• Homélie de la Veillée de Pâques :

                Des femmes viennent rendre le dernier hommage à Jésus. Elles trouvent “la pierre roulée sur le côté du tombeau”.

                Elles n’arrivent pas à comprendre ce qui s’est passé. Pourtant, elles devraient se rappeler ce que Jésus leur avait dit avant cette semaine de Pâques !!!

                C’est un messager du Seigneur qui va les éclairer en leur disant : « Soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici car il est ressuscité, comme il avait dit. »

                Depuis ce jour, nous croyons que Jésus est vivant; Jésus est ressuscité !

                Ressusciter, cela veut dire que Jésus est passé à travers la mort pour aller vers la vie éternelle, qui n’a pas de fin.

                Pâques veut dire justement “passage”.

                La résurrection de Jésus donne du sens à notre vie.

                Pourquoi je dis cela ?

                Parce que notre vie est faite de transformations en permanence. Notre vie est faite de petites pâques jusqu’à la dernière qui nous conduira à Dieu.

                Nous passons de l’enfance à l’adolescence, de l’adolescence à l’âge adulte, de l’âge adulte au troisième âge.

                Tout au long de la vie, nous faisons des passages, nous faisons des pâques.

                Avec la foi en Jésus ressuscité nous vivons relativement bien ces passages. Car nous savons où nous allons : nous allons tout droit vers Dieu qui nous aime.

                Par Jésus mort et ressuscité, Dieu nous montre qu’il est capable de comprendre notre vie. Il est capable de nous aider à vivre nos pâques.

                Il a partagé notre condition humaine jusqu’à la mort et il a vaincu la mort sur la croix pour faire gagner la vie, et faire gagner la vie une fois pour toute.

                Le Seigneur a remporté la victoire une fois pour toute sur le mal, sur tout ce qui fait souffrir. Il a permis la victoire de la Vie.

                Croyons en cette Vigile de Pâques que nous aussi, avec Jésus ressuscité nous pouvons remporter des victoires sur tout ce qui fait mal.

                Et le jour du baptême, nous sommes plongés dans la Vie du Seigneur qui n’a pas de fin.

                Eric, Bi, Mbay, Padao, Léa-Fanny, Média-Paul, Sandrine, Ludivine et Nicky vous avez reçu la vie à votre naissance. Hé bien, par le baptême, vous recevrez la vie de Dieu. Le baptême est une deuxième naissance.

    Au cours de votre préparation au baptême, vous avez été accompagnés par François, Pierre-Yves, Karl-Aymeric, Georgy, Stéphanie, Alexis, Estelle et moi-même, et aussi par l’évêque, Mgr Jacques Blaquart, que vous avez rencontré.

    Depuis l’évènement de Pâques, avec le Seigneur Jésus tout est possible.

                N’ayons pas peur de crier au monde que la vie, avec Jésus ressuscité, a un sens.            

                N’ayons pas peur de crier au monde que la vie, avec l’évènement de Pâques, est plus forte que la mort.

                Fêter la résurrection de Jésus, c’est fêter la Vie ( avec un grand V ).

     

                Fêter Pâques, c’est fêter la Vie que Dieu nous donne en Jésus ressuscité.

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  • Homélie du vendredi saint :

                   Tout au long de son chemin de croix et tout au long de sa passion Jésus connaît le mépris. Il est défiguré, transformé en homme des douleurs. Maltraité, il demeure silencieux et humble. Certains prophètes, comme Jérémie et Ezéchiel, ont connu la persécution.

                   Mais pour personne, à part pour Jésus, il est dit « qu’il portait les souffrances du peuple, qu’il était transpercé à cause de ses fautes, que sa vie est un sacrifice d’expiation et qu’il justifiera des multitudes et se chargera de leurs péchés.»

                   Le serviteur souffrant présenté par le prophète Isaïe dans la première lecture c’est le Messie crucifié, le serviteur de Dieu : Jésus-Christ.


                   Comprenons le bien, « c’est l’amour qui tient le Christ à la Croix et non les clous » comme l’a dit Sainte Catherine de Sienne. Jésus adhère complètement, librement, par amour, au projet bienveillant du Père et accepte sa mission de sauveur en faveur des hommes. La Croix est le signe choisi par Dieu pour révéler à tous son amour divin. 

                Sur la croix Jésus a son côté ouvert par un coup de lance.

                Le côté ouvert de Jésus, c’est l’expression ultime du "jusqu’au bout" énoncé par l’évangile du Jeudi saint, avant le lavement des pieds : « Jésus aima jusqu’au bout. »

                Non seulement le corps crucifié de Jésus est éteint après avoir tout donné de lui-même ; mais comme si cela ne suffisait pas, il y a encore un coup de lance : un coup symbolique, puisqu’il atteint la région du cœur.
                Nous le savons la dévotion au cœur du Christ trouve là son origine. D’un dernier geste de violence (le coup de grâce du condamné) une ouverture est faîte dans le cœur de Jésus, à la source de l’Amour et de la tendresse de Dieu.

     

                Il en sortit du sang et de l’eau. C’est l’Eglise et les sacrements : c’est l’eau du baptême et le sang de l’Eucharistie.

                Le jour du vendredi saint nous redécouvrons que « c’est l’amour qui tient le Christ à la Croix et non les clous ».

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  • Homélie du Jeudi Saint :

    Communier pour Servir 

                Tout récemment dans une réunion de préparation de la messe, une personne a exprimé son regret que, selon elle, la messe soit coupée de la vie. Cette personne pense qu’on laisse la vie du monde à la porte de l’église et on s'enferme pour parler du passé... .

                La messe est-elle uniquement une reconstitution du passé pour évoquer ce que Jésus a fait au cours de son dernier repas, il y a 2000 ans ? Je ne pense pas.     

                Et ce soir non seulement nous revivons le dernier repas de Jésus avec ses apôtres mais en plus nous refaisons le geste du lavement des pieds : Jésus a lavé les pieds de ses apôtres au cours de son dernier repas avec eux.

                Et la reconstitution n’est pas parfaite car les personnes qui ont acceptées de se laisser laver les pieds ont déjà les pieds propres.

                Pourquoi alors, célébrer la messe en refaisant d’une façon imparfaite ce que Jésus a fait il y a 2000 ans ?

                Première réponse : Parce que le Seigneur nous l’a demandé : « Faîtes cela en mémoire de moi. Mais, en faisant mémoire, Jésus nous l’a promis : Il est là réellement au milieu de nous. « Quand deux ou trois sont réunis en mon Nom je suis là au milieu d’eux.

                Deuxième réponse : Pendant le lavement des pieds qui va suivre, ceux qui regardent peuvent avoir deux attitudes. (Soit regarder sa montre en se disant : « c’est long. On aurait pu faire ce geste plus rapidement. ») (Soit, pour faire entrer la vie dans la messe, penser à un untel, ou à untel. En regardant le lavement des pieds vous allez peut-être vous dire : « Tiens, et si je rendais visite à cette personne que je ne vois plus. Et si je proposais mes services à mon voisin ou à une association ou à la paroisse.

                Et… si je rendais service. »)

                Si à la messe du Jeudi saint, le prêtre organise le geste du lavement des pieds, ce n'est pas dans l'intention de faire du folklore, mais c'est bel et bien dans l'intention d’inviter à prendre notre vie présente au sérieux.

                J'espère qu'en regardant ce geste, chacun de nous prendra conscience que Jésus nous demande de laver les pieds c’est-à -dire d’être attentifs aux autres...

                Car c'est là ce que nous demande le Christ. Le lavement des pieds qu'il a accompli le soir de son dernier repas est un geste symbolique, Jésus n'a pas lavé les pieds de ses apôtres chaque fois qu'ils passaient à table.

                C'est un exemple qu'il a donné, suffisamment universel pour qu'il nous interpelle tous dans les situations diverses où nous sommes. Un exemple que nous devons mettre en application : laver les pieds de nos frères c'est se mettre concrètement, joyeusement dans une attitude de serviteur.

               

                Et comme cela ne nous est pas toujours naturel, Jésus vient, dans l'Eucharistie, déposer en nous, au plus intime de nous, la capacité de le suivre dans le service des autres.

                Ainsi, la Communion au Corps du Christ et le lavement des pieds sont intimement liés, c'est pourquoi le jeudi saint, nous vivons les deux.

                Quand nous communions, saint Paul nous le rappelait dans la seconde lecture, nous proclamons la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne. Qu'est-cela veut dire ?

                 Proclamer la mort  du Seigneur c'est proclamer le plus grand amour, l'Amour de Dieu qui va jusqu'au bout, qui bien loin de chercher à s'imposer ou même à se défendre, accepte d'être rejeté pour pouvoir dire en toute vérité:  Je vous aime quand même, malgré tout !

                Jésus en acceptant d'être condamné à mort par les hommes après le repas du jeudi saint, nous montre d'une façon définitive que l'amour ne s'impose pas. L'amour ne peut être que serviteur.

     

                Ce qui empêche l'amour, c'est le désir de possession : C’est le « je t'aime donc tu es à moi, tu dois penser comme moi »... Etc..

                Non crie Jésus, la seule façon d'aimer c'est de servir. Quand nous communions c'est Jésus avec son cœur de serviteur, débordant d'amour que nous recevons en nous.

                Si nous le recevons vraiment en nous dans la disponibilité de notre cœur, alors il nous imprègne de sa vie et il nous donne la capacité d'aimer comme lui.

                Aimer comme il a aimé sur la croix, en renonçant à écraser, à dominer, à convaincre par la force.

                Et nous en recevant en nous un tel amour nous ne pouvons que prendre conscience très concrètement qu’il existe de nombreux engagements au service des autres (des lavements de pieds) qui nous attendent aujourd’hui.

                Cela veut bien dire que Jésus Christ ne nous invite pas à oublier la vie, à oublier le monde et à le laisser à la porte de l'église, Jésus nous aide à méditer, à prier pour le monde en recevant sa vie dans la communion. 

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  •  

    Icône de l'entrée à Jérusalem

    (Icône des Rameaux)

    Au fond, à droite Jérusalem. A gauche, le mont des oliviers.
    Au centre, Jésus. Il monte un âne blanc. 
    L'âne est une monture humble: il dit l'humilité de Jésus. 
    L'âne est aussi un animal paisible: Le royaume que Jésus est venu annoncer est un Royaume de paix.
    L'âne est blanc... le blanc est la couleur du triomphe. Jésus fait une entrée humble mais triomphale à Jérusalem.
    Jésus bénit de sa main droite. Il porte l'auréole de Sainteté.
    Devant lui, des enfants. Ils placent des rameaux et des vêtements sur son passage. 
    Ils nous rappellent que pour accueillir pleinement Jésus, il faut garder un coeur d'enfant.
    Deux autres enfants à l'arrière plan. L'un monte en haut de l'arbre. Il nous rappelle Zachée qui voulait vraiment voir Jésus, qui était prêt à l'accueillir, qui était prêt à changer quelque chose dans sa vie pour que le Royaume grandisse!
    Derrière Jésus, les disciples... Ils suivent... mais n'agissent pas encore.
                                                                                                                      Devant, un groupe d'hommes. Ils semblent boucher l'entrée de                                                                                                           Jérusalem. Jésus y est-il le bienvenu ?

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  • Jésus donne sa vie librement

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  • La Passion de notre Seigneur Jésus Christ Selon Saint Matthieu Mt 26, 14-27,66
    Présentation du texte pour être lu à plusieurs voix :
    L= lecteur ; + = Jésus ; D= les disciples ; F= la foule ; A= les autres personnages.
     
    L. L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et
    leur dit :
    D. Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ?
    L. Ils lui proposèrent trente pièces d'argent. Dès lors, Judas cherchait un occasion favorable
    pour le livrer.
    Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus :
    D. Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ?
    L. il leur dit :
    +. Allez à la ville, chez un tel , et dites-lui : « Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ;
    c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples. »
    L. Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
     
    1, LA PÂQUES AVEC LES DISCIPLES
    L. le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara :
    +. Amen, je vous le dis : l'un de vous va me livrer.
    L. Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre :
    D. Serait-ce moi, Seigneur ?
    L. il leur répondit :
    +. Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de
    l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux l'homme par qui le Fils de
    l'homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme là ne soit pas né !
    L. Judas, celui qui le livrait, prit la parole:
    D. Rabbi, serait-ce moi ?
    L. Jésus lui répond :
    +. C'est toi qui l'as dit !
    L. Pendant le repas, Jésus prit le pain , prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses
    disciples, en disant :
    +. Prenez, mangez : ceci est mon corps
    L. Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant :
    +. Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en
    rémission de péchés. Je vous le dis, désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne,
    jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père.
     
    2, A GETHSEMANI
    L. Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des oliviers . Alors Jésus leur dit :
    +. Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute ; car il est écrit : « Je frapperai le
    berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. » Mais après que je serai ressuscité, je
    vous précéderai en Galilée.
    L. Pierre lui dit :
    D. Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi je ne tomberai jamais.
    L. Jésus reprit :
    +. Amen , je te le dis : cette nuit même, avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois.
    L. Pierre lui dit:
    D. Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples en dirent autant.
    L. Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsemani et leur dit :
    +. Restez ici, pendant que je m'en vais là-bas pour prier
    L. Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à
    ressentir tristesse et angoisse, il leur dit alors :
    +. Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi.
    L. Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière :
    +. Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi!Cependant, non pas comme je
    veux, mais comme tu veux.
    L. Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre
    +. Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne
    pas entrer en tentation : l'esprit est ardent, mais la chair est faible.
    L. Il retourna prier une deuxième fois .
    +. Mon père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite .
    L. Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil.
    Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il
    revient vers les disciples et leur dit :
    +. Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer ! La voici toute proche, l'heure ou le Fils e
    l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Le voici tout proche, celui
    qui me livre.
    L: Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, avec une grande foule armée
    d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple.
    Le traître leur avait donné un signe :.
    D. « Celui que j'embrasserai, c'est lui ; arrêtez-le.
    L. Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit :
    D. Salut, Rabbi !
    L. Et il l'embrassa. Jésus lui dit :
    +. Mon ami, fais ta besogne.
    L. Alors ils s'avancèrent, mirent le main sur Jésus et l'arrêtèrent,
    Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le
    serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille. Jésus lui dit :
    +. Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée. Crois-tu que je ne
    puisse pas faire appel à mon Père qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze
    légions d'anges ? Mais alors, comment s'accompliraient les Écritures ? D'après elles, c'est
    ainsi que tout doit se passer ;
    L. A ce moment-là, Jésus dit aux foules :
    +. Suis-je donc un bandit pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons ?
    Chaque jour, j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais
    tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les écrits des prophètes.
    L. Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.
     
    3, CHEZ LE GRAND PRÊTRE
    L. Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand prêtre, chez qui s'étaient
    réunis les scribes et les anciens. Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand
    prêtre ; il entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait. Les
    chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour
    le faire condamner à mort. Ils n'en trouvèrent pas ; pourtant beaucoup de faux témoins
    s'étaient présentés. Finalement il d'en présenta deux qui décalèrent :
    A . Cet homme a dit : « Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir. »
    L. Alors le grand prêtre se leva et lui dit :
    A . Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ?
    L. Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit :
    A . Je t'adjure, par Dieu Vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu.
    L. Jésus lui répond :
    +. C'est toi qui l'as dit ; mais en tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de
    l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel.
    L. Alors le grand-prêtre déchira ses vêtement en disant :
    A . Il a blasphémé ! Pourquoi nous faut-il encore des témoins ? Vous venez d'entendre le
    blasphème ! Quel est votre avis ?
    L. Ils répondirent :
    F . Il mérite la mort.
    L. Alors ils lui crachèrent au visage et le rouèrent de coups ; d'autre le giflèrent en disant :
    F. Fait-nous le prophète, Messie ! Qui est-ce qui t'a frappé ?
    L. Quand à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui :
    A . Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen !
    L. Mais il nia devant tout le monde :
    D. Je ne sais pas ce que tu veux dire.
    L. Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui étaient là :
    A . Celui-ci était avec Jésus de Nazareth.
    L. De nouveau, Pierre le nia :
    D. Je jure que je ne connais pas cet homme.
    L. Peu après, ceux qui se tenaient là s'approchèrent de Pierre :
    A . Sûrement, toi aussi, tu fais partie de ces gens-là ; d' ailleurs ton accent te trahit.
    L. Alors, il se mit à protester violemment et à jurer :
    D. Je ne connais pas cet homme.
    L. Aussitôt un coq chanta. Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq
    chante, tu m'auras renié trois fois. » Il sortit et pleura amèrement
    L. Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus
    pour le faire condamner à mort. Après l'avoir ligoté, il l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le
    gouverneur.
    Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné ; il rapporta les trente
    pièces d'argent aux chefs des prêtres et au anciens. Il leur dit :
    D. J'ai péché en livrant à la mort un innocent.
    L. Ils répliquèrent :
    A . Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde !
    L. Jetant alors les pièces d'argents dans le Temple, il se retira et alla se pendre. Les chefs des
    prêtres ramassèrent l'argent et se dirent :
    A . Il n'est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du sang.
    L. Après délibération, ils achetèrent avec cette somme le Champs-du-Potier pour y enterrer les
    étrangers. Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang. Alors
    s'est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie : « Ils prirent les trente pièces
    d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfant d'Israël, et ils les donnèrent pour le
    champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné. »
     
    4. DEVANT PILATE
    L. On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui
    l'interrogea :
    A . Es-tu le roi des juifs ?
    L. Jésus déclara :
    +. C'est toi qui le dis.
    L. Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne répondit rien.
    Alors Pilat lui dit :
    A . Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi ?
    L. Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était étonné. Or, à chaque
    fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait
    alors un prisonnier bien connu, nommé Barabbas. La foule s'étant donc rassemblée, Pilate
    leur dit :
    A . Qui voulez-vous que je vous relâche : Barabbas ? Ou Jésus qu'on appelle le Messie ?
    L. Il savait en effet que c'était par jalousie qu'on l'avait livré. Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa
    femme lui fit dire :
    A . Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause
    de lui.
    L. Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr
    Jésus. Le gouverneur reprit :
    A . Lequel des ceux voulez-vous que je vous relâche ?
    L. Ils répondirent :
    F. Barabbas !
    L. Il reprit :
    A . Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ?
    L. Ils répondirent tous :
    F. Qu'on le crucifie !
    L. Il poursuivit :
    A . Quel mal a-t-il donc fait ?
    L. Ils criaient encore plus fort :
    F. Qu'on le crucifie !
    L. Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre : alors il prit de
    l'eau et se lava les mains devant la foule, en disant :
    A . Je ne suis pas responsable du sang de cet homme : cela vous regarde !
    L. Tout le peuple répondit
    F. Son sang, qu'il soit sur nous et nos enfants !
    L. Il leur relâcha donc Barabbas ; quant à Jésus, il le fit flageller et le leur livra pour qu'il soit
    crucifié.
    L. Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de
    lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis,
    avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête ; il lui mirent un roseau
    dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant :
    F. Salut, roi de juifs !
    L. Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent moqués
    de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le
    crucifier.
     
    5. AU CALVAIRE
    L. En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent
    pour porter la croix. Arrivés à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire Lieu-du-Crâne ou
    Calvaire, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel ; il en goûta, mais ne voulu pas
    boire.
    Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort ; et ils restaient là,
    assis à le regarder. Au dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation : « Celui-ci
    est Jésus, le roi des Juifs ». En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite
    et l'autre à gauche. Les passants l'injuriaient en hochant la tête :
    F. Toi qui détruis le temple et le rebâtis en trois jours, sauve toi toi-même, si tu es le Fils de
    Dieu, et descends de la croix !
    L. De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en
    disant :
    A . Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même!C'est le roi d'Israël : qu'il se
    descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Il amis sa confiance en Dieu : que
    Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime ! Car il a dit : « Je suis le Fils de Dieu. »
    L. Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de le même manière .
    L. A partir de midi, l'obscurité se fit sur terre jusqu'à trois heures. Vers trois heures, Jésus cria
    d'une voix forte :
    +. Eli, Eli, lama sabactani ?
    L. Ce qui veut dire :
    +. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné ?
    L. Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant :
    F . Le voilà qui appelle le prophète Elie !
    L. Aussitôt l'un deux courut prendre une éponge qu'il trempa dans une boisson vinaigrée ; il la
    mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire. Les autres dirent
    F. Attends ! Nous verrons bien si Elie va venir le sauver.
    L. Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit
    Ici on fléchit le genou et on s'arrête un instant
     
    L. Et voici que le rideau de Temple se déchira en deux, du haut en bas ; la terre trembla et les
    rochers se fendirent. Les tombeaux s'ouvrirent ; les corps de nombreux saints qui étaient
    morts ressuscitèrent et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus ils entrèrent dans
    la ville sainte, et se montrèrent à un grand nombre de gens.
    A la vue du tremblement de terre et de tous ces événements, le centurion et ceux qui,
    gardaient Jésus, furent saisis d'une grande frayeur et dirent :
    A . Vraiment, celui-ci étais le Fils de Dieu !
    L. Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance : elles avaient suivi Jésus depuis la
    Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et
    de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
    Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était
    devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour lui demander le corps de Jésus.
    Alors Pilate ordonna de le lui remettre.
    Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il
    venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande Pierre à l'entrée du tombeau et
    s'en alla. Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.
    L. Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et pharisiens
    s'assemblèrent chez Pilate, en disant :
    A . Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : « Trois jours
    après, je ressusciterai. » Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement surveillé
    jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au
    peuple : « Il est ressuscité d'entre les mort. » Cette dernière imposture serait pire que la
    première. Pilate leur déclara :
    A . Je vous donne une garde ; allez, organisez la surveillance comme vous l'entendez.
    L. Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre
    et en y plaçant la garde.
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  • Homélie du dimanche des Rameaux

     

    Introduction aux lectures :

    Lecture 1 : Avec cette lecture, le prophète Isaïe nous prépare à attendre la passion de Celui qui vient au nom du Seigneur, de Jésus. « J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient. Le Seigneur vient à mon secours. »

    Lecture 2 : « Le Christ Jésus qui était dans la condition de Dieu, se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. »

     

    La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ selon saint Matthieu :

     

    Homélie :

                Jésus est le serviteur présenté dans la première lecture d’Isaïe. Lui, la Parole de Dieu incarnée, a accepté de ne pas résister, a accepté de ne pas se dérober aux injures qui lui étaient adressées.

                Jésus, en allant jusqu’à la croix, témoigne de l’Amour de Dieu.

                   1- La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

                2- Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, sous la forme d’un Repas, l’Eucharistie.

     

                1- La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous. 

                Oui, c’est sur la croix que Jésus nous montre le plus qui est Dieu en vérité.

                La croix nous révèle le vrai Dieu, « Dieu crucifié » : la croix est scandale et folie dit souvent saint Paul.

                Dans le Credo, depuis 2000 ans, nous disons : « a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié. » C’est déjà une grande Nouvelle que l’Amour fou de Dieu jusqu’à la Croix.

                La Passion de Jésus peut, si nous le voulons, dans la foi, éclairer nos passions de chaque jour. C’est peut-être parce que nous ne méditons pas assez la Croix de Jésus, que nous sommes fragiles devant l’épreuve.

     

                2- Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, sous la forme d’un Repas, l’Eucharistie.

                Jésus a souhaité que sa Passion ne tombe pas dans l’oubli. Il a souhaité que nous fassions mémoire de sa Passion pour nous.

                La veille de sa mort, au cours d’un repas, il a pris du pain et du vin et il a dit : « Ceci est mon Corps ; ceci est mon Sang. »

                Et ce qu’il a dit, il a fait le lendemain en étant cloué sur une croix.

                On ne le dira jamais assez, je pense, ce qui caractérisent les chrétiens, c’est la foi en Dieu crucifié, la foi en Dieu qui se donne entièrement, sans rien garder pour Lui.

                 Dieu s’est fait Homme en Jésus pour nous montrer son Amour sans limite.

                Alors quand on célèbre l’Eucharistie, la messe comme il nous a demandé de le faire : c’est son Amour fou jusqu’à la croix que nous célébrons.

     

    La croix de Jésus nous dit qui est Dieu pour nous.

     

    Jésus nous demande de nous rappeler de sa Croix, de sa Passion, de son Amour fou pour nous, en vivant un Repas : l’Eucharistie. 

     

     

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  • Homélie du 5ème dimanche de Carême

     

    Évangile de Jn 11, 1-45

                De dimanche en dimanche, les Evangiles du Carême nous préparent à Pâques. 

                L’Evangile de la réanimation de Lazare est une bonne introduction à la Passion et à la Résurrection de Jésus.

                Etre baptisé, et croire en Jésus, c’est passer de la mort à la Vie.

                Cette affirmation peut vous paraître excessive. C’est pourtant ce que nous venons d’entendre. Jésus affirme : « Qui  croit en moi, même s’il meurt vivra. Qui croit en moi ne mourra jamais. » Il n’y a que Jésus qui peut parler ainsi !!!

                Et la vie, dont il parle, dépasse la vie biologique. Jésus veut parler de la vie qu’il donne : la vie divine, la vie éternelle.

                En effet, Jésus, lui-même, va mourir, mais c’est pour renaître à la vie avec Dieu le Père, pour toujours.

                Continuons avec l’exemple du baptême :

                Quand des parents présentent leur enfant au baptême, ils savent très bien que la vie humaine est une vie fragile, mortelle. Par leur foi, en demandant le baptême, ils viennent demander à Dieu, la vie du Seigneur Jésus, plus forte que la mort.

          Le jour du baptême, le prêtre ou le diacre dit au nouveau baptisé : tu es maintenant enfant de Dieu et tu reçois la force de prier, la force d’aimer, la force d’être responsable.

          Le jour du baptême, c’est le don de la vie et de la vie pour toujours en alliance avec Dieu, par Jésus et dans l’Esprit Saint.

          Alors, chaque année, pendant le carême, l’Eglise nous propose de retrouver le sens du baptême.

          Que faisons-nous de la vie de Dieu, que nous avons reçue le jour de notre baptême ? Sommes-nous des vivants, plein d’espérance sur le chemin de la Foi ?

          Au moment du Carême, les évêques de France nous propose de répondre concrètement à cette question en nous présentant la campagne de Carême du CCFD (Comité Catholique Contre La Faim et pour le Développement).

          Oui, il y a bien un lien entre le baptême que nous avons reçu, et le CCFD !

    Et l’Evangile de ce dimanche, nous éclaire.

          En effet, en arrivant devant le tombeau de Lazare « qui est une grotte fermée par une pierre », Jésus n’agit pas directement. Il dit : « Enlevez la pierre ». Jésus renvoie les personnes présentes à leur propre capacité, à leur propre responsabilité.

          Il agit de la même façon envers Lazare. Il ne va pas le chercher mais lui demande de sortir lui-même du tombeau : « Lazare, viens dehors ! » Et il demande également à ceux qui sont présents de défaire ses bandelettes : « Déliez-le, et laissez-le aller. »

         Voilà le lien entre le baptême et le CCFD. En recevant le baptême, Jésus nous donne la vie plus forte que tout et, une fois baptisés, il compte sur nous pour faire jaillir cette vie autour de nous.

         Le CCFD est un mouvement d’Eglise qui veut croire, avec l’aide du Seigneur, que l’espoir est toujours possible et que nous pouvons changer les choses.

         Alors, en s’appuyant sur le baptême que nous avons reçu, le Seigneur Jésus compte sur nous.

    Enlevons la pierre de notre égoïsme. Défaisons les bandelettes de la misère.

     

    Nous pouvons le faire pour tout les « Lazares » du monde.

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  • Homélie du 4ème dimanche de Carême

     

    Évangile de Jn 9, 1-41

                En ce 4è dimanche de Carême, nous continuons notre chemin de Carême qui nous conduit à Pâques. Qui dit 4è Dimanche, dit mi-Carême. Hé oui, nous sommes à la moitié !!!

                Le Carême, un chemin d’efforts, de privations, de jeûnes pour réveiller notre prière, notre partage. Le Carême un chemin pour sortir de nos aveuglements, et voir avec la lumière de la FOI.

                Nos yeux sont faits pour capter la lumière du soleil, ou encore la lumière des spots. Mais, les yeux ne perçoivent qu’une petite partie de la réalité.

                L’amitié, par exemple, ne se voit pas forcément avec les yeux, mais avec le cœur.

                Pour la présence de Dieu, c’est pareil, c’est une réalité qui ne se voit pas avec les yeux mais avec la Foi.

                Pour voir l’amitié, on utilise les yeux du Cœur. Pour voir la présence de Dieu, on utilise les yeux de la Foi.

                L’aveugle-né de l’Evangile dit : « Il m’a ouvert les yeux. »

                Puis, il dit à Jésus : « Je crois Seigneur. »

                Et Jésus ajoute : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question. » Tout n’est pas visible avec les yeux. 

                « Voir », si on réfléchit un peu, nous enlèverait tout désir de recherche de la Vérité. Si on voyait Dieu avec nos yeux, alors le Seigneur s’imposerait à nous et on aurait pas besoin de faire l’effort de « Croire », on ne connaîtrait pas la « Foi ».

                Avec le « Voir », en fait, Dieu nous intéresserait beaucoup moins, car on ne pourrait pas se poser plein de questions sur notre vie et sur notre manière de vivre. Dieu existerait comme un objet dont on pourrait tout connaître.

                Mais, si le Seigneur choisit de ne pas s’imposer à nous, c’est pour nous faire comprendre que nous-mêmes nous sommes bien plus que de simples objets. Nous avons une âme que nous ne voyons pas.

                Pour prendre une autre image, Dieu n’est pas une étoile ou une planète que je regarderais avec une lunette astronomique. Je ne peux pas parler de Dieu à la manière des scientifiques.

                Pour connaître le Seigneur, je dois m’impliquer avec tout ce que je suis : un corps et une âme. Lorsque je dis « Je vois une personne », je peux décrire cette personne à distance, sans lui parler tout en restant indifférent à elle..

                Mais lorsque je dis « je crois en une personne », c’est tout différent. Si « je crois en une personne », cela veut dire que je lui ai déjà parlé, que je me suis approcher de cette personne. Cela veut dire que j’ai vécu quelque chose avec cette personne.

                « Voir », c’est rester à distance, c’est rester en retrait.

                « Croire », c’est s’approcher, c’est rencontrer.

                Voilà un grand signe de la confiance que Jésus nous donne. Il ne s’impose pas à nous aujourd’hui, pour nous permettre de croire en Lui, d’avoir la Foi ; c’est-à-dire pour nous permettre de chercher librement au delà des apparences. Dieu ne regarde pas l’apparence mais le cœur. Ou encore, ce qui est essentiel dans la vie ne peut pas se voir avec les yeux mais avec le cœur.

                Cependant, faisons attention à ne pas opposer trop facilement le voir et le croire. Croire en Jésus ce n’est pas être un aveugle, ou encore être un naïf ; ce n’est pas tomber dans une innocence stupide.

                Croire, ou encore la foi, correspond à un besoin très profond que nous avons tous en nous-mêmes.

                Un grand scientifique disait un jour que « l’homme a besoin de la Foi, comme il a besoin de pain, d’eau et d’air. »

                Le Seigneur nous a créé ainsi : nous avons en nous une intuition fondamentale qui est ce sentiment d’une nécessaire présence qui explique notre existence, notre origine et notre devenir.

                « Un jour quelqu’un demandait à Pasteur : Cher maître, comment pouvez-vous croire ?

    Voici sa réponse : C’est en réfléchissant et en étudiant beaucoup que j’ai trouvé la Foi. »

                Oui, Dieu peut être connu par notre découverte du monde. Voir et croire ne s’opposent donc pas en nous, mais se complètent.

    L’aveugle-né de l’Evangile dit : « Il m’a ouvert les yeux. »

                Puis, il dit à Jésus : « Je crois Seigneur. »

                Un jour, on vous a peut-être dit : « Toi, tu as de la chance de croire. C’est un soutien pour toi dans la vie ».

                Croire en Jésus n’est pas une question de chance. C’est une question de recherche.

     

                Alors, si un jour quelqu’un est jaloux de votre Foi qui vous fait vivre. Dites lui bien que lui-aussi il est capable de trouver la Foi en ouvrant les yeux de son cœur à l’extraordinaire Bonne Nouvelle de la présence aimante de Dieu.

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