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                Homélie à partir de l'Évangile de Mc 9, 38-48

                Personne n’a aimé les autres autant que Jésus.

                Jésus a toujours un regard positif sur ceux qu’il rencontre. Il voit en l’autre ce qu’il y a de meilleur.

                Et nous, quand nous regardons quelqu’un, que remarquons-nous en premier. En général, nous remarquons les défauts physiques ou encore les défauts de comportement.

                Ce sont rarement les qualités que nous voyons en premier. Ou si nous voyons des qualités en l’autre c’est souvent par comparaison avec une autre personne qui, elle, n’a pas ces qualités.

                Nous l’avons compris, nous avons beaucoup de progrès à faire dans le domaine du respect des autres.

                Revenons à Jésus : quel est le comportement de Jésus devant quelqu’un qui n’est pas aimé ?

                - Par exemple, devant la Samaritaine, devant cette femme qui est rejetée; Jésus ose lui parler et lui demander un verre d’eau.

                - Devant les enfants qui font du bruit en jouant, Jésus ne les repoussent pas, il va vers eux et dit à ses apôtres qu’ils devraient plus souvent leur ressembler.

                - Devant Zaché qui est un voleur, Jésus ne le rejette pas; il s’invite chez lui; il mange avec lui et Zaché est transformé, est sauvé de son vice : il ne volera plus les autres.

                Jésus n’a jamais dit, il n’y a rien de bon dans celui-là ou dans celle-là.

                Pour Jésus, les autres, quels qu’ils soient, quels que soient leurs actes, leur statut social, leur réputation, les autres sont toujours des personnes dignes d’être aimés : Dieu aime sans faire d’exception.

                Et, justement il s’agit bien d’aimer.

                Jésus aime l’autre de manière désintéressée. Il le respecte et l’aime.

    Jésus regarde en l’autre ce qu’il a de meilleur.

                Alors, l’autre se sentant aimé comme il ne l’a jamais été, découvre tout le bien qu’il a en lui, tout le bien qu’il est capable de faire.

                Et cet autre touché par l’amour de Jésus choisit d’aimer à son tour en faisant du bien autour de lui.

                Pour respecter quelqu’un en vérité, sans tricher; il s’agit effectivement de l’aimer.

                Voilà pourquoi, Jésus utilise des phrases qui choquent dans l’Evangile d’aujourd’hui :

                “Si ta main est pour toi une occasion de péché, coupe-la. ... Si ton pied est pour toi une occasion de péché, coupe-le. ... Si ton oeil est pour toi une occasion de péché, arrache-le.”

                Evidemment il ne faut pas prendre ces expressions à la lettre : autrement, on serait pratiquement tous avec une main, un pied ou oeil en moins !

                Mais ces phrases veulent nous secouer, nous interpeler vivement.

                Que faisons-nous des compétences que Dieu a mis en nous ? Si nous ne savons pas utiliser les dons que nous avons et en faire bénéficier les autres, alors à quoi ça sert d’avoir les dons que nous avons ?

                C’est cela le péché : refuser d’aimer Dieu qui nous apprend à nous aimer et à aimer les autres.

                Dans le “Je confesse à Dieu... “, nous disons que nous avons péché en pensées, en paroles, par action et par omission.

                Le péché est le non respect de ce que je suis et de ce que l’autre est.

                Plus nous avançons dans la foi en Jésus, plus nous nous apercevons de tout ce que nous pouvons faire, de toutes nos capacités.

                Est-ce que mes capacités, je les utilise pour moi seulement ou est-ce que je les utilise au profit des autres. Et les autres ont-ils conscience de leurs compétences et est-ce qu’ils les utilisent aussi au profit du plus grand nombre ?

                Respecter les personnes en vérité c’est les aimer : c’est-à-dire leur faire bénéficier de nos compétences pour qu’à leur tour ils nous fassent bénéficier des leurs.

                Aimer quelqu’un c’est permettre une relation d’égal à égal.

                Autrement, ce n’est pas aimer en vérité, c’est tomber dans le mépris de l’autre, l’orgueil : c’est tomber dans un renfermement qui n’apporte rien à l’autre donc qui ne peut rien m’apporter non plus.

                Rappelons-nous que nous sommes faits à l’image et à la ressemblance de Jésus : donc plus nous apprendrons à connaître Jésus, plus nous apprendrons à nous connaître et à connaître les autres.

                Plus nous apprendrons à aimer à la manière de Jésus, plus nous apprendrons à nous aimer et à aimer les autres.

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    MESSE DU 25è Dimanche du Temps Ordinaire année B avec la fête de Saint Hubert

    Accueil : Aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour deux grandes raisons : tout d’abord parce que c’est la veille du dimanche le jour consacré à la prière, à l’écoute de la Parole de Dieu et à l’Eucharistie, ensuite parce que c’est la fête de Saint Hubert.

    A l’occasion de cette fête, sont présents les sonneurs de Trompes de Chasse de Gien.

    Les deux raisons de notre célébration ont un point commun : que ce soit la messe de la veille du dimanche ou la fête de Saint Hubert, toutes les deux nous offrent la joie de se rencontrer, de se rassembler et de vivre un moment ensemble. Qui dit « ensemble » dit efforts de chacun pour que tout se passe bien : c’est le message de la Parole de Dieu de ce dimanche 23 septembre.

    Introductions aux lectures : 

                Lecture 1 : « Combien de temps, … vais-je t’appeler au secours. » Notre foi en Dieu a des hauts et des bas. Mais l’essentiel est de conserver la foi dans la fidélité à Dieu.

                Lecture 2 : Réveillons en nous le don de Dieu : « la foi en Jésus-Christ, … grâce à l’Esprit Saint qui habite en nous. »

                Homélie :

                Saint Hubert était un évêque en Belgique. Un siècle après sa mort, ses reliques ont été transférées dans un monastère au cœur de la forêt des Ardennes. Et c’est au cœur de la forêt, dans ce pays de chasseurs que Saint Hubert est adopté par les chasseurs comme leur saint patron.

    Il y a deux raisons qui explique la dévotion des chasseurs envers Saint Hubert. Une raison du temps de son vivant et une autre après sa mort.

    - De son vivant, Saint Hubert est devenu chrétien après avoir vu un cerf  qui portait une croix sur sa tête entre ses bois.

    - Après sa mort, la prière devant les reliques de Saint Hubert a permis des guérisons contre la maladie de la rage.

                En cette messe de Saint Hubert, que nous soyons croyants ou non croyants, nous avons tous entendu la même Parole de Dieu qui nous parle de la foi et de la foi en Dieu qui se fait connaître par Jésus, et par Jésus sur la croix nous dirait Saint Hubert.

                De quelle foi, il s’agit ? Pour quelqu’un qui n’a pas la foi, Dieu peut être imaginé comme le chef suprême qui ne se préoccupe que de son pouvoir sur l’humanité.

    Ou encore, pour quelqu'un qui n’a pas la foi, Dieu peut ne pas exister.

    Or, la foi, c’est croire que Dieu existe ; et qu'il n’est pas une puissance de domination mais une puissance de service.

    Jésus sur la croix, est la seule et véritable image de Dieu. Dieu est le plus grand, dans le service, dans le don de soi-même par Amour.

    Il n’y a pas un seul être au monde qui soit autant serviteur que le Seigneur notre Dieu. Parce qu'il est l’Amour, il est le Service.

    C’est ce que les apôtres découvrent auprès de Jésus. Dieu prend le risque de ne pas être compris en Jésus-enfant, en Jésus lavant les pieds de ses apôtres, en Jésus crucifié.

    Et, aujourd’hui encore, Dieu se rend présent dans les plus petites choses : les plus petits gestes de partage, les plus petits services rendus, il veut se rendre présent dans un peu de pain, dans un peu de vin que nous recevons à la messe ; et ainsi il veut se rendre présent par chacun de nous.

    « Ce que vous faîtes aux plus petits, c’est à moi que vous le faîtes. »

    Si telle est la grandeur de Dieu, dans le service ; cela a des conséquences sur la vision de nous-mêmes, et de l’être humain en général.

    Que voyons-nous autour de nous ? C’est toujours la position de force qui est recherchée en premier. Il y a des dominés et des dominants.

    Et si le dominé devient le dominant, cela ne change rien : il y a toujours un plus fort et un plus faible. L’essentiel est alors de rester le plus fort le plus longtemps possible.

    Dieu, en Jésus, propose une autre façon de vivre ensemble. Que le dominant accepte de se mettre au service du dominé. Il reste dominant, mais par le sens du service, il n’écrase plus.

    Il s’agit d’une conversion à l’intérieur de soi-même : un changement de notre cœur … chercher à mieux connaître les autres dans le dialogue.

    Alors, se rassembler au nom de la foi, c’est retrouver le grand sens du service, dont Dieu lui-même est l’exemple en Jésus Christ?

                Notre devoir sur cette terre, est de se rendre compte que nous ne pouvons pas vivre seul au monde.

    Saint Hubert peut nous aider à entendre les lectures de ce dimanche. En effet, Saint Hubert, dans la forêt, a dépassé les apparences pour découvrir quelque chose d‘essentiel. Il a dépassé l’apparence du cerf qu'il avait en face de lui, pour découvrir en lui, le pourquoi de son existence : parce que le Seigneur a voulu qu'il existe.

    Il a découvert cette croix entre les bois du cerf : ce qui signifie que ce qui nous entoure a été voulu par Quelqu’un que nous appelons Dieu, ou encore le Seigneur, ou encore le Christ.

    Si l’on croit que rien n’a été fait par hasard, alors au delà des apparences, il y a un cœur.

    Croire, avoir la foi, c’est ne pas s’arrêter à ce que l’on voit avec nos yeux, mais c’est regarder avec le cœur, et en regardant avec le cœur on sera toujours surpris de découvrir que le monde, la nature et nous-mêmes (les êtres humains) nous sommes faits pour vivre ensemble et non pas l’un à côté de l’autre ou pire l'un contre l'autre. Nous sommes faits pour vivre les uns avec les autres : c'est le plus grand service que nous pouvons nous apporter : les uns avec les autres en tenant compte des différences de chacun.

    Merci Seigneur Jésus Christ de nous donner Saint Hubert comme exemple de vie en harmonie avec la nature et avec les charismes, les dons de chacun de nous.

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    Homélie à partir de l'Évangile de Mc 8, 27-35 : 

                Et si j’étais à sa place, je ne ferais pas comme ça. Et si j’étais à la place de Dieu, je ne ferais pas comme lui. 

                C’est un réflexe que nous avons parfois de penser à la place des autres; et surtout de penser que c’est nous qui avons raison et non pas l’autre. 

                Alors, quand Jésus dit en parlant de Lui : « Il faut que le Fils de l’homme souffre, qu’il soit rejeté, qu’il soit tué et que le troisième jour il ressuscite ! » 

                Ce n’est pas possible, pensent les apôtres. Si Jésus est le Messie, l’Envoyé de Dieu, Fils de Dieu fait Homme, il ne peut pas se laisser clouer sur une croix. 

                Mais qui est Jésus en vérité ? Et, qui sommes-nous, nous qui croyons en Jésus ? 

    Qui est Jésus en vérité ? « Pour vous qui suis-je ? » 

                Dieu, en Jésus, se montre tel qu’il est en vérité. Dieu n’est pas tout puissant à la manière des hommes. Il est Tout puissant à sa manière ! 

                La toute puissance de Dieu est une toute puissance d’Amour. Dieu est Tout Amour. 

                Donc, oui, seul Jésus qui se livre volontairement à ses bourreaux, peut donner une idée exacte de la véritable nature de Dieu. 

                Dieu se montre comme le Tout Amour en Jésus : il se révèle comme celui qui se veut humble devant les hommes, c’est-à-dire, désarmé, vulnérable. 

                La croix de Jésus-Christ est la preuve éclatante de l’immensité de sa générosité en notre faveur. 

                Jamais Dieu ne s‘est présenté aussi clairement, je pourrais dire aussi Dieu, que dans le formidable dépouillement de la croix. 

                Et, nous, en 2018, quelle représentation nous faisons-nous de Jésus-Christ, de Dieu ? 

                Nous aimerions peut-être que Dieu intervienne plus directement dans nos vies. Qu’il impose sa présence et que tout le monde soit obligé de suivre ces commandements. 

                Rappelons-nous : lorsque Jésus était sur la croix, des soldats se sont moqués de lui. “Toi qui te prétends être le Messie, Fils de Dieu fait Homme; délivre-toi tout seul et descend de ta croix”. “Si tu es vraiment Fils de Dieu, alors cela ne devrait pas être difficile de te détacher de ta croix.” 

                Jésus n’a donné qu’une seule réponse à ces moqueries : Lui, qui est Fils de Dieu, il a accepté de rester clouer sur la croix. 

                Jésus ne pouvait pas donner une autre réponse, s’il voulait révéler sa véritable nature divine. 

    Dieu est amour, et non pas violence; Dieu est humble et non pas un dictateur. 

                Alors, si Dieu est ainsi, qui sommes-nous, nous qui croyons en Dieu qui se révèle Tout-Amour en Jésus ? 

                Hé bien, nous, nous sommes ceux qui acceptons d’avoir comme Dieu, Jésus crucifié. 

                Nous acceptons de croire en le Seigneur qui se veut effacé, tout donné. 

                Croire en Dieu devient, alors, une manière de se comporter, une manière de vivre. 

                Croire en Dieu, c’est comme Jésus, accepter de prendre sa croix. C’est-à-dire accepter de se donner sans rien attendre en retour. 

                Après avoir demandé : « Pour vous qui suis-je ? », Jésus nous demande : « Pour vous qui êtes –vous ? » 

                Quel sens donnons-nous à notre vie ? Pour nous, la vie est faîte pour être enfermé ou pour se donner ? 

                Chaque Eucharistie nous le rappelle la vie est faîte pour être donnée. « Quand le Seigneur nous dit : « Voici mon Corps livré, voici mon Sang versé… » il nous demande « qu’avez-vous à livrer, à donner avec Moi… ? » 

                Là où nous vivons, il n’y a pas de plus grand amour, il n’y a pas de plus grande joie, que de donner sa vie.

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  • Homélie du 23è dimanche du Temps Ordinaire

           

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

        Homélie à partir de l'évangile de Mc 7, 31-37

                Il y a dans la Bible, et en particulier, dans l’Evangile, de très beaux récits de rencontre. L’Evangile de ce dimanche fait partie de ces belles histoires de rencontre.

                Et c’est une histoire qui est racontée depuis plus de 2000 ans. Et, donc, ceux qui viennent régulièrement à la messe l’ont déjà entendue plusieurs fois.

                Alors, parfois, nous pouvons l’écouter à moitié ou pas du tout. On serait, alors, certainement, un peu sourd lorsque l’on entend plusieurs fois le même Evangile !

                Pourtant, c’est une histoire qui peut encore exister aujourd’hui, car le sourd-muet c’est parfois nous-mêmes.

                Je vous propose, si vous voulez bien, de reprendre l’histoire de la rencontre entre Jésus et un sourd-muet, comme si on la découvrait pour la première fois.

                Au début de l’Evangile, on nous parle de Jésus qui fait un grand voyage et qui part en direction du lac de Galilée qui se trouve au nord de la Palestine.

                Des gens apprennent son arrivée. Et une foule arrive vers lui. Cette foule lui présente un sourd-muet.

                Mais, écoutez bien ce que fait Jésus, en premier. Jésus emmène le monsieur sourd et muet à l’écart, en dehors de la foule.

                Jésus ne veut pas se donner en spectacle. Il agit pour celui ou pour celle qui se tourne vers lui. Il ne cherche pas les honneurs.  Au contraire, il va plus tard accepter de mourir sur une croix.

                C’est quelque chose que nous pouvons retenir : se mettre à l’écart, est l’attitude idéale pour avoir une saine relation avec le Seigneur. Lorsque nous voulons prier, Jésus nous demande de nous retirer à l’écart : cela veut dire d’être disponible à l'écoute de Dieu. Si nous prions en ne cessant pas de parler, sans jamais se taire. Alors, la prière devient un défoulement : pourquoi pas.

    Mais, on ne peut rien recevoir si on n’arrive pas à faire silence. En parlant beaucoup ou en étant en permanence dans l’inquiétude, on devient sourd.

    Et l’inquiétude entraîne une inquiétude encore plus grande.

                Alors que la prière est une confiance en Dieu qui peut, si nous nous laissons faire, nous aider à trouver la meilleure chose à faire ou à dire en cas de difficulté.

                A l’écart avec le sourd-muet, Jésus ne se contente pas de dialoguer, il fait aussi des gestes.

                Il met ses doigts dans les oreilles du sourd. Il utilise sa salive.

                Puis, il lève les yeux au ciel et seulement à ce moment là il dit : “Effata !” qui veut dire “Ouvre-toi !”.

                Jésus nous connaît bien. En effet, nous ne sommes pas seulement des personnes qui dialoguons. Nous communiquons aussi en faisant des gestes ou tout simplement par notre regard. Nous avons un corps et une âme.

                Aussi, un simple geste suffit parfois pour dire beaucoup de choses.

                Se mettre à l’écart, faire des gestes et ensuite dialoguer, parler : c’est exactement ce que l’Eglise fait, à la suite de Jésus Christ, pour nous lorsque nous recevons un sacrement.

                Prenons l’exemple du baptême :

                - à l’écart ? : Oui dans une église.

                - des gestes ? : Oui le geste de l’eau bénite, de l’huile sainte, du vêtement blanc, de la lumière.

                - une parole ? : Oui, “Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit.

                Prenons aussi l’exemple de la communion à la messe :

                - à l’écart ? : Oui dans une église et à l »écart de nos activités quotidienne (cela fait du bien de s’arrêter à la fin d’une semaine et au début d’une autre.

                - des gestes ? : Oui il y en a plein au cours d’une messe; Marcher, se lever, s’assoir, se serrer la main, faire le signe de la croix, manger l’hostie.

                - Une parole ? : Oui “Amen”. Oui je suis d’accord. Oui c’est du solide pour moi.

                Il y a tous les autres sacrements qui sont construits de la même façon : Même la confession, le sacrement du pardon est construit de cette façon.

                A l’écart, puis des gestes et ensuite une parole de pardon.

                En écoutant l’Evangile : Est-ce que nous faisons attention à tout ce que fait Jésus ?

                Trop souvent nous essayons de retenir ce qui est dit mais pas forcément ce qui est fait.

                Or, Jésus ne parle jamais pour ne rien dire.

                Ce qu’il dit est préparé par ce qu’il fait.

                Et il continue à agir de cette façon par les sacrements qui sont donnés dans l’église.

                Oui, Seigneur vient réveiller nos cinq sens (« Effata »), vient ouvrir, purifier nos 5 sens pour que nos paroles et nos actes soient réellement adaptés à ceux que nous rencontrons.

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  • Homélie du 22è dimanche du Temps Ordinaire

      

     

     

          Nous retournons à la lecture de l’évangile de St Marc après  le discours sur le pain de vie de l’Evangile de St Jean que nous avons entendu pendant cinq dimanche en juillet et en août.

             Le pain se trouve à nouveau au début de l’évangile de st marc de ce dimanche : « les disciples mangent les pains sans s’être lavés les mains. »

             Les pharisiens accusent donc: Pourquoi ne suivent-ils pas la tradition des anciens ?

             Bien sûr, il faut se laver les mains avant de manger, avant un repas.

             En ce dimanche, juste avant la rentrée scolaire, Jésus veut nous dire que le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi et surtout de se laver le cœur.  Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes, dans tout ce que nous faisons : de faire la vérité dans nos actes religieux et dans nos actes quotidiens.

             Il parle de l’hypocrisie : On fait davantage attention à notre apparence et on néglige ce qui se passe  à l’intérieur de nous, dans notre cœur.

             Comment un geste qui ne vient pas de l’intérieur de l’homme peut-il être un geste vrai, un geste du cœur.

             Et Jésus cite un passage du prophète Isaïe (29,13) : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. »        Heureusement, dans la vie quotidienne, nous sommes capables de gestes humains pleins d’attention.

    Pour la semaine qui commence, Jésus nous demande simplement cette même attention du cœur.

             C'est de « l’intérieur », du cœur de l'homme que sortent les bonnes ou les mauvaises pensées à l'origine de nos actes.

             Mais où se trouve ce « dedans », cet intérieur de l’homme ? Où se trouve notre « intérieur ».

             « Notre intérieur » est le lieu de la présence.         

             « Notre intérieur » est le lieu de notre manière d’être au monde.

             « Notre intérieur » est le lieu de notre manière d’être présent aux autres.

             « Notre intérieur » est dans la connaissance et dans la reconnaissance de l’autre.

             « Notre intérieur » est le lieu où Dieu vient à notre rencontre et peut y demeurer.

             Jésus nous dit dans un autre passage d’évangile (Jean 14,23) : «  Si quelqu’un m’aime, il garde ma parole en lui, mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons en lui notre demeure. ».

             Pour découvrir son intérieur, on peut, tout simplement, fermer les yeux : non pas pour se retrouver dans le noir, mais pour se retrouver avec soi-même, avec la présence du Seigneur en nous.

             Le plus important n’est pas de se limiter au nettoyage des mains mais aussi et surtout de se laver le cœur.

              En prenant soin de « notre intérieur », de notre cœur, nous prenons soin de notre visage et de notre comportement : sur notre visage et dans notre comportement se reflète « notre intérieur » et la présence de Dieu en nous.

             C’est de son intérieur que chacun de nous est présent au monde, aux autres, et donne à voir la présence du Seigneur.

             Cet évangile peut nous inviter à faire notre examen de conscience : il y a des paroles qui sonnent creux. Elles ne correspondent pas à des sentiments vrais.

             Nous n’aimons pas qu’on nous parle comme si on nous récitait une leçon.

             Pour Dieu c’est pareil. Il n’accepte pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Nous ne pouvons atteindre Dieu qu’avec le cœur.

             Dans la relation de Dieu avec nous et dans notre relation avec Dieu, tout se passe au niveau du cœur.

             Vivre en chrétien, c’est vivre intensément cette alliance d’amour entre Dieu et nous.

             C’est d’abord dans le cœur que grandissent la solidarité, l’amitié, la patience, l’humilité, la foi, la miséricorde et le pardon.

             Seigneur Jésus Christ nous te prions : « Toi qui es Lumière, toi qui es l’Amour, mets en notre intérieur, en  notre coeur ton Esprit Saint, ton Esprit de Lumière, ton Esprit d’Amour pour être en paix avec nous-même et avec notre prochain."

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