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             Dans l'évangile de Luc, si bien construit, il y a quatre parties. D'abord, il y a les récits de l'enfance. Ensuite, une longue partie consacrée au ministère de Jésus en Galilée. Puis, avant d'aborder la quatrième partie consacrée à la Pâque du Seigneur, une troisième partie de cet évangile qui pourrait être intitulée la longue marche vers Jérusalem.

             C'est le début de cette longue marche que nous rapporte l'évangile de ce dimanche. Géographiquement parlant, on quitte la Galilée et on se dirige vers Jérusalem en traversant la Samarie. Mais le récit de Luc n'est pas un cours de géographie.

            C'est une catéchèse, par laquelle il nous invite à marcher avec Jésus vers la perspective finale, vers le moment où, comme lui, nous allons être « enlevés de ce monde ». Pas étonnant qu'à cette perspective, Jésus durcisse son visage (c'est le sens exact de l'expression en grec, malheureusement édulcorée par la traduction du lectionnaire : « il prit avec détermination la route… »). Imaginons plutôt le visage d'un coureur, ou de n'importe quel sportif en plein effort. Il y a de quoi « durcir son visage » : dans le cas de Jésus : le « salut du monde » passe par l'abaissement, les humiliations, la souffrance (et quelle souffrance !), et enfin la mort. Donc, nous allons marcher avec Jésus qui a un visage déterminé !

             Et le voilà qui s'adresse à nous pour nous donner un conseil important dans l’évangile de ce dimanche.

             Ce conseil important s'adresse à nous par l'intermédiaire des apôtres Jacques et Jean : « Attention, nous dit Jésus, pas de conquête du pouvoir ! » On traverse la Samarie et les Samaritains refusent d'accueillir Jésus et sa petite équipe. Jacques et Jean proposent à leur Maître de faire descendre le feu du ciel sur ce village. Alors que Jésus savait vers quel destin il marchait, ses disciples, eux, pensaient qu'on montait à Jérusalem pour prendre le pouvoir, pour une révolution qui allait tout balayer, et que le « Royaume » dont parlait Jésus s'instaurerait par la violence, à commencer par l'élimination physique de tous ceux qui s'y opposeraient. Jésus rappelle que le Règne de Dieu est au service de la vie de l'amour fraternel. Jésus n’est pas venu pour être servi mais pour servir !

             Sur le chemin vers Jérusalem, Jésus rencontre 3 hommes qui veulent le suivre. Comme il vient de donner le grand conseil du « service » à ses disciples, Jésus utilise 3 images pour expliquer ce qu’il souhaite.

             Le premier veut le suivre « partout où tu iras », mais, dans son esprit, ce « où » est un endroit où l'on va s'arrêter. Le Christ lui répond qu'il n'y a pas d'arrêt, pas de repos : C’est l’image du mouvement (servir c’est bouger, aller sans cesse vers les autres).

             Le deuxième, qui veut enterrer son père, veut lui donner une demeure, un séjour dans la mort. Le Christ lui dit de partir, de quitter le lieu de la mort et d'aller annoncer le « règne de Dieu » : C’est l’image de la Vie (voilà le beau des services à apporter).

             Quant au troisième, qui veut d'abord retourner chez lui pour y faire ses adieux, Jésus lui demande de ne pas regarder en arrière, vers le passé, qui est mort, mais de se tourner vers l'avenir : C’est l’image du regard tourné vers l’avenir avec espérance.

             Qu'est-ce que cela veut dire, pour chacun de nous ? Simplement qu'il faut bouger, marcher, aller de l'avant ? Le conseil du service et les 3 images sont source de libération ! C'est ce que fait saint Paul dans la seconde lecture (Galates 5, 1-18). Jésus le Christ veut nous libérer de tout ce qui s'oppose à l'amour, à la vie et à l'espérance. Par les exemples de l'enterrement du père et l'adieu aux gens de la maison, Jésus le Christ veut nous inviter, si nous voulons marcher avec lui, à nous libérer d'un certain nombre d'attaches qui nous empêchent d'avancer dans la foi.

             Vouloir suivre Jésus le Christ c’est choisir l'amour, la vie, l’espérance et c'est aussi, bien sûr, aimer ses proches, sa famille.

             Mais, nous dit-il, tous tes gestes de patience à l'égard des autres, tous les risques que tu prends dans l'existence, toutes les ruptures dans ta vie, qu'elles soient volontaires ou non, tout cela t'habitue à avancer, sans « regarder en arrière », vers le but fixé, et ainsi, à annoncer, par ta vie, que « le règne de Dieu est là ».

             De quelle foi je témoigne autour de moi ? : Une foi en Jésus qui ne bouge pas et je me contente de rester avec des personnes que je connais bien !? Ou bien est-ce que ma foi en Jésus, j’ose la vivre avec des inconnus ?

             Et si j’ose vivre la foi en Jésus Christ au milieu de personnes que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas, c’est là que je construis le règne de Dieu !!! Croire en Jésus le Christ, c’est être toujours en mouvement, le mouvement du service de la Vie, et la Vie plus forte que tout. Croire en Jésus le Christ, c’est croire en l’avenir, vivre dans l’espérance plus forte que tout !

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    Vers le dimanche 23 Juin :

    Voici un enseignement vers le beau dimanche de « la Fête Dieu » appelée aussi Fête du Saint-Sacrement, Corpus Domini, Corpus Christi. Une fête qui affirme et honore la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain et le vin consacrés pendant la messe.

    Tous mangèrent à leur faim. Il en resta douze paniers.

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 11-17 :

      En ce temps-là, Jésus parlait aux foules du règne de Dieu, et guérissait ceux qui en avaient besoin. Le jour commençait à baisser. Alors les Douze s’approchèrent de lui et lui dirent : « Renvoie cette foule : qu’ils aillent dans les villages et les campagnes des environs afin d’y loger et de trouver des vivres ; ici nous sommes dans un endroit désert. » Mais il leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répondirent : « Nous n’avons pas plus de cinq pains et deux poissons. À moins peut-être d’aller nous-mêmes acheter de la nourriture pour tout ce peuple. » Il y avait environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » Ils exécutèrent cette demande et firent asseoir tout le monde. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction sur eux, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés ; puis on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers.

                Tous mangèrent à leur faim. Il en resta douze paniers.  La preuve qu’il y en avait assez, c’est qu’il en a resté beaucoup. Douze paniers ! Cela nous donne à penser qu’il y en a eu pour tout le monde et pour bien plus et pour longtemps après.

                C’est cela la grande merveille qu’il nous est donné d’accueillir à chaque messe. Avec le Seigneur Jésus, il y a de la nourriture pour tout le monde, tout le temps.  N’est-il pas venu pour que nous ayons la vie en abondance, en surabondance ?

                Il est lui-même « pain de vie » offert pour rassasier tout être humain d’une nourriture de sens, de lumière, d’amour dont nous avons besoin pour vivre, pour tenir dans l’espérance, pour avancer dans la vie, pour devenir comme lui des êtres bienveillants, d’amour, de compassion, de service.

                Jésus le Christ nous fait comprendre qu’il ne nous abandonnera jamais quand nous avons faim, quand nous sommes dans le désert, quand nos ressources diminuent.  Il est là. Il est toujours là.

                Cependant Jésus ne vient pas se substituer à nous dans nos solidarités, nos capacités de nous prendre en main pour assurer notre survie et celle des autres. Il appuie nos efforts, il sollicite notre part et notre bonne volonté. Il veut que nous soyons des gens responsables, artisans efficaces d’un partage équitable des ressources.  C’est avec « nos 5 pains et nos 2 poissons », nos pauvres ressources mises en commun qu’il choisit de faire quelque chose. Jésus les multiplie ; il y en a pour tout le monde ; et il y a des restes pour nous assurer que nous pourrons encore et toujours puiser dans tout ce qu’il nous donne.

                Cependant, comme le weekend synodal de la Pentecôte (8 et 9 juin 2019 à Orléans) nous l’a rappelé, il y a de moins en moins de personnes qui viennent à la messe ; et il y a aussi chaque année une diminution du nombre de baptêmes, de mariages, de demandes de sacrements.

                Jésus le Christ serait-il en panne de multiplication de nos « 5 pains et 2 poissons » ? Non, bien sûr que non !!! Il demeure présent au cœur de nos vies. Il est toujours là. Toutes les formes existantes de sa présence nous soutiennent et nous donnent courage : en premier sa présence réelle à chaque Eucharistie qui fait de nous, quand nous communions, « des tabernacles vivants », des porteurs de sa présence au monde, à nos contemporains.

                Chaque messe, chaque communion au Corps du Christ témoigne qu’il utilise le pain que nous apportons (notre vie, nous-mêmes) pour s’offrir à nous, pour être présent en nous et aux autres à travers nous ; et il reste des hosties dans le tabernacle pour demeurer toujours au milieu de nous comme une réserve à laquelle nous pourrons toujours puiser la foi, l’espérance et l’amour dont nous avons tant besoin.

                Le pape François nous éclaire en disant :

                « Que de mamans, que de papas, avec le pain quotidien, coupé sur la table de la maison, ont rompu leur cœur pour faire grandir leurs enfants, et les faire bien grandir ! »

                « Que de chrétiens, comme citoyens responsables, ont rompu leur propre vie pour défendre la dignité de tous, spécialement des plus pauvres, des exclus et des discriminés ! »

                « Où trouvent-ils la force pour faire tout cela ? Justement dans l’Eucharistie : dans la puissance d’amour du Seigneur ressuscité, qui aujourd’hui aussi rompt le pain pour nous et répète : « Faites cela en mémoire de moi » (1Co 11, 24.25). »

                « Faites cela ». C’est-à-dire prenez le pain, rendez grâce et rompez-le ; prenez le vin, rendez grâce et distribuez-le. Nous venons de l’entendre dans l’Évangile. Devant les foules fatiguées et affamées, Jésus dit aux disciples : « Donnez-leur vous- mêmes à manger ». Jésus bénit et rompt les pains et les poissons jusqu’à rassasier toutes les personnes rassemblées, mais les 5 pains et les 2 poissons ont été offerts par les disciples, et Jésus voulait précisément ceci : qu’au lieu de congédier la foule, ils mettent à sa disposition le peu qu’ils avaient. Et ensuite, les morceaux de pain et de poissons, rompus par les mains du Christ, passent dans les pauvres mains des disciples, qui les distribuent à la foule. Les disciples deviennent missionnaires !!!

                Et en devenant missionnaires ils sont encore plus disciples de Jésus car être missionnaires : C’est “faire” avec Jésus, c’est “donner à manger” avec Lui.

                Il est clair que la multiplication des 5 pains et des 2 poissons ne veut pas seulement rassasier la faim d’un jour, mais elle est signe de ce que le Christ entend accomplir pour le salut de toute l’humanité en donnant son Corps et son Sang (cf. Jn 6, 48-58).

                Et, comme le synode du diocèse d’Orléans nous le rappelle, à la suite de l’Evangile, le Christ n’agit jamais sans nous, sans ses amis, ses disciples. Nous offrons le peu de pains et de poissons que nous avons, le Christ les multiplie, nous les recevons des mains de Jésus et nous les distribuons à tous.

                « La fête Dieu », « la fête du Saint Sacrement », « la fête de l’Eucharistie, de la messe » c’est un geste pour faire mémoire du Christ ; un geste pour donner avec le Christ à manger à la foule d’aujourd’hui ; un geste pour rompre notre foi et notre vie comme signe de l’amour du Christ pour chacun et pour le monde entier.

    Question pour un partage :

                Voici les phrases écrites par les délégués synodaux des paroisses du Loiret dans l’atelier « Eucharistie missionnaire » et proposées à notre évêque pour qu’il promulgue une orientation synodale sur la messe le 1er octobre prochain. Parmi les 3, quelle est la phrase qui me parle le plus et pourquoi ?

    L'Eucharistie dominicale missionnaire

    Nous voulons que l’Eucharistie soit un signe parlant pour nos contemporains. Nous voulons encourager les paroisses à INNOVER. Nous voulons sortir de nos entre-soi et devenir des communautés plus ouvertes et accueillantes.

    Les 2 suivantes

    1. Accueillir très activement les fidèles avant et après la liturgie pour une messe qui prend son temps et qui donne la force du Christ pour oser inviter des amis, des voisins… à la découvrir.
    2. Nous désirons une liturgie belle, solennelle et nourrissante, favorisant une communion personnelle et communautaire plus profonde avec le Christ, nous aidant à en rayonner.
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  •  Homélie de la Trinité

    ACCUEIL : Nous sommes le dimanche de la sainte Trinité. 

                A la fête de la sainte Trinité, nous retrouvons la grande vérité du signe de croix : Le Seigneur vient à notre rencontre en étant pour nous Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (son Amour). 

                Quand Dieu nous rencontre ou quand nous voulons prier Dieu, tout commence, en effet, par le signe de croix (Père, Fils et Saint Esprit).  

                Le Seigneur vient à notre rencontre (c’est le premier chemin vertical de la croix), pour nous permettre de le rencontrer (c’est le deuxième chemin horizontal de la croix).

             Et le signe de la croix est le signe de reconnaissance des « disciples (chemin vertical)

    missionnaires (chemin horizontal) ».

    HOMELIE : 

                En ce dimanche de la sainte Trinité, nous redécouvrons que toute la foi en Dieu commence par le signe de la croix.   

                Tout d’abord, Dieu est un « Père » pour nous.  

                Alors nous sommes enfants de Dieu « Père ». Rien que cela peut nous suffire pour être dans la joie de croire en Dieu Notre Père !!! 

                Mais il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique (Jésus le Christ, l’Envoyé de Dieu) ». Dieu veut ainsi être aussi un frère pour nous.  Dieu le Père est devenu Homme en Jésus : Il devient notre frère. C’est une joie supplémentaire qui nous est donnée quand on croit en Jésus le Christ !!! 

                Il partage avec nous notre humanité, toutes les étapes de notre vie. Alors nous sommes frères et sœurs en croyant en Dieu Père et Fils (Jésus Christ). 

                Et la foi des chrétiens ne s’arrête pas là !!!

               Nous croyons que Dieu est Esprit Saint. 

                En effet, Dieu Père et Jésus Christ (qui est Dieu fait Homme) sont unis par un même Amour qui s’appelle l'Esprit Saint. Et notre joie de croire est complète avec la foi en l’Esprit Saint !!! 

                Et ce qui est formidable c’est que la foi en Dieu Père, Fils et Esprit Saint nous fait alors entrer dans la relation d’Amour entre le Père (Dieu Notre Père) et Jésus (le Christ, Fils de Dieu et notre frère).

                Au cours de l’histoire, 1200 ans avant la naissance de Jésus, Dieu a libéré les croyants qui étaient en esclavage en Egypte en s’appuyant sur la foi de Moïse. 

                Puis avec la naissance de Jésus, (Dieu se fait comme l’un d’entre nous, il vient partager les étapes de notre vie humaine).    Alors, de Dieu le Père et par Jésus Christ, nous ne recevons pas un Esprit d’esclavage mais l’Esprit Saint (l’Esprit de Dieu) qui fait que nous sommes à la fois des enfants de Dieu et des frères et sœurs. 

                 Tout le message de la Bible est dans cette grande vérité que Dieu est Amour ;  non pas un Amour abstrait, virtuel, mais un Amour bien réel, incarné dans l’histoire de l’humanité, un Amour présent dans l’histoire de chacun d’entre nous. 

                L’amour de Dieu est un amour qui se donne à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne : Dieu est Notre Père, alors nous sommes frères et soeurs par Jésus et avec le soutien de l’Esprit Saint. 

                S'il est vrai que Dieu est amour, alors à chaque fois que nous aimons nous nous transmettons l’amour de Dieu.

             On devient disciple missionnaire en accueillant l’Amour de Dieu et en le transmettant. 

                Dieu est à la fois celui qui aime (le Père), celui qui est aimé (le Fils, Jésus) et l'Amour (l’Esprit Saint). 

                Dieu est communion en lui-même et nous permet d’être en communion les uns avec les autres. 

                Participant de la vie trinitaire par le baptême, nous devenons à notre tour des êtres de relation capables de vivre en communion les uns avec les autres.

                PRIERE : Dieu unique et Trinité sainte, modèle ultime d'amour et de communion parfaite, aide-nous à suivre ton exemple en poursuivant toujours chez nous une vie communautaire unie, solidaire, charitable et dynamique : nous te le demandons à toi qui est Père, Fils et Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

     

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  •  Homélie de la Pentecôte

    Homélie :

    Le Vent, le Feu, une Colombe : sont des images de l'Esprit Saint. Que nous disent-elles sur l’Esprit de Dieu ?

    Il n'est pas facile de dire qui je suis, qui vous êtes. Il en est évidemment de même pour l'Esprit Saint.

    Mais faisons d'abord travailler notre imagination pour chaque représentation, chaque image de l’Esprit Saint.
                Imaginons le vent, ou l'air. Comme l'Esprit, ils sont invisibles. Nous ne percevons le vent qu'à travers ses effets.

    Imaginons le vent qui passe à travers les arbres ; un papillon qui se laisse porter par le vent, ou la fumée qui nous rend visible l'air et ses mouvements.

    Souvenons-nous également que, dans la tradition juive, c'est le même mot qui signifie « vent », « souffle » et « esprit ».
                Cela avait donc un sens pour Jésus que de répandre son souffle sur ses disciples, afin de leur transmettre son Esprit.

    Et le souffle de l'Esprit c’est le souffle créateur qui planait sur les eaux de la création.

    De même, l'air que nous respirons et le souffle qui nous anime est comme l'Esprit de Dieu qui nous fait vivre. Nous pourrions peut-être écouter simplement notre respiration – l'air que nous aspirons à chaque instant, chaque jour.

    La plupart du temps, nous n'en avons pas conscience.

    C'est de la même manière que l'Esprit agit en nous, la plupart du temps sans que nous en soyons conscients. Respirons donc l'Esprit Saint.     Viens, Esprit Saint !

                Et l’image du feu ? De la même manière que le vent, nous ne voyons le feu qu'à travers ses effets, à travers ce qu'il brûle.

                De même, l'Esprit de Dieu peut brûler, il peut nous enflammer !

                Le feu peut purifier, en consumant toutes sortes d'impuretés dans un métal ou dans du verre en fusion.

                Les disciples de Jésus ont vu des langues de feu descendre sur leur tête, mais ils avaient aussi du feu dans leur coeur.

                Ce feu consumait tous les doutes et la peur qu'ils pouvaient avoir.

                Les disciples de Jésus étaient transfigurés par la lumière et la chaleur du Feu de l'Esprit.

                Et comme vous le savez, le feu se répand rapidement – l'Esprit de Dieu s'allume ainsi à d'autres. Viens, Esprit Saint !

    La Colombe… Si le vent et le feu ne sont visibles que par les effets qu'ils produisent, la colombe, elle, est bien visible toute seule !

    Nous lâchons des colombes pour symboliser la joie et la paix. Les colombes sont généralement très douces, et nous croyons que Dieu est également plein de douceur avec nous.

    La colombe est aussi très fidèle vis-à-vis de son partenaire, et l'Esprit de Dieu est, lui aussi, fidèle.

    Le chant de la colombe est paisible et doux, comme la voix de Dieu dans notre coeur.

    La colombe peut être très familière, mais elle est aussi capable de s'élever très haut au-dessus de nous, de même que Dieu est tout proche et tellement le Très Haut dans les cieux.

    Je ne peux pas voir l'Esprit de mes yeux, mais je peux voir ce qui se passe quand des gens vivent selon l'Esprit Saint avec ses 7 dons.

    Je peux voir l’Esprit Saint quand des personnes vivent avec la sagesse, avec la connaissance, avec l’intelligence, avec la force du conseil, avec la force de la foi, avec la force de l’amour.

    Les personnes qui vivent selon l’Esprit Saint ce sont des personnes capables de vivre dans l'espérance malgré les difficultés de la vie.

                - Si quelqu'un reste fidèle et responsable dans une relation, alors que beaucoup ne savent plus ce que veut dire « vivre un engagement ». Cet engagement dans la durée est un effet de l’Esprit Saint.

    - L'Esprit de Dieu, l’Esprit Saint est présent lorsque l'on continue à veiller sur quelqu'un que l'on aime, même si cet amour est éprouvé par les années qui passent, par la vieillesse.

    - Il est là l’œuvre de l’Esprit, lorsqu'on est ravi par la beauté d'un paysage, d'une mélodie ou d'une oeuvre d'art.

    - C’est l’action de l’Esprit Saint quand quelqu'un consent à devenir faible, limité dans son corps mais reste plein de vie dans son cœur.

    - Si notre coeur reste ouvert à l'amour du prochain, même pour ceux qui  ne nous paraissent pas aimables, c’est l’Esprit Saint qui agit en nous.

                - L’Esprit Saint peut nous aider à accepter un échec et nous aider à transformer un échec en nouveau départ.

                Tout cela est fruit de l'Esprit Saint.

    Vous aussi vous pouvez faire l’expérience de l’action de l'Esprit de Dieu.

    L’Esprit Saint est bien à l’œuvre dans nos vies.

                Sachons donc reconnaître l'Esprit dans notre vie et dans la vie des autres.

    Jésus a dit : « L'Esprit souffle où il veut, et tu entends sa voix. Ainsi en est-il de ceux qui sont nés de l'Esprit Saint. » Respirons profondément ce souffle de l'Esprit Saint.

    Viens, Esprit Saint !
    Veni Sancte Spiritus ! Viens, Esprit Saint !

    Oui, l’Esprit Saint est l’Esprit de Sagesse, de Connaissance, d’Intelligence, de Force, de Conseil, de foi et d’Amour.

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    Homélie sur l'Evangile : Jn 17, 20-26

                Nous avons célébré Jeudi, l’Ascension, la montée de Jésus vers le Pére. Ce départ devraient rendre les apôtres très tristes. Hé bien, non, les amis de Jésus sont dans la joie nous a dit saint Luc dans l’Evangile de Jeudi dernier.

                Alors, dans l’Evangile de ce dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est-ce que nous avons le secret de cette joie des apôtres ?

                Regardons d’un peu plus près ce qui est dit. Alors que Jésus se prépare à passer de ce monde à Dieu le Père, il prie. « Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais aussi pour tous ceux qui croiront en moi. »

                Quand Jésus part auprès du Père, les amis de Jésus sont dans la joie. L’ascension de Jésus au ciel, permet aux apôtres de croire vraiment que Jésus est Dieu.

    Maintenant, que Jésus s’en va vers le Père, ils peuvent croire que tout ce que Jésus a dit et fait pendant qu’Il était avec eux, était vrai. Il est vraiment Vrai Dieu et Vrai Homme comme il a toujours dit et montré. Et en partant auprès du Père, il pourra être présent enfin à toute l’humanité.

                Et les apôtres vont aller de pays en pays pour dire que Jésus est Dieu qui est avec nous pour toujours.

    Désormais, il y a des chrétiens dans le monde entier.

                Et dans sa prière, Jésus explique le grand projet de Dieu pour tous les hommes. « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. »

                Son grand projet est de faire partager à tous sa vie divine qui est la Trinité. Voilà un mot bien compliqué qui nous dit qui est Dieu pour nous.

                Quelqu’un me disait un jour au sujet de la Trinité « Père, Fils et Esprit Saint » : « De toute façon, Dieu est unique et je n’ai pas besoin d’en savoir plus. »

                Mais, pourtant ça change tout. Dieu n’est pas un solitaire, mais une communauté en lui-même, une communion. Dieu ne fait qu’un en étant Père, Fils (Jésus) et Esprit Saint (Amour). Et le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont les trois présences complémentaires de Dieu. Saint Iréné, évêque de Lyon au 2è siècle après la naissance Jésus, disait : « Dieu le Père a créé, et rencontre les hommes avec ses deux mains, Jésus et l’Esprit Saint. » Et il ajoutait : « Celui qui prie Dieu est entre de bonnes mains. »

                « Que tous, ils soient un » : dit Jésus au Père en parlant de nous.

                Comme Dieu est « un », Jésus prie pour que nous soyons « un » aussi. C’est fort comme prière ! Nous sommes loin d’être aussi unis que Dieu l’est en lui-même.

                Nous constatons plus souvent dans nos familles, dans notre communauté paroissiale, notre individualisme, nos égoïsmes, et beaucoup moins nos efforts de dialogue, de vie ensemble.

                Et chaque dimanche, l’Eucharistie nous est confiée par Jésus pour nous permettre de nous rassembler et peu à peu de construire une communauté avec les différences de chacun.

                C’est la grande prière de Jésus au Père : « Qu’ils soient un comme nous sommes un. »

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