• Homélie Luc 10, 1-12.17-20 

                Thème : La vie intérieure

    Lecture 1 : « Je vous donnerai la paix. »

    Lecture 2 : «  Pour tous, paix et miséricorde. »

    Evangile :

                 Avec le mois de Juillet, c’est une période de vacances qui commence pour beaucoup. Même si tout le monde n’est pas en vacances, les deux mois d’été « Juillet et Août » représentent une période de l’année différente : beaucoup d’activités s’arrêtent ou fonctionnent au ralenti, excepté bien sûr les activités touristiques.

                Et peut-être que vous aurez envie de visiter ou de revisiter la basilique de saint Benoit sur Loire, où il y a la porte sainte de la miséricorde. Dans la basilique de Saint Benoit, plus qu’ailleurs, il y a une grande vérité qui nous est rappelée : La porte sainte de la miséricorde est une porte ouverte, elle n’est pas fermée !

                Pourquoi je dis cela ? Il est évident que la porte sainte est une porte ouverte.

                Dans la petite boutique de l’abbaye de saint Benoit, nous pouvons demander une lettre qu’un ancien abbé de saint Benoit a écrite pour tous ceux qui viennent prier dans la basilique et passer la porte sainte de la miséricorde.

                Que dit cet ancien abbé de saint Benoit dans sa lettre ?

                Dans cette lettre, il est dit que beaucoup d’entre nous ont perdu la clef de leur propre maison intérieure, la clef de leur vie intérieure.

                Cela rejoint ce que nous avons entendu dans l’Evangile de ce dimanche : « Dans toute maison, dîtes : Paix à cette maison. »

                Jésus envoie ses disciples porter la paix. Et à chaque messe, c’est encore le même envoi : « Allez dans la paix du Christ. » D’ailleurs le mot « messe » signifie : « être envoyé. »

                Notre participation à la messe : c’est recevoir la paix de Jésus pour ensuite aller la porter à tous ceux qu’on rencontre. Est-ce qu’on pourrait par exemple profiter de ce temps de l’été, pour venir puiser de la paix, de la paix intérieure dans des lieux de prières, ou encore en méditant les lectures de la Bible.

                Oui, c’est vrai, nous vivons souvent en dehors de nous-mêmes.

                Tout ce qui nous entoure, la société de consommation, tous les moyens de communication qui se développent de plus en plus, peuvent nous empêcher de prendre du temps pour penser notre vie.

                D’ailleurs, nous disons bien que nous n’avons pas le temps de nous arrêter, nous n’avons pas le temps de prier.    Nous courons après le temps. Nous passons sans cesse d’une activité à une autre. Même certains retraités avouent qu’ils ont moins de temps qu’avant.

                Pour redécouvrir une certaine paix, il n’y a pas d’autre solutions que de prendre du temps pour regarder, contempler, écouter même le silence.

                La paix intérieure c’est me retrouver, c’est retrouver la clef de ma maison intérieure.

                Avons-nous le courage de nous arrêter et de résister à l’activisme ?

                A la messe, nous nous asseyons, nous nous posons et nous sommes invités à revenir à une grande vérité : « La clef de mon existence n’est pas d’abord dans ce que je fais, mais dans ce que je suis. » Qui je suis en vérité ? Quel sens je donne à ma vie ? »

                L’essentiel n’est pas d’abord dans mes activités, mais dans ma personnalité, dans ma manière d’être.

                Jésus, à chaque messe, m’invite à faire le point sur ce que je suis.

                Comment cela est-il possible ? Hé bien, remarquer bien ce qui se passe au début de chaque célébration.

    Nous montrons que nous sommes chrétiens, amis de Jésus en traçant le signe de croix sur nous, puis, le prêtre dit : « Le Seigneur soit avec vous. » Il ne dit pas : « Le Seigneur est avec vous. » Mais bien, le Seigneur soit avec vous : C’est-à-dire Dieu a le désir d’être avec nous, a le désir de nous dire : « Tel que tu es, avant même que tu fasses quelque chose ; tel que tu es, tu es unique et tu peux beaucoup apporter rien que par ta manière d’être. »

                Nous ne prenons pas toujours conscience que Dieu s’est fait homme en Jésus, pour être en priorité avec nous et non pas pour faire des choses : être avec nous en priorité avec nous puis dans un deuxième temps agir avec nous.

                Est-ce qu’on prend le temps de prier avant d’agir ?

                Est-ce qu’on prend le temps de recevoir Jésus chez nous pour le laisser agir en nous, et ainsi le laisser nous redonner la paix, l’espérance ?

                En ce temps particulier de l’été, et en cette année sainte de la miséricorde, par le passage de la porte sainte, Jésus nous envoie redécouvrir la clef de notre maison intérieure : « Qui je suis, en vérité ?"

    Et ainsi, peut-être permettre à d’autres de retrouver leur propre identité à notre contact.

    Le besoin de se retrouver soi-même est de plus en plus ressenti.     Mais, combien de personnes oseront prendre du temps pour « apprendre à être » avant de se lancer dans le « faire. »

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  •  Homélie :

    En ce début de l'été, nous arrivons au terme d'une année scolaire et pastorale.

    Ceux qui le peuvent pensent aux vacances.

    Ils ont besoin de souffler, de laisser momentanément de côté leurs soucis, leurs responsabilités, leurs problèmes.

    Pour eux, ce n'est pas le moment de relancer des appels et de remettre en chantier des activités nouvelles.

    Et pourtant, les lectures d'aujourd'hui nous parlent d'appel, de choix, de mise en route.

    En effet, Dieu ne prend pas des vacances. Il ne cesse jamais d'appeler et de nous inviter à faire des choix.

    Son appel s'adresse à tous et il nous rejoint aujourd'hui dans la situation qui est la nôtre. 

    Dans la première lecture, nous avons d'abord l'appel d'Elie puis celui d'Elisée son successeur.

    Ces deux grands prophètes sont envoyés pour rappeler au peuple que la fidélité à Dieu est importante. Ils lui consacrent toute leur vie et toutes leurs énergies.

    Pourtant les contemporains d’Elie et d’Elisée se sont détournés de Dieu.

    Elisée est en train de labourer son champ.

    Quand Dieu appelle c’est au cœur de notre vie quotidienne, de notre travail, de nos occupations.

    Et c’est très souvent au moment où on s’y attend le moins.

    En jetant son manteau sur les épaules d’Elisée, Elie l’appelle à participer à sa mission. Celle-ci impliquera un choix. Pour lui c’est une nouvelle vie qui commence, une vie totalement consacrée à la mission.

    L’évangile nous montre Jésus montant vers Jérusalem. Il se dirige vers le lieu où il va être « enlevé de ce monde. » Le texte nous dit qu’il prend la route « avec courage. »

    Ce qui est important c’est de savoir que Jésus ne se dérobe pas à sa mission.

    Et surtout, Jésus ne veut pas que l’on fasse d’erreur sur ce qu’il est.

    Au cours de leur montée à Jérusalem, le groupe qui l’accompagne se trouve face à un village de samaritains qui refusent de les recevoir.

    Les disciples se souviennent alors d’Elie qui a fait tomber le feu du ciel.

    Jésus ne veut pas de ça ; lui qui est l’Amour et qui ne cesse de nous parler de l’Amour du Père, ne peut envisager des solutions de violence.

    Pour répondre à l’appel de Dieu, il ne s’agit pas de suivre notre idée mais de choisir toujours la miséricorde de Dieu.

    Plus tard, en cours de route, de possibles disciples viennent lui proposer leurs services : il y en a trois qui se proposent pour suivre le Christ.

    La réponse que Jésus fait au premier ne laisse pas de doute sur ce que Jésus attend de lui : « les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’Homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »

    Le Christ mène une vie itinérante et pauvre. Il est souvent rejeté. Aujourd’hui on dirait presque que c’est un « sans domicile fixe. »

     Jésus avertit alors ceux qui veulent le suivre qu’ils doivent savoir se déplacer souvent.

    Le deuxième voudrait d’abord aller enterrer son père qui vient de mourir.

    Mais la réponse de Jésus est sans appel : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » De la part de Jésus qui est si respectueux de la loi juive, de tels propos peuvent choquer.

    Mais il nous fait comprendre que l’annonce du Royaume, l’annonce de la présence de Dieu dans nos vies, exige une détermination sans faille. Quand le choix est fait, on ne revient pas en arrière.

    Le troisième appelé veut d’abord faire ses adieux aux gens de sa maison. Il demande un délai. Mais l’appel du Christ a bien pour conséquence un choix de vie.

    C’est ce que Jésus lui-même a vécu : Il a quitté le confort de sa maison familiale de Nazareth, il a vécu de nombreux choix qui l’ont conduit jusqu’au don de sa vie.

    Toutes ces paroles qui nous parlent d’appel, d’engagement, de décision ferme et de mise en route sont aussi pour nous. 

    Dieu ne prend pas de vacances. Il ne cesse pas d’appeler.

    Son appel est à destination de tous et de chacun.

    La période d'été nous permet des rencontres, des échanges avec des personnes que nous ne rencontrons pas le reste de l'année.

    Le Seigneur nous appelle et nous envoie dans le monde pour que nous y soyons les témoins de son amour.

    Par notre baptême, nous sommes tous consacrés comme prophètes et apôtres de ce monde. C’est dans notre vie de tous les jours, dans notre travail, nos loisirs, nos vacances, que nous avons à témoigner de cette bonne nouvelle de la présence de Dieu dans nos vies.

    Il est urgent que cette bonne nouvelle rejoigne chacun là où il est.

    Le Seigneur ne cesse d’appeler chacun de nous sans exception que nous soyons bien portants ou avec des problèmes de santé.

    Nous sommes tous appelés et envoyés pour donner le meilleur de nous-mêmes sans regarder en arrière.

    Par exemple, le dimanche, nous sommes tous appelés à nous rassembler pour nourrir notre foi, notre espérance et notre amour.

    Soyons alors des vrais témoins de la foi qui fait vivre.

    Voici une question pour la semaine qui vient : De quelle foi, je témoigne autour de moi par les choix que je fais ?

     

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  • Homélie du 12ème dimanche du temps ordinaire
    19/06/2016

     Les lectures bibliques de ce dimanche nous adressent un appel à grandir dans la foi. Le vrai Dieu est bien au-delà de celui en qui nous croyons. Pour le reconnaître, nous avons besoin d'écouter sa Parole et de nous en nourrir. Elle nous invite à prendre conscience de nos erreurs et à nous ajuster au vrai Dieu.

    C'est ce qui s'est passé au temps de Zacharie (1ère lecture). Le prophète annonce un Dieu sauveur et libérateur qui donne "un esprit de grâce et de supplication". Alors, on se lamentera de n'avoir pas su l'aimer. 'Les hommes regarderont vers celui qu'ils ont transpercé". Ce sont nos ingratitudes, nos infidélités, nos péchés qui l'ont transpercé de douleur. Mais avec un esprit nouveau, nous pouvons nous tourner vers Dieu. 

    Quand nous regardons la croix, nous savons bien mieux que Zacharie combien le cœur de Dieu est transpercé par nos péchés. Mais son amour est bien plus grand que tous nos égarements. Nous ne devons pas ressasser nos fautes. S'enfoncer dans la culpabilité n'est pas une bonne chose. Ce que Dieu attend de nous, c'est que nous levions les yeux vers lui. Il est pour nous une source vivifiante qui ne demande qu'à nous purifier. 

    Saint Paul (2ème lecture) a eu besoin de passer par cette étape de conversion. Autrefois, il pensait être fidèle à la loi de Moïse en persécutant les chrétiens. Mais quand il a rencontré le Christ, sa vie a été totalement retournée ; il a découvert qu'il devait changer ses convictions religieuses. Il a compris que le salut de Dieu n'était pas réservé à un seul peuple mais à toutes les nations de la terre. En faisant alliance avec Israël, Dieu avait en tête le monde entier ; il veut que tous les hommes soient sauvés. C'est de cela que nous avons à témoigner. Cela ne sera possible que si nous sortons de nos certitudes pour nous ajuster à Dieu qui est amour.

    Dans l'Évangile, nous voyons Jésus interroger ses disciples : "Pour les foules, qui suis-je ?" cette question les intrigue; ils se souviennent des réflexions des gens. Ils ont entendu les propos contradictoires et souvent critiques des scribes et des pharisiens. Toutes sortes de rumeurs circulent à son sujet. En fait, les gens ne savent pas grand chose. Et c'est bien ce qui se passe aujourd'hui. Quand on parle de Dieu, on s'aperçoit qu'il y a une grande ignorance.

    "Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?" Cette question, Jésus ne la pose pas qu'aux Douze mais aussi à chacun de nous. Comme Pierre, nous aurions envie de répondre : "Tu es le Messie de Dieu". Cette réponse est bonne car elle va beaucoup plus loin que celle des scribes et des pharisiens. Les Douze on senti que Jésus n'est pas un prophète comme les autres. Il est bien davantage. Il est unique et incomparable.

    Mais avec cette belle profession de foi, les apôtres sont encore loin du compte. Ils ont reconnu en Jésus le Messie. Mais quel Messie attendent-ils ? Celui qui prendra les armes contre les romains qui occupent le pays ?

    Non. Ce n'est pas Dieu qui doit s'ajuster à nos désirs ; c'est nous qui devons nous qui devons nous ajuster à son amour.

    Nous devons entendre la mise au point que Jésus fait devant ses disciples : "Il faut que le Fils de l'Homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes et que le troisième jour, il ressuscite". Le vrai Messie de Dieu n'est pas celui qu'on croyait. C'est le "Messie transpercé" annoncé par Zacharie. C'est celui qui a livré son corps et versé son sang pour nous et pour la multitude.

    Comme les apôtres, nous avons à nous ajuster aux paroles du Christ. C'est ainsi que nous pourrons grandir dans la foi. Ce qu'il nous demande aujourd'hui, c'est de le suivre, c'est de nous engager sur la voie de l'amour. Le chemin qui nous permettra de connaître Jésus Christ est un chemin de croix. Prendre sa croix chaque jour, c'est renoncer à l'égoïsme, c'est nous mettre à l'écoute de l'autre, de ses besoins, de ses attentes, de ses appels.

    Ce qui fait la valeur d'une vie, c'est notre amour de tous les jours pour tous ceux qui nous entourent.

    L'Eucharistie nous fait proclamer que Jésus est le Messie, un Messie victorieux, mais aussi un Messie mis à mort. En proclamant notre foi et en recevant le Pain de vie, puissions-nous consentir à le suivre chaque jour sur le chemin de foi, d'espérance et d'amour où il nous entraîne.

    homélie écrite en s'inspirant de l'homélie de
    Jean Compazieu, prêtre de l'Aveyron

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  • Homélie :

    « Si ses péchés sont pardonnés c’est grâce à son grand amour. »

    Voilà ce que Jésus dit, dans l’Evangile de ce dimanche, au sujet de la femme pécheresse.

    « Le pardon devient possible grâce à son grand amour pour Jésus. »

    « Grâce à son grand amour. »

    Amour, c’est le mot que je vous propose pour la messe de ce dimanche (dimanche de première Communion).

    Je vous propose de prendre chaque lettre du mot A.M.O.U.R.

                  D’abord, la lettre « A » :

    « A » comme Adoration. La femme de l’Evangile de ce dimanche connaissait Jésus et elle se débrouilla pour l’approcher alors qu’il était entrain de manger chez un pharisien.

                Les enfants, vous aussi, vous avez le désir d’Adorer Jésus, et de le rencontrer en communiant pour la première fois. Vous l'avez dit pendant votre retraite de 1ère Communion :

                « Je t’adore Jésus car tu nous a donné la messe… tu es le Sauveur… tu fais le bien autour de toi… tu es mon ami… »

                   Puis, la lettre « M » :

    « M » comme Merci. La femme de l’Evangile de ce dimanche apporte un vase précieux plein de parfum. Jésus n’a encore rien fait pour elle. Et pourtant elle a déjà prévu du parfum pour le Seigneur Jésus.

                Les enfants, vous aussi, vous vous êtes préparés en disant au Seigneur Jésus des Merci qui sentent bon.

                « Merci parce que tu donnes la foi, la confiance. » « Merci pour ton soutien, ton écoute. » « Merci parce que tu es toujours là pour moi… parce que tu m’aimes malgré tout… parce que tu m’aide à être fort (forte)… »

                   Puis, la lettre « O » :

    « O » comme Offrande. La femme de l’Evangile de ce dimanche pleure devant Jésus. Elle offre sa tristesse à Jésus.

                Les enfants, vous aussi, vous acceptez d’Offrir, de confier à Jésus ce que vous vivez, et ce que vous ressentez au fond de vous.

                « Seigneur je t’offre, je te confie ma famille, mon travail, mon bonheur… mes amis… mon désir de communier… ma vie pour que je sois heureux… »

                   Puis, la lettre « U » :

    « U » comme Union. La femme de l’Evangile de ce dimanche, en pleurant, mouille les pieds de Jésus. Elle cherche à être en union avec Jésus.

                Les enfants, vous aussi, vous cherchez l’Union dans vos vies grâce à votre Union avec le Seigneur Jésus.

                « Seigneur Jésus, aide-moi à vivre l’Union avec les autres… avec toutes les personnes que j’aime… avec ma famille, mes amis… avec l’école, avec le collège, avec la paroisse… »

                   Et pour finir le mot « AMOUR », la lettre « R » :

    « R » comme Résolution. La femme de l’Evangile de ce dimanche, verse le parfum qu’elle a apporté sur Jésus. Elle a décidé de répandre autour d’elle une bonne odeur.

                Les enfants, vous aussi, vous avez pris des Résolutions.

                « La résolution de mieux aimer… d’être moins jaloux… d’être à l’écoute des autres… de bien grandir… de moins vous disputer avec votre frère, votre sœur… d’être plus gentil… de prier… de partager… »

    Et voilà, un petit résumé de votre préparation et de votre journée retraite de première Communion à partir des lettres du mot « AMOUR ».

     

                A comme Adoration

                M comme Merci

                O comme Offrir, confier

                U comme Union

                R comme Résolutions

     

                Et dans l’Evangile de ce beau dimanche, Jésus a pardonné les péchés.

                Lorsqu’il y a l’AMOUR, le vrai AMOUR, alors le PARDON devient possible.

     

                Voilà le beau cadeau que vous avez reçu pendant votre préparation : c’est de découvrir que le PARDON est toujours possible en présence de l’AMOUR.

           

                AMOUR : Adoration, Merci, Offrir, Union, Résolutions ; c’est le chemin de la Communion et du bonheur avec Jésus Christ.

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  • « Il a changé ma vie » 

            Un jour, quelqu’un me disait : « Quand on lit les évangiles, on s’aperçoit que Jésus est souvent à des repas. » C’est vrai : soit il est invité, soit il s’invite, soit il invite lui-même.

            Ceux qui mangent avec Jésus, sont de tout niveau social. Ils peuvent être nombreux : Jésus a multiplié 5 pains et 2 poissons pour nourrir une foule.

            Les repas sont en effet des moments que Jésus affectionne. C’est pour lui l’occasion d’apporter aux hommes son message d’amour.

            Aujourd’hui, nous le voyons chez Simon, un pharisien. La porte reste ouverte et tout le monde peut entrer. Dans le cas présent, c’est une femme de mauvaise réputation qui se permet d’entrer et s’approche de Jésus.

            Comme on peut s’en douter, cette entrée fait inévitablement sensation.

            Aux yeux de Simon, c’est une pécheresse. Sa place n’est pas ici.

            Et pourtant, elle s’avance au devant du Christ ; elle est en pleurs à ses pieds ; bien plus, elle les embrasse et les couvre de baisers et de parfums.      

             Simon ne dit rien mais il est scandalisé. 

            Nous n’avons pas à juger car, nous aussi, nous avons cette fâcheuse tendance à classer les gens dans des catégories en fonction de leur histoire ou de leur vie.

           

            Aujourd’hui, Jésus voudrait nous aider à changer notre regard. Tout d’abord, il ne faut pas oublier qu’il voit mieux que nous ce qu’il y a dans le cœur de chacun.

            Il sait que s’il repousse cette femme, il l’enferme définitivement dans sa misère humaine. Il sait que pour la sauver, il doit lui révéler un Dieu qui l’aime.

           Alors, il l’accueille avec ce qu’elle est capable de donner. Et c’est l’éblouissement pour cette femme.     

             Elle est enfin aimée pour elle-même.

            Comme saint Paul, elle peut dire : « Là où le péché a abondé, la grâce (l’amour) a surabondé. »

            Ils sont nombreux ceux et celles qui peuvent dire de Jésus : « Il a changé ma vie. » Certains menaient une vie de désordre. Et un jour, le Seigneur est entré dans leur vie.

            Nous pouvons penser à François d’Assise, au Père de Foucauld, mais aussi à telle ou telle personne qui a été bouleversée par une rencontre avec Jésus.

            Pour tous, cela a été l’occasion d’un nouveau départ. S’ils avaient été rejetés à cause de leur passé désordonné au départ de leur vie, ils ne seraient pas les saints qu’ils sont devenus.

            Ce changement a été rendu possible parce que des chrétiens les ont accueillis au nom de Jésus. Mais le principal travail, c’est lui, Jésus, qui le fait dans le cœur de chacun.  

            Le même Christ vient frapper à notre porte. Il continue à vouloir sauver ceux et celles qui sont perdus et à leur proposer son pardon. C’est ce pardon qui donne à chacun la force de changer.

           Avec lui, désormais, plus rien ne pourra être comme avant. L’important c’est que nous nous laissions immerger dans cet amour qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit.

             Jésus arrive à retourner des situations. Une fois de plus, il voit mieux que personne ce qu’il y a dans le cœur de chacun.

            Comme il l’a fait pour Simon, le Christ voudrait nous inviter à faire un pas de plus. Il voit nos relations tendues avec telle ou telle personne, nos paroles qui blessent mais aussi nos silences méprisants.

            Enfoncer quelqu’un dans sa réputation et son passé c’est le rejeter. C’est absolument contraire au message de l’Evangile.

            Comprenons bien, devant Dieu, nous sommes tous pécheurs. Nous avons tous quelque chose à nous faire pardonner. Or voilà que Jésus est venu. Il a été envoyé par le Père pour nous remettre nos dettes à tous.

            La femme, que Simon traitait de pécheresse avait plus d’amour que lui.

            Ceux et celles que nous sommes tentés de mépriser en sont peut-être là. Alors oui, demandons au Seigneur qu’il ouvre nos yeux et notre cœur. Qu’il nous apprenne à ne jamais oublier la miséricorde qu’il nous a manifestée. Au lieu de juger les autres, chantons notre reconnaissance pour ce pardon qu’il nous a manifesté.

           

            Les grands messages du Christ se passaient souvent au cours d’un repas. Et c’est toujours vrai aujourd’hui.

            Le Seigneur nous invite à la table de sa Parole et à celle de l’Eucharistie. Si nous voulons être en communion avec lui, nous devons apprendre à regarder les autres avec le même accueil et le même regard d’amour que lui.

            Nous pensons à ceux qui sont ici dans cette église en même temps que nous, mais aussi à ceux qui n’y sont pas.

            Et nous le supplions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour. »

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  •             Homélie avec des 1ères Communions :

    Aujourd’hui, Dieu nous donne une recette. Pour  votre première communion, Dieu donne la recette du bonheur : la recette pour être heureux.

    Quelle est cette recette ?

    Pour être heureux, nous avons besoin de rencontrer des personnes.

    Tout seul, est-ce qu’on est heureux ? Non.

    Et puis, quand on est avec une personne que l’on connaît bien,

    est-ce qu’on est silencieux ? Non.

    Voilà, nous avons la recette du bonheur :

    - La rencontre, ne pas être tout seul.

    - Et discuter, parler.

    Alors, maintenant, entre Dieu et nous, qui a fait le premier pas vers l’autre ?

    Dans l’Evangile de votre première Communion, l’Evangile de ce dimanche, nous avons la réponse : C’est Jésus qui fait le premier pas (C’est lui qui va à la rencontre d’une maman et de son enfant.

    Jésus dit à la maman qui pleure : « Ne pleure pas. »

    Jésus dit à son enfant, son fils : « Jeune homme ; je te l’ordonne, lève-toi. »

    Le fils se lève et se met à parler.

    Comme le jour de votre baptême, le Seigneur Jésus, par l’intermédiaire du prêtre, vous a appelé par votre prénom et Dieu vous accompagne chaque jour.

                Aujourd’hui, en vous présentant le Corps du Christ pour la première fois, le Seigneur, par l’intermédiaire du prêtre, vous appellera à nouveau par votre prénom (Albéric, Lalie, Violette, Clara, Kimberley, Yanis, Juliette, Angélique, Lou, Erika).

                Et ce qui est formidable, c’est que Jésus n’attend pas que nous soyons parfaits pour nous rencontrer et nous accompagner.

                Il sait bien que nous avons besoin de Lui.

    Dieu, en Jésus, vient nous rencontrer et nous parler.

    Et si nous répondons OUI à sa rencontre et si nous l’écoutons :

    Il se passe deux choses :

                - Dieu en Jésus, est heureux de nous rencontrer et de nous parler.

                - Et rencontrer Dieu en Jésus, en dialoguant avec Lui nous rend heureux.

    D’ailleurs, nous sommes faits comme Jésus : Pour être heureux nous avons besoin d’être avec des personnes, et nous avons besoin d’écouter et de parler.

    Et pourquoi, Jésus nous a donné cette recette du bonheur?

    Pourquoi, Jésus a voulu nous rencontrer, nous parler ? : Il n’est pas obligé de le faire !

    Parce qu’Il nous aime ! 

    Et s’Il nous aime : Il va faire quoi ? Il va venir vers nous, Il vient nous rencontrer, et pour quoi faire, pour nous parler.

    Nous avons donc un ami pour toujours qui nous aime : C’est Jésus, le Seigneur notre Dieu.

    Et quand on a un ami, quand on est heureux : ça se voit, et on peut rendre les autres heureux aussi.

                “ Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé “.

    Alors, quelle est la recette du bonheur ?

    C’est aimer ! Et comment fait-on pour aimer ? Comment fait-on pour avoir des amis ? On ne reste pas tout seul dans son coin ? Non, tout seul, c’est difficile d’avoir des amis.

    Pour avoir des amis, il y a d’abord la rencontre, et puis ensuite nous parlons avec eux.

    Rencontrer et parler : c’est ce que Dieu en Jésus, va faire pour vous (Albéric, Lalie et Violette) pour la première fois.

    Pendant votre première communion, Dieu, dans le Corps de Jésus-Christ, vient vous rencontrer, et Il vient vous dire dans votre coeur qu’Il vous aime, que vous êtes son ami pour toujours.

    A partir d’aujourd’hui, tout au long de votre vie, vous pourrez recevoir le corps du Christ, le corps de Jésus et vous l’entendrez toujours vous dire : “ Tu es mon ami et je veux que tu sois heureux. “

    N’oubliez jamais, pour être heureux, on a besoin de rencontrer des amis, on a besoin de leur parler.

    Avec Jésus, c’est possible d’être heureux.

    Se laisser rencontrer par Jésus et lui parler c’est la communion, c’est la recette du bonheur.

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  • AVOIR FAIM DE DIEU 

    INTRODUCTION 

                La Fête-Dieu, la fête du saint Sacrement, la fête de la Messe, la fête de l'Eucharistie, est une fête qui rassemble, une fête d’espérance et enfin une fête d’engagement.  

    HOMÉLIE 

    1-    La fête Dieu, la fête de la messe est une fête qui rassemble :

     

    Le fait de manger ensemble crée des liens, ou les renforce. Le repas unit les personnes.

    L’exemple le plus parlant de cette vérité, c’est le repas familial.

          Quand les membres d’une même famille mangent ensemble, partagent le pain, l’unité se construit naturellement et fortement.

          C’est autour d’un bon repas également que se renforce l’amitié et parfois même se règlent bien des disputes.

          Quand nous venons à la messe, nous ne sommes pas des individus isolés qui veulent «communier » à leur Dieu personnel, mais nous venons à la messe comme des membres de la grande famille de l’Église, du Corps du Christ lui-même.

    La foi en Jésus le Christ, fait que nous sommes tous frères et sœurs ; nous formons une grande famille de croyants, et la messe, l’eucharistie, est le lieu de notre unité.

     

    2-    La fête Dieu, la fête de la messe est une fête d’espérance :

    Pour ma part, je suis toujours émerveillé par cette parole de Jésus : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel, dit le Seigneur ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »

    Cette parole du Seigneur n’a-t-elle pas de quoi nous réjouir? Remarquons bien que « Jésus est le pain vivant » et si on le mange on reçoit sa Vie éternelle. La vie de Jésus, la vie éternelle nous est donnée, aujourd’hui, à chaque messe, ici et maintenant.

    Il signifie que les personnes qui participent à l’Eucharistie vivent déjà de la vie éternelle. N’est-ce pas extraordinaire?

    N’est-ce pas suffisant pour combler notre coeur d’espérance?

     

    Retenons pour toute notre vie et mettons surtout en pratique ce que Jésus nous dit : « Jésus est le pain vivant » et si on le mange on reçoit sa Vie éternelle.

     

    3-    La fête Dieu, la fête de la messe est une fête d’engagement :

    Cela signifie qu’après nous être nourris de la Parole et du Corps du Christ, nous sommes appelés à partager aux autres ce que nous avons reçu à travers nos activités diverses dans l’Eglise et dans la société.

    Quand les membres d’une même famille ont bien mangé ensemble, ils ne se croisent pas les bras pour autant.

    Au contraire, ils retroussent leurs manches et font des travaux ou des activités ensemble pour le bien de tous.

     Il en est de même pour nous les participants à l’Eucharistie : après avoir écouté la Parole du Seigneur et mangé le pain de la Vie du Seigneur, nous retournons dans notre famille et dans le monde, nous retournons à nos occupations quotidiennes et nous essayons  de transmettre l’Espérance et la Paix que nous recevons pendant la messe.

    La fête Dieu, la fête de la messe c’est retrouver la faim de Dieu :

    Il est bon de cultiver en nous cette faim de l’Eucharistie, de la messe.

    La fête Dieu nous invite à développer et à entretenir en nous cette faim de Dieu, cette faim du Corps du Christ.

    Plus nous recevons cette nourriture qui vient de Dieu, et plus la Vie du Seigneur grandit en nous.

    Si nous avons besoin de manger pour vivre sur terre, nous avons aussi besoin du pain eucharistique pour vivre pleinement et éternellement dans la Vérité de la Communion avec Dieu et avec les uns les autres.

          Et la messe, même si on a peu de moyens pour la célébrer, est toujours célébrée pour le monde (pas seulement pour les personnes présentes mais aussi pour l’ensemble du monde, pour ceux qui ne viennent pas).

    A la messe nous accueillons le Don de Dieu (le Corps du Christ pour nous-mêmes, pour notre famille, pour le monde).

    Si je mange le Corps du Christ, c'est pour lui ressembler.

    Pour entrer dans sa vie, dans ses gestes d'accueil, de relation vraie, d'écoute, de partage.

    C'est cela, la messe, l'Eucharistie. « Deviens ce que tu reçois », dit saint Augustin.

    La messe est un grand MERCI à Jésus Christ.

    Merci Jésus de nous rassembler, de nous donner ton pain de vie, merci d’être notre compagnon de vie.

    Jésus Christ, nous avons faim de toi. Amen

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  • ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité.

                A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour).

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit). 

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous  permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

    HOMELIE :

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.  

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous. 

                Alors nous sommes enfants de Dieu. Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père.

                Mais il n’a pas suffit à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus).

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là. Nous croyons que Dieu est Esprit Saint.

                En effet, Dieu Père et Jésus (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint.

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère).

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse.

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine). Alors, par Jésus, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois enfants de Dieu et frères.

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est amour ;  non pas un amour abstrait, mais un amour incarné dans l’histoire, dans notre histoire.

                L’amour de Dieu est un amour personnel qui se donne à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint.

                S'il est vrai que Dieu est amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint).

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres.

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation.

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

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  • Homélie de la Pentecôte,

             Les chrétiens ont une vocation de polyglottes.

             C'est ce que semble affirmer st Luc dans le récit de la première lecture (des Actes des Apôtres) un récit très imagé et symbolique qu'il fait de la naissance de l'Eglise, à la Pentecôte. Une bruyante activité, une succession de miracles et toute la gamme des sentiments humains qui vont de la stupéfaction à l'émerveillement. C'est Babel à l'envers.

             L’événement de la Pentecôte c’est : "Le don de l’Esprit du Seigneur, l’Esprit saint… c'est se faire comprendre de tous les hommes et les femmes, quelque-soit leur langue d’origine ".

             La communion à Dieu des premiers chrétiens a pour résultat que : "L'amour de Dieu a été répandu dans leurs cœurs par l’Esprit qui est en eux".

             Ainsi, dans la foi, nous croyons qu’il y a une langue universelle c’est celle de l’Amour. A la Pentecôte le message d'amour de Dieu passe par le cœur des croyants pour atteindre "toutes les nations qui sont sur la terre".

             Alors que les cultures, races, couleurs et langues, sont si souvent causes de divisions et d'oppositions, voici que l'Esprit unifie et rassemble.

             L’Esprit, le souffle de Dieu est créateur. "Tu envoies ton souffle, chante le psaume 103, ils sont créés. Tu renouvelles la face de la terre".

             Quand le courant de la vie de Dieu envahit l'être humain, quand la communion s'établit entre le don et celui qui l'accueille, alors Dieu et l’être humain parlent la même langue.

             L’Esprit, le Souffle de Dieu puissant, secoue les endormis et transforme en apôtres audacieux les disciples paralysés par la peur.

             Comment ne pas faire nôtre cette prière d'espérance et d'enthousiasme de la fête de la Pentecôte : "Viens Esprit Saint ! Pénètre le cœur de tes fidèles ! Qu'ils soient brûlés au feu de ton amour !".

             L'Esprit donne sens à la vie. Le véritable sens. L'Esprit est un souffle libérateur. Il brise le carcan de l'égoïsme, balaye les étroitesses et les aveuglements. Il nous arrache au superficiel et nous fait goûter à l’essentiel.

             La messe et en particulier à la Pentecôte est comparable à un Arbre d'amour dont les racines plongent dans l'intimité de Dieu et se nourrissent de la communion divine, il n'y a pas d'autre fruit que l'amour… mais un amour aux multiples saveurs qui portent des noms dont on rêve.

             L'amour de Dieu, son Esprit en effet, est joie et paix. Il est patience et bonté, foi et bienveillance, douceur et maîtrise de soi.

             Chaque eucharistie est Pentecôte, même si nous avons verrouillé les portes de notre cœur, même si nous sommes accablés par les obstacles de la route, la lassitude ou le découragement.

             Dans l'Eucharistie, nous voici nourris de la Parole et du Pain. Là nous recevons son Souffle qui est Esprit d'amour pour une grande communion avec Dieu et pour une grande communion les uns avec les autres.

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  • Introduction aux lectures de la messe :

    Lecture 1 : C’est le récit du martyr de saint Etienne. Avant de mourir, il voit Jésus à la droite de Dieu le Père.

    Lecture 2 : A l’Ascension, Jésus est parti auprès du Père. Mais, c’est pour mieux être présent à tous ceux qui veulent bien croire en Lui. Oui, avec foi, disons et redisons : « Amen ! Viens Seigneur Jésus ! »

     Homélie à partir des lectures et de l'Evangile (Jn 17, 20-26) :

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Pére. Ce départ devraient rendre les apôtres très tristes. Hé bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit saint Luc dans l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour tous ceux qui croiront en moi. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie. L’ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

                Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »

                Son grand projet est de faire partager à tous sa vie divine qui est la Trinité. Voilà un mot bien compliqué qui nous dit qui est Dieu pour nous.

                Quelqu’un me disait un jour au sujet de la Trinité « Père, Fils et Esprit Saint » : « De toute façon, Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu. Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après la naissance Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous.

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté unie avec les différences de chacun.

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. »

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