• Homélie : Mt 24, 42-51

    Messe de rentrée des enseignants.

             Il existe un jeu à la télé où les candidats cherchent « le maître du jeu ».

             Ici, dans notre chapelle, tout au long de l’année scolaire, nous cherchons nous aussi, un maître, Dieu lui-même, non pas « le maître du jeu » mais « le maître du temps ».

             Dans la chapelle et encore plus pendant une messe, le temps s’arrête (fini la course dans les couloirs, fini la course après le temps qui passe) STOP !

             Notre thème de l’année nous le rappelle ce STOP si nécessaire, si vital pour chacun (enseignants et élèves).

             Toi, Moi, « Vivre le Nous » dans la Joie !

             Toi Seigneur qui m’attend,

             Moi qui décide de m’arrêter,

             Pour Vivre le Nous dans la Joie !!!

    Seigneur Jésus Tu as toujours l’initiative de la Rencontre.

             L’Evangile que nous venons d’entendre nous invite à la vigilance et ainsi fait écho à notre thème d’année (Toi, Moi, Vivre le Nous dans la Joie).

             Veillez à toujours placer le Toi avant le Moi.

             Veillez à toujours placer la foi en l’autre avant le repli sur soi-même.

             Veillez à se mettre à l’heure du Seigneur Jésus.

             Veillez à ne pas quitter  l’essentiel au cœur de l’urgence. L’essentiel est dans la vigilance de l’amour.

             Seul le temps passé à aimer est du temps gagné !

             Voici un petit texte de circonstance en ce jour de rentrée, que nous pouvons lire ensemble : « Mon agenda dit Dieu ».

    Mon agenda dit Dieu 

    Les hommes sont fous, dit Dieu. Ils veulent gagner toujours plus de temps. Ils veulent posséder le temps. Ils ne savent plus que dire. Ne gaspille pas ton temps. Pauvres hommes qui n'ont pas compris qu'on peut perdre son temps à vouloir le gagner. Quand je les vois le pied sur l'accélérateur et l'œil rivé au cadran de la montre, je me dis, moi Dieu, que le temps de vivre est en folie car il est trop rempli d'événements et d'énervements, de bavardages et de remue-ménage, d'agitation et de précipitation. Pauvres hommes, passés trop vite du cadran solaire au chronomètre. Ils mesurent de mieux en mieux le temps mais ils n'en connaissent plus le mystère [...] « C'est décidé, dit Dieu, je vais leur offrir mon agenda pour que, du plus grand au plus petit, ils découvrent enfin que seul le temps passé à aimer est du temps gagné ».

    François Séjourné (Le temps, ami ou ennemi, Desclée de Brouwer, 1994) 

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  •         Lecture 1 : C’est une lecture apparemment difficile à comprendre. Mais, cette lecture nous prépare à entendre l’Evangile où Jésus va confier les clefs de l’Eglise à Pierre.

                Lecture 2 : Quelle profondeur dans la Sagesse du Seigneur !

    N’hésitons pas à Lui faire confiance en Lui répondant Amen.

    Homélie à partir de l'Evangile (Matthieu 16, 13-20) :

                Il n’est pas rare d’entendre dans les familles, pendant les vacances scolaires, cette réflexion : « Je ne sais pas quoi faire. »

                Cela veut dire, je ne sais pas comment m’occuper.

    Mais cela peut aussi vouloir dire, notamment pour les plus grands : « Je ne sais pas quoi faire avec ce que je suis.

    Si seulement quelqu’un pouvait me dire :

    « Je compte sur toi parce que tu es important pour moi. »

    « Je compte sur toi et tu es important pour moi. » Voilà ce que Pierre a entendu, un jour, de la part de Jésus. « Pierre, tu es Pierre et sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise. »

    Pierre connaît bien Jésus. Ils ont marchés ensemble de villages en villages et ils ont rencontrés de nombreuses personnes dans des situations très différentes.

    Et Pierre a vu Jésus agir de nombreuses fois pour soulager, pour guérir, pour pardonner, ou encore pour corriger de mauvaises habitudes (notamment en acceptant de rencontrer ceux que l’on rejette à cause de leur maladie ou à cause de leur métier.)

    Pierre et Jésus se connaissent bien.

    Alors, quand, un jour, Jésus a dit à Pierre : « J’ai besoin de toi. »

    Cet appel de Jésus, a rejoint ce que Pierre attendait au fond de lui-même.

    Pierre attendait qu’il lui dise : « Je compte sur toi et tu es important pour moi. »

    Mais, on peut toujours penser qu’il aurait pu choisir quelqu’un d’autre. Car Pierre, plus tard, va renier Jésus trois fois au cours de sa Passion.

    Et pour commencer à bâtir l’Eglise, pour être le premier pape de l’histoire, Jésus choisit un artisan qui pêche des poissons et qui en plus a un caractère difficile.  Il aurait pu choisir quelqu’un d’autre.

    Jésus, qui vient d’être reconnu comme le Messie, l’envoyé de Dieu par Pierre, ne regarde pas l’apparence mais le cœur des personnes.

    Ainsi, Dieu a choisi David (qui était le petit dernier de la famille et qui gardait les moutons) pour devenir roi.

    Ainsi, c’est une jeune fille (Marie) d’un petit village que Dieu choisit pour se faire Homme en Jésus.

    Tout au long de l’histoire, ce ne sont pas forcément, ceux que l’on pense les meilleurs, qui sont choisis par le Seigneur.

    Bernadette Soubirous née dans la famille la plus pauvre de Lourdes est choisie pour voir Marie et rappeler au monde l’importance de la prière et des célébrations.

    La petite Thérèse de Lisieux, une enfant qui pleure tout le temps devient sainte Thérèse et fait beaucoup de bien encore aujourd’hui, dans le monde entier,  par l’intermédiaire de ses reliques.

    Tout au long de l’histoire, le Seigneur a choisi des personnes fragiles et imparfaites.

    Et quand ces personnes ont répondues OUI malgré leurs limites, elles ont fait beaucoup de bien autour d’elles.

    Et l’appel, que chacun a reçu, a rejoint ce qu’il est au plus profond de lui-même.

    Un appel que l’on ressent au fond de nous-mêmes et que l’on peut entendre de la part de quelqu’un, est toujours une preuve de confiance et une invitation à grandir dans la foi.

    Car, un appel ressenti et entendu, signifie que le Seigneur, non seulement compte sur nous, mais également souhaite s’engager avec nous.

    Dans la foi, nous croyons que nous ne sommes pas tout seul et que l’appel est différent pour chacun de nous. C’est cela l’Eglise.

    L’exemple de saint Pierre, et de bien d’autres au cours de l’histoire, nous montre que nous avons au fond de nous des attentes, et que le Seigneur voit au fond de notre cœur ce que nous pouvons être pour notre bien et pour le bien des autres.

    Dans la foi, « n’ayons pas peur », laissons-nous appelés, entendons cet appel (« Je compte sur toi, tu es important pour moi. »), et dans la prière, réfléchissons à ce que notre OUI pourrait nous apporter à nous et à ceux qui nous entourent.

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  • Introductions aux lectures de la messe :

    Lecture 1 : La maison de Dieu est « la maison de prière pour tous les peuples. »

    Lecture 2 : C’est la miséricorde que nous recevons en nous approchant du Seigneur.

    Homélie

                Mardi dernier, nous avons célébré le 15 août, la grande fête de l’Assomption (Marie, la mère de Jésus et notre mère du Ciel est montée auprès de Dieu avec son corps). Le corps et l’âme de Marie sont auprès du Seigneur, dans sa gloire.

                Alors, après avoir entendu l’Evangile de ce dimanche, on est en droit de se demander, quel pourrait être le point commun entre la Vierge Marie et la Cananéenne, la femme de l’Evangile.

                Le point commun, c’est la foi.

                Aux noces de Cana, (tiens Cana et Cananéenne, c’est intéressant le rapprochement), donc aux noces de Cana, Marie fait remarquer à Jésus qu’ils n’ont plus de vin. Jésus n’agit pas tout de suite et répond à sa mère : « Femme, mon heure n’est pas encore venue. » Cela veut dire, ce n’est pas encore le moment pour moi d’agir.

                Et Marie continue à croire en son Fils, et aux serviteurs du repas elle dit : « Faîtes tout ce qu’Il vous dira. » Et en effet, Jésus va quand même agir pour sauver le repas de noces.

                Jésus n’a pas non plus l’intention d’agir pour la Cananéenne qui lui demande son aide pour sa fille malade.

    Dans un premier temps, il ne répond pas.

    Et dans un deuxième temps, Jésus continue à refuser de faire quelque chose pour elle en disant : « Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. » Quelle dureté dans cette réponse !

    Pourtant, la femme ne perd pas espoir et continue à croire en Jésus et elle croit que quelques miettes de son attention suffiraient à sauver sa fille.

    Alors, dans un troisième temps, Jésus est touché par la foi de cette femme et il agit pour sa fille.

    Jésus lui dit : "Ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux !"

    Oui, pour Jésus le Christ c’est la foi qui lui permet d’agir et de répondre aux demandes.

    Il n’est pas qu’un simple distributeur de bienfaits : il est la présence bienveillante de Dieu au milieu de nous.

    D’ailleurs, n’oublions pas l’exemple de Nazareth, là où il a grandi. Jésus Christ n’a pas pu agir autant qu’il aurait voulu en faveur des habitants de Nazareth car beaucoup ne croyaient pas en Lui.

    Et, nous, nous avons tous fait, un jour ou l’autre, l’expérience de constater que nos prières n’ont pas été exaucées comme on l’aurait voulu.

    Et cela nous semble dur à accepter.

    L’apparente non-réponse du Seigneur Jésus ne devrait pas nous décourager car toutes nos prières sont entendues, écoutées.

    Voici une image de vacances qui peut nous aider à mieux comprendre :

    L’apparente non-réponse de Jésus peut être comparée à un barrage de haute montagne qui a pour but de retenir l’eau et de faire monter le niveau de l’eau.

    Ainsi, la foi de la femme de l’Evangile d’aujourd’hui a grandi après chacune des deux non-réponses de Jésus. Et sa foi loin de se décourager est devenue ainsi un grand lac de confiance et d’espérance.

    Ainsi, le Christ ne désire pas une relation de simple dépendance avec nous qui ne serait être que temporaire puisque nous irions vers Lui que lorsque nous avons besoin de Lui.

    Jésus le Christ désire une relation de cœur à cœur avec nous dans tous les instants difficiles ou heureux de notre vie.

    C’est la rencontre avec nous que le Seigneur attend dans nos moments de prière.

    La prière n’est pas un chantage : puisque je fais ceci pour le Seigneur, il va donc faire cela pour moi.

    Prier, c’est accepter le dialogue intérieur avec Jésus-Christ.

    Marie, elle-même, ne comprenait pas forcément tout ce qu’elle vivait avec son Fils, mais elle ne se décourageait pas et « méditait dans son cœur tous les actes et les paroles de Jésus ».

    Oui, il est bon, quelques jours après la grande fête de l’Assomption, de nous interroger sur la force de notre foi. L’exemple de la foi de la Vierge Marie et l'exemple de la foi de la Cananéenne nous aident à retrouver le véritable amour de Dieu pour nous.

    L’amour du Seigneur ne nous enferme pas dans une relation de dépendance avec Lui : ce n’est pas un amour qui emprisonne.

    Mais, l’amour de Dieu est un amour qui tient compte de ce que nous sommes en vérité : capables de grandir dans la confiance en soi-même, en les autres, en Dieu.

    Alors, quand nous nous posons des questions sur l’efficacité de nos prières, il peut nous arriver de remettre en cause soit le bien-fondé de notre demande ou pire encore il peut nous arriver de remettre en cause la puissance du Seigneur.

    Ce que nous redécouvrons, aujourd’hui, c’est que quelque soit notre prière de demande ou de merci. Toute prière est l’ouverture de la porte de notre cœur à Jésus qui attend de l’autre côté.

                Il sait bien ce qui bon pour nous : à nous d’être patient, et de le laisser agir dans la foi et l’espérance.

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  • Accueil : C’est une grande fête que nous célébrons : la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.Homélie de la messe du 15 août

    C’est en 1950 que Pie XII donna la définition de cette fête en écrivant : « L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours Vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée avec son corps et son âme à la gloire céleste. »

                1ère lecture : Dans ce texte, saint Jean nous parle « d’une femme, ayant le soleil pour manteau… et sur la tête une couronne de douze étoiles. » Cette femme ressemble à Marie, mère du Christ.

                2ème lecture : Avec le Christ, nous ne craignons rien, même pas la mort ; car il nous donne sa vie éternelle. C’est saint Paul qui nous le dit dans cette 2è lecture, mais Marie nous dit aussi la même chose : « Ne craignons rien avec le Christ. »

                Homélie :

                Personne n’est aussi connu dans le monde entier que cette humble jeune femme de Nazareth : Marie.

                Pratiquement toutes les villes, les villages d’Europe et beaucoup de villes dans le monde possèdent une chapelle, ou une statue, un tableau représentant Marie.

                Et toute la gloire de Marie vient de Dieu lui-même : « Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous… . »

                Toute la grandeur, la beauté de Marie vient « de la grâce divine ». Le Seigneur depuis toujours est avec elle.

                On risque parfois de limiter notre connaissance de Marie à son rôle de maman de Jésus. C’est vrai elle a mis au monde l’enfant Jésus et elle l’a accompagné tout au long de sa croissance et de sa vie d’adulte.

                Mais avec la foi en Jésus, fils de Marie et Fils de Dieu, il y a dans la maternité de Marie un sens plus profond.

                Marie participe à la mission de son Fils. Au tout début de la vie publique de Jésus, au premier signe de la divinité de Jésus, Marie est présente.

                Et non seulement elle est là mais en plus elle est à l’origine du premier geste extraordinaire de Jésus. Vous avez certainement reconnu le signe que Jésus a donné de sa divinité au cours des noces de Cana. « Ils n’ont plus de vin fait remarquer Marie. » Jésus, pourtant, n’a pas prévu d’agir puisqu’il dit à sa mère « femme, mon heure n’est pas encore venue. » Mais lui le Fils de Dieu, ne peut rien refuser à sa mère humaine. Et Marie le sait puisqu’il va dire aux serviteurs de la noce « Faîtes tout ce qu’il vous dira. » Et Jésus permettra à la noce de continuer en transformant l’eau en vin.

                Jusqu’au moment où Jésus est crucifié sur la croix, Marie est là au pied de la croix, avec confiance et foi en son Fils.

                Marie est témoin de la montée de son Fils auprès de Dieu le Père : témoin de l’Ascension. Et elle est toujours là au moment de la Pentecôte, jour de la naissance de l’Eglise, jour du don de l’Esprit Saint qui nous permet maintenant de trouver la présence de Dieu en nous-mêmes, en chaque personne.

                Marie, dès le jour où l’ange lui annonce qu’elle va donner naissance à un fils qui s’appellera Jésus (ce qui veut dire Dieu sauve), elle comprend, dans sa foi de jeune femme, que son rôle est d’être la mère du Messie, de l’Envoyé de Dieu.

                Marie va alors suivre son fils jusqu’au bout. Et tout naturellement, Jésus sur la croix nous confie à sa mère « Femme voici ton fils et fils voici ta mère. »

                En ce beau jour de l’assomption essayons d’entrer dans cette belle vérité de la maternité de Marie pour tous les hommes, les femmes et les enfants.

                Par l’Assomption, au ciel, Marie exerce cette maternité universelle.

                Maintenant elle connaît chacun de ses enfants d’adoption que nous sommes tous.

                Dans la proximité bienheureuse avec Dieu, Marie nous connaît de manière individuelle, personnelle.

                Donc ce n’est pas étonnant que dans le cœur de millions d’être humains, Marie suscite une telle dévotion.

                Chacun peut la considérer, dans la foi, comme sa propre mère.

                « Oui, rien n’est impossible à Dieu. » : Comme le disait l’ange de l’Annonciation

                La maternité de Marie est pour elle et pour nous : « une grâce divine ».

                Et Marie ne se limite pas à une simple connaissance de nous-mêmes. Comme une mère, elle nous aime et agit pour nous en priant Dieu pour nous.

                « Sainte Marie, mère de Dieu prie pour nous. »

                Bien sûr Marie ne prend pas la place de son Fils qui est le seul Sauveur, le seul médiateur entre nous et Dieu le Père. Marie n’est pas Dieu : « elle prie son Fils pour nous. »

                Ainsi, Dieu nous donne de mieux le connaître et de mieux l’aimer par Jésus, son Fils et par Marie sa mère et notre mère.

                L’Assomption est vraiment la suite logique de la maternité exceptionnelle de Marie.

                Faisons-nous appel à Marie ? N’oublions jamais que le rôle de Marie est de prier pour nous tous les jours.

                Et nous disons ensemble :

                « Je vous salue Marie… . »

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  • Introductions aux lectures de la messe :

    Lecture 1 : Le prophète Elie découragé se retire dans la montagne pour faire le point dans la prière avec le Seigneur.

    Lecture 2 : Saint Paul est également découragé car les Juifs ne reconnaissent pas tous Jésus-Christ qui vient réaliser les promesses de Dieu.

    Homélie du 19è dimanche du Temps Ordinaire

      

    Homélie :

           Deux rencontres avec le Seigneur: Celle que fait Elie dans la montagne et celle que font les apôtres sur le lac de Tibériade.

           Si vous le voulez bien, je vais vous parler des circonstances de ces deux rencontres.

           Tout d’abord, pour Elie, cette rencontre avec le Seigneur intervient à un moment très précis. Le moment où Elie est découragé et même menacé demort. En effet, Il a tenu tête aux faux prophètes de la reine Jézabel. Ces faux prophètes ne veulent pas croire en Dieu qui s’est révélé à Abraham puis à Isaac, à Jacob, à Moïse. Alors, Elie est menacé de mort par ces faux prophètes et il s’enfuit.

    Mais, pas n’importe où.

    Il monte sur la montagne d’Horeb là où Moïse a déjà rencontré le Seigneur et reçu les 10 commandements (signe de la première Alliance).

                Elie attend un signe de Dieu. Il y a un ouragan : Dieu n’est pas là. Il y a un tremblement de terre : Dieu n’est toujours pas là. On n’imagine très bien le désarroi, le découragement d’Elie. Et, enfin, il fallait qu’Elie soit très attentif, pour entendre la présence du Seigneur dans le murmure d’une brise légère.

                Pour les apôtres, la rencontre avec le Seigneur intervient aussi à un moment précis. Jésus vient de nourrir une grande foule par la multiplication des pains Matthieu 14, 14-21). Les apôtres sont montés dans une barque pour rejoindre l’autre rive tandis que Jésus est monté dans la montagne pour prier seul à l’écart. Ils sont donc seuls comme Elie ; et comme Elie il y a un fort coup de vent (une tempête). On peut imaginer pour eux aussi qu’ils aient un sentiment de découragement.

    Jésus vient de multiplier de la nourriture pour une foule de personnes, et quand ses apôtres ont besoin de Lui, il n’est pas là.

                Et voilà que Jésus arrive à leur rencontre sans prévenir, par surprise. Et la tempête se calme.

                Plusieurs choses sont importantes à remarquer pour nos propres rencontres avec le Christ.

                En premier, ces rencontres sont des évènements racontés avec des détails. Ce sont des témoignages pleins de vie. D’autant plus que pour chacune de ces rencontres le Seigneur surprend par sa présence. Il intervient de manière imprévisible :

    Elie ne s’attendait plus à l’entendre ;

    et les apôtres ne s’attendait pas à le voir au milieu du lac tourmenté par les vagues.

    Donc, à chaque fois, c’est une nouvelle découverte du Seigneur : Elie et les apôtres ont redécouvert comment le Seigneur agit.

    Et cela ils ne pouvaient pas l’oublier donc ils l’ont raconté. Ce sont de réelles rencontres qu’Elie et les apôtres ont fait avec le Seigneur.

                Dans quelques jours, le 15 août, nous célébrerons la Vierge Marie. Hé bien, le Seigneur ne s’est-il pas comporté de la même façon envers Marie lorsqu’il est venu lui apprendre par l’intermédiaire de l’ange Gabriel qu’elle allait avoir un Fils, et que ce Fils sera Jésus (C’est-à-dire « Dieu sauve »).

                Et plus tard, vraiment personne, même pas Marie, ne pouvait s’attendre à ce que le Seigneur Jésus naisse dans une crèche.

                Et encore plus tard, personne ne s’attendait à ce que Jésus le Christ accepte d’être crucifié et ainsi accepte de donner sa vie jusqu’au bout.

                Et ce n’est pas fini, après la mort du Christ sur la croix : alors que les apôtres sont seuls enfermés dans une maison parce qu’ils ont peurs et sont découragés ; Jésus ressuscité vient au milieu d’eux.

                Tout au long de l’histoire, le Seigneur s’est toujours comporté de la même façon envers nous. Il est là au cœur de nos vies, pour nous aider à faire des choix, dans les petits comme dans les grands moments.

                 En réalité, si on réfléchit un peu, ce n’est pas nous qui venons à la rencontre de Jésus Christ, c’est d’abord Lui qui vient à notre rencontre.

                Au cœur de nos vies, le Seigneur Jésus nous apporte sa force, sa présence rassurante par un : « Je suis là. »

                Auprès d’une personne que l’on aime bien, souvent on n’a pas besoin de beaucoup parler, être là, être pleinement présent pour l’autre, cela suffit.

                Laissons-nous apaiser, en cette Eucharistie, par cette certitude : « Il est toujours là ».

                Cette certitude ne dépend pas uniquement de ce que nous ressentons. Parfois, nous ne ressentons pas sa présence parce que nous pouvons être angoissés ou perturbés intérieurement.

                La présence de Jésus ne dépend pas de nos sentiments, mais de notre foi. Au-delà des apparences, tu es là, je le crois.

                A nous de bien comprendre, ce qui nous est dit dans le passage d’Evangile de la marche sur les eaux.

                Après la multiplication des pains, Jésus qui marche sur les eaux (car rien n’est impossible au Seigneur) nous dit qu’Il a la puissance d’amour de combler nos manques et vaincre nos peurs.

                Alors quand une peur monte en nous, tournons-nous vers le Seigneur Jésus et dans la foi, écoutons-le nous dire : « Je suis là. »

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