Eucharistie. C'est cela la messe.

    Peut-être que nous sommes trop habitués à la messe. Trop habitués à entendre "ceci est mon Corps… ceci est mon Sang".

    Ou bien, hélas, peut-être que certains ont du mal à y croire.

    Alors, il nous faut toujours revenir à cette première fois, à ce premier moment où pour la première fois de l'Histoire, Jésus a rompu le pain et a partagé la coupe.

    Dans la foi alors, nos yeux peuvent s'ouvrir et reconnaître "à la fraction du pain" (Luc 24 , 35), que Jésus nous donne la Vie de Dieu.

    Pourquoi est-ce possible ?

    Parce que les paroles de Jésus sont des paroles de la vie plus forte que tout : Jésus a vaincu la mort. Il est ressuscité.

    Il a dit "lorsque deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux" (Matthieu 18 , 20). Ses paroles sont vraies. Il est réellement présent au milieu de l'assemblée réunie en son nom. Et Lui, le Ressuscité, Il fait lui-même ce qu'Il dit à travers le prêtre agissant en son nom.

    Mon Dieu, quelle merveille que la messe !

    Alors, la messe, c'est du passé ? C'est dépassé ? Non ! C'est la plus grande source d'Energie pour humaniser aujourd'hui le monde en le transfigurant, en le divinisant, en le faisant passer en Dieu avec le Christ et par le Christ.

    Et Dieu, par son Fils Jésus continue à donner sa vie à la messe : Il veut faire toute chose nouvelle en nous et à travers nous.

    Dieu Notre Père a voulu avoir besoin de nous pour transfigurer le monde en Jésus Christ. Le Christ ressuscité ne meurt plus. Il est le même hier, aujourd'hui et demain. Ses paroles sont toujours des paroles de vie.

    Et le pain et le vin que nous apportons aujourd'hui ne sont pas le pain et le vin d'il y a quelque 2000 ans.

    Le pain et le vin, c'est le fruit de la terre d’aujourd’hui et le fruit du travail des hommes d’aujourd’hui. Alors, quand le pain et le vin deviennent à la messe Corps et Sang du Christ, c'est toute l'Humanité qui, concrètement et, dans la foi, passe en Dieu par la puissance de son amour.

    Le Christ s'est donné à nous en nourriture d'amour et nous devenons alors porteurs de sa paix et de son amour dans le monde.

    C'est le Christ lui-même alors qui nous envoie dans le monde où les hommes sont toujours en quête de réponses à leurs questions.

    Les chrétiens que nous sommes ne sont pas de doux rêveurs. Nous savons que la vie est un rude combat.

    Dans la prière du Notre Père, ce n'est pas pour rien que Jésus nous dit de prier pour que le Père nous délivre du Mal. Avec la grâce de notre baptême et la grâce de la Communion dans l’Eucharistie, nous avons à nous engager à la suite du Christ.

    "Vous êtes le Corps du Christ. Alors, qu'avez-vous fait de Lui ?"

     

    Êtes-vous prêts à le rencontrer ? Au cours de cette messe, que chacun de nous puisse le découvrir dans son cœur, notamment au moment de la Communion, pour ensuite agir le plus possible comme Lui, en faisant de sa vie, une offrande, une action de grâce, une Eucharistie.

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  • Fête de la sainte Trinité avec la 1ère Communion pour 7 jeunes collégiens

     

     

    ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité.

                    A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour).

                    Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit). Les jeunes qui vivent aujourd’hui leur Première Communion le savent bien (Tout commence par le signe de la croix).

                    Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous  permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

                    Au début de notre célébration si vous voulez bien je vais maintenant citer les prénoms des jeunes qui vont vivre leur première Communion : Emilien, Julie, Clara, Mathéo, Yanis, Jessica et Maxine.

     

     

    2 Corinthiens 13, 11-13

     Jean 3, 16-18

                    En ce dimanche de la sainte Trinité, et de la première Communion nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.        Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous. 

                    Alors les hommes, les femmes, les jeunes sont des enfants de Dieu. Rien que cela suffit à nous mettre dans cette « joie » que nous avons entendue dans la 2ème lecture de saint Paul (joie de « Dieu amour et paix » qui est avec nous.

                    Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Voilà ce nous avons entendu dans l’Evangile). Il veut ainsi être un frère pour nous.  En s’incarnant, en se faisant « Fils de l’Homme » (Dieu fait Homme) il se fait notre frère. 

                    Il partage avec nous cette expérience de sa relation filiale avec Dieu.               

                    Il nous dit que Dieu est son Père, et que Dieu est aussi Notre Père du ciel.  Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus).

                    La foi des chrétiens ne s’arrête pas là. Nous croyons que Dieu est Saint Esprit, ou encore Esprit Saint.

                    En effet, Dieu Père et Jésus (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint.

                    Et ce qui est formidable c’est la foi en Dieu Père, Fils et Saint esprit nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Notre Père du ciel et Jésus (notre frère, Fils de Dieu).

                     Pour nous rendre capables de croire, Dieu nous montre que nous sommes ses enfants, et il nous communique alors son Amour, avec lequel il nous aide à l’aimer et à nous aimer les uns les autres. 

                    Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse.

                    Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine). Alors, par Jésus, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes aussi enfants de Dieu et frères.

                     Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est amour ;  non pas un amour abstrait, mais un amour incarné dans l’histoire, dans notre histoire.

                    L’amour de Dieu, tel qu’il nous est révélé tout au long de la Bible est un amour personnel qui s’adresse à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères par Jésus et avec l’aide de l’Esprit Saint.

                    S'il est vrai que Dieu est amour, chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

                    C’est vrai pour l'amour entre parents et enfants, entre époux et épouse, entre frères et sœurs d'une même famille … chaque fois que nous aimons, nous rendons visible l’Amour de Dieu pour nous.

                    Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint).

                    Croire à la sainteTrinité, en Dieu, Père, Fils et Esprit, c'est croire à la communion.  Dieu est communion en lui-même et nous aide à être en communion humaine.

                    Croire nous fait découvrir la joie du service des autres.

                    Et le service des autres donne du sens à notre vie : C'est s'engager dans des actions de partage, de solidarité.

                    C'est être proches des faibles, visiter les malades, vêtir ceux qui n’ont rien, soigner les blessés, c'est accepter les autres comme ils sont, même si l’autre est très différent de nous.

                    Voyez-vous, quand nous apprenons à connaître Dieu, nous apprenons à connaître la foi en la sainte Trinité, et nous apprenons à être dans la Communion à être à la fois enfants de Dieu et frères.

                    Pour terminer, voici une image qui peut illustrer ce que Dieu est pour nous : Père, Fils et Saint Esprit.

                     C’est l'image d'une boite d’allumettes qui ne contient qu’une seule allumette.

     Dieu le Père est la boite.

     Dieu le Fils (Fils) est l’allumette unique

      Dieu l’Esprit Saint est la flamme que l’on obtient quand on frotte l’allumette sur la boite.

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  • Homélie du dimanche de la Pentecôte

    Lecture 1 : C’est le récit de la Pentecôte. 50 jours après Pâques, ( Pentecôte signifie cinquante), les apôtres sont rassemblés à Jérusalem. Soudain, ils furent tous remplis de l’Esprit Saint.

    Lecture 2 : A notre baptême, nous recevons le même Esprit Saint pour le bien de tous.

     

    Homélie :

    Dans ce passage de l’Evangile de la Pentecôte, Jésus dit à ses apôtres : « Recevez l’Esprit Saint. ».

    A la Pentecôte, tout commence !

    Alors que les apôtres sont enfermés à double tour dans leur maison. Alors qu’ils avaient peur de la réaction des personnes qui avaient mis à mort Jésus. Les apôtres avaient pourtant compris que Jésus était ressuscité. Mais, comment le dire à tous ceux qui ne savent pas ou qui ne veulent pas y croire.

                Il y a un risque à dire ouvertement que Celui qui a été mis sur la croix, est maintenant vivant pour toujours. Et Jésus nous a promis la vie éternelle pour nous aussi. Il y a le risque d’être pris pour un fou en proclamant que la vie éternelle nous attend après notre mort.

                Hé bien, ce risque, le jour de la Pentecôte, les apôtres osent le prendre avec une apparente facilité.

                Ils étaient enfermés, et voilà qu’ils sortent dehors, pour annoncer Jésus ressuscité. Et en plus ils rencontrent des personnes qui ne parlent pas la même langue qu’eux : hé bien même ces personnes étrangères comprennent ce que disent les apôtres.

                Qu’est-ce qui s’est donc passé ?

    Les apôtres ont reçu l’Esprit Saint, l’Amour de Dieu, qui vient du Père en passant par Jésus ressuscité. Dieu le Père vient vivre notre humanité en Jésus, pour nous donner l’Esprit Saint, son Amour qui surmonte toutes nos peurs.

                Est-ce que la Pentecôte, la venue de l’Esprit sur les apôtres est un événement du passé un souvenir ? Si c’était un événement du passé, cela voudrait dire que : « Nous qui vivons en 2014, nous n’y avons pas droit, l’Esprit Saint ne serait pas pour nous. » Hé bien, non, aujourd’hui, en 2014 la Pentecôte continue. Nous continuons à recevoir l’Esprit Saint.

                Mais, nous pouvons nous demander comment s’apercevoir de l’action de l’Esprit Saint dans notre vie ?

                Ne cherchons pas très loin. L’Esprit Saint a déverrouiller les portes de la maison où les apôtres étaient enfermées.

                L’Esprit du Seigneur a fait passer les apôtres de la peur à la Foi, à la Confiance. Il leur a  retiré leurs angoisses, leurs résistances, leurs crispations. Il a poussé les apôtres sur les routes des hommes, pour qu’ils puissent dire et témoigner combien Dieu aime chacun de nous sans exceptions. Et c’est à partir de la Pentecôte des apôtres que l’Eglise commença à devenir une grande famille.

                Aujourd’hui, l’Eglise continue à être une grande famille où chacun de nous à déjà vécu sa Pentecôte personnelle, j’en suis sûr.

                Voici une première Pentecôte que vous avez peut-être vécue : Alors qu’il n’y avait que le confort matériel qui comptait pour vous, et qui pouvait vous rendre heureux. L’Esprit a soufflé ; et vous vous êtes aperçus que l’essentiel n’est pas que dans les choses matérielles. L’essentiel est dans la rencontre des autres, dans ces moments de partage autour d’une table, dans ces moments de discussions amicales. C’est bien là un exemple de Pentecôte. Et cet exemple vous le vivez peut-être en venant au rassemblement de la messe.

                Voici une deuxième Pentecôte possible : Il nous arrive de connaître des épreuves. Soit nous nous enfermons alors sur nous-mêmes et n’arrivons même plus à prier ; soit, avec l’aide de l’Esprit Saint, nous décidons de confier au Seigneur nos souffrances : « Seigneur, viens à mon secours. » Et alors, nous acceptons que Jésus souffre avec nous. Nous pouvons trouver une certaine paix et jésus met des personnes sur notre chemin pour nous soutenir.

                Voici une troisième Pentecôte possible : Il nous arrive d’en vouloir à quelqu’un en particulier. Et voilà qu’en disant par exemple le Notre Père : « Pardonnes-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » ; voilà que la possibilité du pardon s’ouvre à nous. L’Esprit Saint a soufflé et nous commençons à pardonner en secret dans notre cœur la personne qui nous a blessé. Peut-être que je lui dirai ce pardon un jour.

                De ces trois exemples, nous pouvons comprendre qu’il n’y a rien d’impossible pour Dieu : l’Esprit Saint vient ouvrir notre cœur et nous délivrer de nos peurs.

                C’est le miracle de la Pentecôte : en recevant l’Esprit Saint, nous devenons capable de parler le langage du Seigneur. C’est le langage de la rencontre des autres, le langage de la paix au milieu de l’épreuve, le langage du pardon, le langage de la confiance en soi-même, de la confiance en les autres, de la confiance en Jésus.

                Ce langage est compréhensible par tous quelque soit notre langue d’origine.

                Oui, l’Esprit Saint est l’Esprit de Sagesse, de Force, d’Intelligence, de Conseil, de Connaissance, de Foi, d’Amour.

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  • Homélie 7è D de Pâques A avec la 1ère Communion

     

    Homélie :

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Pére. Ce départ devrait rendre les apôtres très tristes. Hé bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie : Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour tous ceux qui croient en moi.

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie car l’Ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

                Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »

                Son grand projet est de faire partager à chacun, sa vie divine avec ses trois présences : Père, Fils et Esprit Saint.

                Quelqu’un me disait un jour : « Je crois que Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu est unique en trois présences ! Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu.

    Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après la naissance de Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous.

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loins d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même.

                Nous constatons plus souvent dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, notre individualisme, nos égoïsmes, et beaucoup moins nos efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. »

                Alors quand on communie, quand on reçoit son pain de vie, le Corps du Christ, c’est sa vie, sa force, sa communion avec le Père que l’on reçoit.

    Les enfants n’attendez pas que l’hostie soit sucrée ou salée, l’hostie n’a pas vraiment de goût dans votre bouche.

    L’hostie a du goût pour votre cœur : elle a le goût du partage, le goût de tout ce que vous pouvez faire avec Jésus.

     

    L’hostie, le Corps du Christ, vous aide à aimer, à partager, à trouver du courage, à être dans la joie et dans la communion pour vous et pour les autres.

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  •  Homélie à partir de l’Evangile de l’Ascension (Matthieu 28, 16-20)

     

                L’ascension n’est pas un événement de la vie de Jésus comme les autres. On ne peut pas le comparer à sa naissance, à une de ses guérisons ou à sa mort sur la croix.

                L’Ascension est comparable à la résurrection de Jésus.

                L’Ascension est un événement qui dépasse l’histoire, le simple récit. C’est un événement qui fait appel à la Foi.

                Les apôtres disent seulement sans apporter de détails que Jésus a été élevé au ciel et a disparu à leurs yeux. Et ensuite les apôtres n’étaient pas tristes, mais dans la joie.

                Il faut donc bien reconnaître que l’Ascension est une manifestation de la divinité de Jésus 

                C’est un événement qui est beaucoup moins un départ qui créerait une absence, un vide, qu’une situation nouvelle, un véritable point de départ.

                Une situation nouvelle, un point de départ, oui, comme l’avait annoncé Jésus lui-même à ses apôtres : « Il est bon pour vous que je m’en aille, car si je m’en vais je vous enverrai l’Esprit. » (Jn16,7) Et il avait dit aussi : « Il faut que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que quiconque croit ait la vie éternelle. » (Jn3,14-15)

                Jésus, le Christ, présence de Dieu au milieu des Hommes, n’est plus visible par les yeux, n’est plus présent à quelques uns mais à tous les hommes qui veulent bien regarder avec leur cœur.

                Il est présent dans le pain et le vin à la messe. Il est présent en chacun de nous. Il est présent quand on écoute ou quand lit l’Evangile. Il est présent dans la prière.

                Depuis l’Ascension, nous sommes entrés dans un temps nouveau : le temps de la foi, de l’espérance.

                L’Ascension n’est pas un départ de Jésus, mais un accomplissement.

                Jésus-Christ, par son Ascension, nous entraîne, tous, si nous le voulons, vers Dieu.

                Par son Ascension, son élévation, Jésus désire élever avec lui toute l’humanité.

                Ainsi, le plan d’amour de Dieu sur tous n’est pas interrompu. Dieu n’a pas abandonné les Hommes ! Au contraire, il est encore plus présent, au cœur de l’histoire humaine par la présence de tous ceux qui veulent croire en Jésus-Christ.

                Le jour de l’Ascension n’est pas un jour de nostalgie, mais un jour de joie, d’espérance.

                Réjouissons-nous donc avec toute l’Eglise qui nous aide à comprendre que la présence de Jésus-Christ est encore plus forte aujourd’hui qu’au temps des apôtres.

                Tout dépend de notre regard intérieur. Jésus est en nous et dans le monde.

                L’amour, lui-même, ne se voit pas, mais on constate qu’il existe quand on est aimé ou quand on aime.

                Pour Dieu, c’est pareil, on ne le voit pas avec nos yeux, mais on constate qu’il existe quand on apprend à connaître Jésus-Christ et quand on apprend à reconnaître l’Esprit Saint qui est en chacun de nous.

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  • Homélie du 6ème dimanche de Pâques

    Jean 14, 15-21
     

         Une nouvelle fois, Jésus nous parle de son Père... « Je prierai le Père... » « Je suis en mon Père » « Celui qui m'aime sera aimé de mon Père ».

         C'est normal, me direz-vous, puisqu'il n'est venu que pour cela  nous révéler, par ses paroles et ses gestes, la véritable identité de Celui que personne n'a jamais vu : Dieu. Dieu que les hommes, depuis la nuit des temps et sous toutes les latitudes, ont recherché comme à tâtons en lui donnant les noms les plus divers. Celui-là même dont les prophètes d'Israël ont témoigné, et que Jésus a l'audace d'appeler familièrement « Abba : C'est-à-dire Papa. »

         Oui, Jésus prête sa voix et ses mains à Dieu son Père pour que la Parole de Dieu puisse retentir à nos oreilles d'hommes, pour que la tendresse de Dieu puisse nous être donnée. Quand Jésus parle, c'est Dieu qui parle. Quand Jésus soulage et pardonne, c'est Dieu qui soulage et pardonne.

         Mais quand Jésus nous parle de son Père, il ne peut pas, ne pas nous parler aussi de l'Esprit, puisque cet Esprit-Saint, c'est précisément l'Amour qui les unit l'un à l'autre, le Père au Fils et le Fils au Père : « moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. C'est l'Esprit de vérité. » Cet Esprit, l'Église le fête tout spécialement le jour de la Pentecôte, et chacun de nous l'accueille avec joie dans le sacrement de la confirmation. Nous avons été baptisé au nom du Père, du Fils, de l'Esprit Saint.

        Au nom du Père... Est-ce que vraiment Dieu est un Père pour moi? Est-ce que je Le reconnais comme l'origine et le terme de ma vie, Celui dont l'amour me façonne jour après jour? Est-ce que je sais encore m'émerveiller de sa création, et participer, à ma petite mesure, à son œuvre de création en contribuant, là où je travaille, là où je vis, à ce que la terre soit plus habitable, à ce que le monde soit plus juste? Est-ce que, pour moi qui prie Dieu en lui disant « notre Père », tout homme est bien un frère créé lui aussi à l'image de Dieu ?

       Au nom du Fils... Est-ce que je suis le familier du Fils... non pas esclave ou serviteur, mais confident et ami?... Est-ce que je lis avec assez d'attention l'Évangile pour mieux connaître Dieu ?... Jésus est-il vraiment le Seigneur de ma vie, Lui qui est le "Pont" entre Dieu et moi, entre moi et Dieu ? Est-ce que chaque sacrement de son Église est justement pour moi le chemin, le pont qui m'unit à Dieu ?

       Au nom du Saint-Esprit...Cet Esprit-Saint de ma Confirmation, est-ce que je le laisse agir en moi? Si c'est l'Esprit de vérité, est-ce que je sais l'entendre?... Est-ce que je prends du temps chaque jour dans la prière pour relire ma journée, mes rencontres... en disant à Dieu, comme autrefois le jeune Samuel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute! » Défenseur et Consolateur, l'Esprit nous est donné pour nous encourager à ne pas faiblir dans notre combat contre le péché. L'Esprit m'invite à ne jamais désespérer, ni des autres, ni surtout de Dieu, ni même de moi-même. L'Esprit est assez puissant en moi pour vaincre toutes mes résistances, et toutes mes peurs. L'Esprit est assez patient pour me guider sur le chemin de la Foi, de l'Espérance et de l'Amour, si toutefois je lui confie ma vie.

       Oui, rappelons-nous la grâce trinitaire de notre baptême.

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  • Homélie du 5ème dimanche de Pâques (Evangile : Jean 14,1-12)

                Lecture 1 : Sept sont choisis pour le service des plus pauvres.

     

                Lecture 2 : Nous sommes par notre baptême la famille de Dieu, le peuple de Dieu.

     

                L’Evangile de ce dimanche est un Evangile que nous utilisons beaucoup dans l’Eglise.

                Car cet Evangile est plein d’espérance. Jésus nous dit que nous avons une place qui nous est préparée dans la maison de Dieu le Père.

                Si nous avons une place dans la maison du Père, nous devrions avoir aussi notre place dans la grande famille des baptisés qu’est l’Eglise !

                Nous avons chacun notre place dans l’Eglise avec ce que nous sommes. Mais, ce que nous devons comprendre avec ce que nous dit Jésus aujourd’hui ; c’est qu’il n’y a pas de places meilleures que d’autres.

                Dans l’Eglise ce n‘est pas comme dans la société. En effet, ce ne sont pas nos mérites qui nous permettent d’avoir une place dans l’assemblée des chrétiens, mais notre Foi.

                « Dans la maison de mon Père beaucoup peuvent trouver leur demeure… » nous dit Jésus. Et pour trouver notre demeure dans la maison du Père il suffit de croire. En effet, Jésus ajoute ensuite : « Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que Moi. »

                Alors, non il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises places dans l’Eglise, nous avons tous la place de croyants, de chrétiens, que nous soyons évêques, prêtres, diacres, religieux, baptisés ou demandeur du baptême, nous sommes tous des personnes qui croient en le Seigneur (Père, Fils et Saint Esprit).

                Quelque soit notre rôle, nos sommes tous invités à vivre de la Parole de Dieu que nous entendons à la messe et que nous pouvons lire chez nous. Nous sommes tous invités à prier pour le monde, pour nous-mêmes et pour les uns et les autres. Nous sommes tous invités à nous réjouir dans les moments de joie, et à nous soutenir dans les moments de peines.

                Comme saint Pierre nous l’a dit dans la deuxième lecture, nous sommes tous "les pierres vivantes" de l’Eglise en suivant l’exemple de Jésus.

                Jésus, Lui, est la pierre angulaire. Cela veut dire cette pierre qui tient toutes les autres ; cette pierre qui est au milieu d’une voûte, tout en haut : c’est la pierre qui permet la solidité de l’ensemble.

                Toutes les autres pierres sont dirigées vers elle.

    Hé bien, notre rôle est magnifiquement rappelé par la disposition des pierres dans une église.

    Chacun de nous, en tant que "pierres vivantes", nous sommes un lien entre l’humanité et Jésus, entre l’humanité et Dieu. Ce lien se fait par la prière, par l’écoute de la Parole du Seigneur, par nos liens fraternels.

    Alors, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce qui nous est confié par le Seigneur.

    Nous avons un rôle merveilleux : comme les pierres d’une église sont associées entre elles et toutes maintenues par une pierre angulaire ; nous sommes associés à la mission de Jésus.

                Avec Jésus, nous permettons à l’humanité d’être en lien avec Dieu le Père.

                Ainsi, lorsque nous prions les uns pour les autres nous permettons à Dieu d’agir pour nous, et pour le monde.

                N’oublions pas que le Seigneur ne s’impose pas et attend nos demandes pour agir.

                Mais, vous allez me dire que la prière n’est pas facile et que nous ne savons pas forcément demander puisque nous avons l’impression que Dieu ne répond pas toujours.

                Hé bien, ce dimanche, retrouvons l’enthousiasme de la prière, ce rôle qui nous est donné à nous et à tous les chrétiens.

                Par la prière nous permettons à l’humanité de se rapprocher du Seigneur, et nous permettons aussi au Seigneur de se rapprocher de l’humanité.

    « Celui qui croit en Moi accomplit les mêmes œuvres que Moi. » : Nous dit Jésus.

                Si nous croyons vraiment en la toute puissance d’Amour du Seigneur, agissons comme Lui, pour le bien de tous sans exceptions.

    Prenons le temps de confier à Dieu le Père, par Jésus Christ, nos intentions de prière.

    Que le Seigneur soit cette pierre angulaire, ce guide pour chacun de nous.

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    Homélie du 4ème dimanche de Pâques( Evangile : Jean 1, 1-10)

     

                Chaque année le 4è dimanche de Pâques est choisi par l’Eglise pour être le dimanche de prière pour les vocations.

                Quand on parle de vocations, on pense spontanément aux religieux, religieuses, aux prêtres, aux diacres, aux évêques.

                Mais le mot « vocation » regroupe aussi d’autres réalités.

                Alors, réfléchissons d’abord sur le sens profond de la vocation. Puis, c’est vrai, j’insisterai, en particulier, sur la vocation de prêtre qui se fait trop rare aujourd’hui.

                Le sens profond de la vocation :

                Il y a quelques années, j’ai célébré les obsèques d’Aurélie, jeune de 20 ans qui ne pouvait pas vivre plus longtemps à cause de son handicap mental et physique (elle était atteinte par une maladie de naissance : la Leucodystrophie).

                J’ai rencontré ses parents qui ont construit toute leur vie autour de leur fille. Aurélie a été entourée de beaucoup d’amour et ses parents ne voyaient pas d’abord son handicap mais leur fille.

    Et Aurélie leur a apporté beaucoup d’amour.

    Elle a remplie leur existence et leur a donné d’avoir vraiment la vocation de parents.

    L’accueil, l’écoute de l’autre tel qu’il est, et non pas tel qu’on voudrait qu’il soit ; l’accueil et l’écoute de l’autre avec patience et avec amour c’est avoir la vocation.

    On peut et on doit parler de la vocation des parents : la vocation du père, la vocation de la mère qui donnent le meilleur d’eux-mêmes pour leurs enfants, pendant plusieurs années de leur vie.

                Dans certaines familles, lorsque le père ou la mère est absente, on peut également parler de la vocation d'un frère ou d'une soeur pour ses petits frères et, ou petites sœurs.

                Il existe aussi la vocation des médecins, des infirmières-infirmières ; la vocation des enseignants ; la vocation des pompiers… .

                La vocation de tous ceux qui choisissent de vivre pour le service des autres.

    La vocation c’est un choix de vie tourné vers les autres avant d’être tourné vers soi-même.

    Ainsi, pour certains maires ou conseillers municipaux, leur responsabilité peut-être vécue comme une vocation.

                Comme Jésus nous le montre, lui-même, en se comparant à un bon pasteur, la vocation c’est mettre sa compétence, sa capacité d’aimer au service des autres pour les soutenir dans leur croissance, pour les soulager dans leurs peines, pour leur permettre de se découvrir et de donner à leur tour le meilleur d’eux-mêmes.

                La vocation de prêtre :

                Comment parler du prêtre qui ne peut plus être présent dans toutes les paroisses qui lui sont confiées ? Comment parler de la vocation du prêtre au service des autres quand les paroissiens ont l’impression qu’il n’est plus présent ? Comment parler de la vocation du prêtre quand on constate qu’il ne peut plus tout faire ou tout vivre ?

                Comment parler du bonheur, de la grande joie d’être prêtre en 2014 ?

                Après toutes ces questions très réalistes, essayons d’apporter des éléments de réponse en ce dimanche des vocations !!!

                Etre prêtre c’est répondre à un appel de notre Seigneur Jésus. C’est entendre au fond de soi-même, cette petite voix : « Prêtre, pourquoi pas moi ? Prêtre, c’est une belle vocation !!! »

                Qu’est-ce qu’il y a dans cet appel de Jésus à devenir prêtre ? Il nous l’a dit dans l’Evangile de ce dimanche : « Je suis le bon pasteur et je suis aussi la porte. »

                Le prêtre est l’homme de la porte. Et nous savons tous que, souvent, des choses importantes se disent sur le pas de la porte.

                A la porte de l’église, le prêtre accueille, comme il peut, ceux et celles qui viennent pour la messe : il essaye de reconnaître les personnes, de se rappeler leurs joies et leurs peines. Mais, le plus important, c’est le souci de vivre le mieux possible ensemble, en communauté, les uns avec les autres et non pas les uns à côté des autres. Voilà pourquoi, souvent vous êtes surpris par l’insistance du prêtre à vous rapprocher le plus possible des premiers rangs pour former concrètement une communauté qui souhaite vivre un temps ensemble.

                A la porte, au début de la messe, le prêtre est habité par la Parole de Dieu qui va être entendue pour tous, par l’Eucharistie qui va être offerte pour tous. Voici la prière du début que le prêtre dit en lui-même à la porte : « Que tous reçoivent ta Parole et ta Vie Seigneur !!! »

                Et à la fin de la messe, le prêtre est à nouveau à la porte. Et c’est le moment de se souhaiter un bon dimanche, une bonne semaine. Mais, il y a là bien plus qu’un simple souhait. A la fin de la messe, à la porte, il y a cette prière que le prêtre dit en lui-même : « Que tous portent la paix et la vie de Jésus-Christ reçues pendant la messe. Que tous portent cette paix et cette vie dans sa maison, dans sa famille, dans son quartier, dans son village. »

                « Je suis la porte » : dit Jésus. Et le prêtre reçoit la belle mission d’être au service du passage par la porte de Jésus-Christ. Que de joies sont partagées au moment d’un baptême, d’un mariage, d’une première Communion, d’une Profession de foi, d’une Eucharistie. Que de peines sont partagées au moment d’une célébration d’obsèques, d’une célébration de pardon, d’une confession.

    En ce dimanche, nous avons retrouvé le sens profond de la vocation :

    La vocation c’est mettre sa compétence, sa capacité d’aimer

    au service des autres.

    Et le service des autres est un chemin de bonheur !

    La vocation du prêtre est d’être l’homme de la porte, de l’accueil et de l’envoi pour tous. C’est une belle mission qui remplie toute une vie et qui rend heureux. Cette une mission qui me rend heureux.

    Je suis sûr que, aujourd’hui, certains d’entre nous se sentent appelés à la vocation de prêtre. Alors je fais avec vous cette prière :

    « Que la communauté que nous formons tous ensemble, aujourd’hui, accepte, avec joie et dans la paix, que certains se posent la question : Prêtre pourquoi pas moi ? »

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    HOMÉLIE DU 3ème DIMANCHE DE PÂQUES

     

                Quelle est notre foi ? Pourquoi croyons-nous en Dieu ? D’où vient notre foi chrétienne ?

                Pourquoi croyons-nous ?

                - “Nous croyons parce qu’il y a du mystère, parce qu’il y a des choses qu’on ne comprend pas. Alors, Dieu est une réponse aux énigmes”.

                - Ou alors, “Nous croyons parce que c’est la tradition dans notre famille. Les parents ou grands parents nous ont transmis la foi chrétienne.”

                - Ou encore, “Nous croyons parce que nous sentons Dieu dans notre vie, dans une belle célébration, dans un morceau d’orgue, dans un beau paysage”.

                - Enfin, certains diraient, “Nous croyons parce que nous avons besoin de croire. Avec la foi, nous sommes plus forts devant les difficultés de la vie."

                Nous pouvons nous reconnaître dans ces réponses : Le mystère, la tradition, la beauté, ou encore la force de vivre.

                Mais, n’oublions pas que la foi chrétienne a commencé un dimanche matin, le jour de Pâques, jour où le tombeau de Jésus a été découvert vide. La foi chrétienne a commencé avec les témoins de la résurrection de Jésus. Ces témoins, les apôtres ont écrit leur témoignage sous forme de quatre Évangile que nous lisons chaque dimanche.

                Alors je vous propose de retrouver ensemble la source de la foi chrétienne :

                - les témoins de la résurrection de Jésus-Christ.

                Après Pâques, que s’est-il passé ? Jésus est revenu à la vie. Il était mort, et le troisième jour il est ressuscité, il est apparu aux apôtres.     Aujourd’hui, nous venons de lire le récit des deux pèlerins d'Emmaüs que Jésus ressuscité a rencontré.

                “Si Jésus le Christ n’est pas ressuscité, alors notre foi est vaine.”

    Si nous ne croyons pas en la résurrection de Jésus-Christ, alors nous n’avons pas la foi chrétienne.

                Et, en effet, quel est le principal souci de Jésus après Pâques ?

                Son principal souci est de rendre visible sa résurrection !

                Dimanche dernier, nous avons entendu le passage d’Évangile où Thomas a touché les plaies de Jésus : saint Thomas a vu et il a cru !

                Aujourd’hui, 3è dimanche de Pâques, il s'agit d'une rencontre entre deux disciples qui retournent chez eux dans leur village d'Emmaüs et Jésus ressuscité.

               Jésus ressuscité les rejoint sur le chemin et ils ne le reconnaissent pas. Jésus parle avec eux sur ce qui s'est passé à Jérusalem : sa mort sur la croix, sa mise au tombeau, le tombeau vide et cette nouvelle qu'il serait ressuscité ! Ces deux disciples vont l'inviter à partager le repas avec eux et, au moment précis où Jésus prend du pain, le bénit et le partage, ils reconnaissent Jésus ressuscité. 

     

                Voilà les témoins de la résurrection. Et c’est à leur suite que nous croyons.

               Aujourd'hui Jésus continue à agir de la même façon avec nous et nous en sommes témoins notamment à chaque messe. 

             

                - Témoins d’aujourd’hui : ce sont tous les missionnaires, les religieux, religieuses partis loin de leur pays pour proposer la foi à ceux qui ne la connaissent pas encore.

                - Témoins d’aujourd’hui : c’est chacun nous qui venons à la messe le samedi soir ou le dimanche; c’est nous tous qui sommes heureux de trouver dans la foi un sens à la vie.

                - Témoins d’aujourd’hui, ce sont, à leur façon, les parents qui demandent le baptême pour leurs enfants, ou bien les jeunes qui demandent le mariage à l’Eglise. 

                “C’est une grande chance, une grâce de croire en Jésus, et en Jésus ressuscité, en Jésus qui a remporté pour toujours la victoire sur la mort, sur tout ce qui est mal”.

                Par les prophètes; Dieu avait dit dans l’ancien Testament (première partie de la Bible) ce qui allait se passer dans le nouveau Testament (deuxième partie de la Bible qui parle de la vie de Jésus et de ses témoins).

                Aujourd’hui, c’est la Bible qui continue avec nous, qui sommes les nouveaux témoins.

     

    Quelle est notre foi ? Pourquoi croyons-nous en Dieu ? D’où vient notre foi chrétienne ?

                Pourquoi croyons-nous ?

                - “Nous croyons parce qu’il y a du mystère, parce qu’il y a des choses qu’on ne comprend pas. Alors, Dieu est une réponse aux énigmes”.

                - Ou alors, “Nous croyons parce que c’est la tradition dans notre famille. Les parents ou grands parents nous ont transmis la foi chrétienne.”

                - Ou encore, “Nous croyons parce que nous sentons Dieu dans notre vie, dans une belle célébration, dans un morceau d’orgue, dans un beau paysage”.

                - Enfin, certains diraient, “Nous croyons parce que nous avons besoin de croire. Avec la foi, nous sommes plus forts devant les difficultés de la vie."

               Jésus ressuscité est, pour les croyants, les chrétiens, tout à la fois, mystère d'Amour de Dieu, tradition, beauté et force de vivre.

     

     

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